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RENFLEMENT, subst. masc.
A. − Partie renflée ou aspect renflé que présente une chose. Synon. bombement, bosse, bourrelet; anton. cavité, creux, dépression.Former un renflement; renflement du cou, des hanches, des seins; renflement des créneaux, du terrain; renflement musculaire, globuleux. Le renflement du gazon annonçait seul la place des sépultures (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 217).Elle avait senti contre sa jambe le renflement de cette bosse qu'elle distinguait maintenant, sur le côté du pantalon. Elle pouvait croire que c'était une arme (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 84).
ANAT., MÉD. Renflement cervical. ,,Portion renflée de la moelle épinière s'étendant entre la troisième vertèbre cervicale et la deuxième vertèbre dorsale`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Renflement crural ou lombaire. ,,Portion renflée de la moelle s'étendant de la neuvième ou dixième vertèbre dorsale jusqu'à la première ou seconde vertèbre lombaire`` (Méd. Biol. t. 3 1972). [La moelle] possède des renflements caractéristiques au niveau de l'émergence des nerfs du membre supérieur (renflement cervical) et du membre inférieur (renflement lombaire) (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 298).
BIOL. VÉGÉT., BOT. Renflement moteur. Partie renflée que l'on observe à la base du pédoncule de certaines feuilles ou de certaines folioles (d'apr. Gatin 1924). À tous ces points se trouvent des renflements, dits renflements moteurs (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 417).
ARCHIT. [P. oppos. à contracture] Renflement (d'une colonne). ,,Augmentation sensible du diamètre d'une colonne depuis la base jusqu'au tiers de la hauteur du fût`` (Noël 1968). V. renflé II A 2 b ex. de Ch. Blanc.
B. − Moins usuel
1. Action de se renfler, de renfler une partie de soi; augmentation de volume. Synon. gonflement.Des contorsions d'enjambements, des balancements de bras, des renflements de dos et d'épaules (Sue, Myst. Paris, t. 1, 1842, p. 317).P. métaph. Quel scandale dans les salons, et à la cour, et chez Procope! Quels renflements de jabots, quelle levée de béquilles indignées! (A. Daudet, Crit. dram., 1897, p. 210).
2. P. anal. Augmentation de l'intensité (d'un son). Anton. diminution.Tiens! Moi qui avait pris ça pour un énorme, un énorme chien! Il prononça le mot énorme pour la seconde fois avec un renflement de voix goguenarde que des majuscules exprimeraient assez bien (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 968).[La baronne] suivit ensuite, avec une attention de connaisseur, les renflements de la voix (Zola, Nouv. Contes Ninon, 1874, p. 54).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃fləmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. a) 1547 « augmentation insensible du diamètre d'une colonne vers le milieu » (J. Martin, tr. Vitruve, Archit., f o42 v o); b) 1553 « action de s'élever de niveau (en parlant du terrain) » (Id., tr. Albert, Archit., 13a ds Rom. Forsch. t. 32, p. 151); c) 1600 « le fait de monter (en parlant de l'eau) » (Ol. de Serres, Théâtre d'agriculture, VII, 3, p. 771); d) 1772 « état de ce qui est bombé » (Buffon, Oiseaux, t. 4, p. 40); e) 1835 « partie renflée d'une plante » (Ac.). Dér. de renfler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 222. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 602, b) 214; xxes.: a) 261, b) 157.