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REPARLER, verbe
I. − Empl. intrans. Recommencer à parler, s'exprimer de nouveau. Si M. Cousin faisait encore son cours, l'éloquence entraînante de ce professeur (...) parviendraient peut-être à convertir les élèves des grandes écoles. (...) mais M. Cousin parle trop bien pour que jamais on le laisse reparler (Stendhal,Racine et Shakspeare, t. 1, 1825, p. 124).On l'a emmenée dans le jardin (...) Cette fois-ci elle reparlait tout à fait sagement (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 493).
II. − Empl. trans. indir.
A. − Reparler à qqn
1. Parler de nouveau à quelqu'un, s'entretenir de nouveau avec quelqu'un. Je suis retourné ce matin à la Pléiade pour reparler à Jascha: il n'y était pas (Du Bos,Journal, 1927, p. 147).
2. Adresser de nouveau la parole à quelqu'un après une brouille. Fanny, lorsqu'elle le rencontrait, passait raide, ayant juré de ne jamais lui reparler la première (Zola,Terre, 1887, p. 430).
Empl. pronom. réciproque. Ils s'étaient brouillés, maintenant ils se reparlent. Lorsque Pascal et Félicité reparurent, il y eut un moment de grande gêne, car ils ne s'étaient pas reparlé depuis des mois. D'ailleurs, la vieille dame (...) [donnait] à entendre qu'on pouvait bien se rencontrer et paraître unis devant le monde, sans s'expliquer ni se réconcilier pour cela (Zola,Dr Pascal, 1893, p. 210).
B. − Reparler de qqn, de qqc. (à qqn, avec qqn).Parler de nouveau de quelque chose, de quelqu'un, revenir sur un sujet. On me fit faire une seconde communion huit jours après, et puis, on ne me reparla plus de religion, il n'en fut pas plus question que si rien ne s'était passé (Sand,Hist. vie, t. 3, 1855, p. 54).Je suis obligé d'aller chez le Kronprinz, mais il conviendrait que je puisse reparler de tout ceci avec vous (Maurois,Disraëli, 1927, p. 304).
Reparler de + inf.Il gagna la sortie sans reparler autrement de démissionner (Courteline,Ronds-de-cuir, 1893, 4etabl., iii, p. 159).
Au fut. [Pour éluder un sujet embarrassant] « Je te l'ai déjà dit, Antoine... Dans l'état où je suis... Je ne veux pas être à charge, moi (...) » Je répondais: « Oui, oui, on verra... nous en reparlerons... » (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p. 150).[Pour mettre en doute une affirmation] Je me ferais carmélite. Je ne m'ouvris pas de ce projet (...). Je me contentai de déclarer d'un air entendu: « Moi, je ne me marierai pas ». Mon père souriait: « Nous en reparlerons quand elle aura quinze ans » (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p. 76).
III. − Empl. trans. dir. [Le compl. désigne une langue] Employer de nouveau telle langue. Pour essayer de lui changer les idées on s'amusait à reparler anglais ensemble (Céline,Voyage, 1932, p. 408).
Prononc. et Orth.: [ʀ əpaʀle], (il) reparle [-paʀl]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1155 reparler a [aucun] « parler à une autre personne » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 1717); 2. ca 1170 id. « parler une seconde fois à » (Rois, II, 1, 13, éd. E. R. Curtius, p. 61); 1176 reparler de [aucune rien] a [aucun] (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 762); 3. 1845 reparler [une langue] (Besch.); 4. id. réfl. se reparler « renouer des relations » (ibid.). Dér. de parler*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 572. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 337, b) 808; xxes.: a) 1 052, b) 1 076.