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REMÈDE, subst. masc.
I.
A. −
1.
a) [Dans la terminol. méd. et pharm. jusqu'à la fin du xixes., ainsi que dans la législ. sanitaire; auj. pop.] Moyen thérapeutique. Le traitement de l'inflammation des intestins ne diffère pas de celui de l'inflammation de l'estomac; ce sont les mêmes indications et les mêmes remèdes (Geoffroy,Méd. prat.,1800, p. 164).Chez un diabète intense, il essaye successivement une série de remèdes: l'iode, le fer, les douches, les purgatifs (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 229).
En partic. Médicament. Lorsqu'il avait encore peu de malades, il ordonnait un remède, et puis courait chez l'apothicaire le préparer lui-même (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 172).La démodecine, spécialité, reste pour nous le remède de choix [de la gale folliculaire] (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 139).V. externe ex. 2, médicament A ex. de Proust, pharmacopée B 2 ex. de Hist. gén. sc.
Remède + adj.Remède actif, efficace, infaillible (v. ce mot ex. 3), radical, salutaire, souverain, sûr; remède miracle; remède commun, ordinaire, simple, spécifique; remède dangereux, drastique, énergique, héroïque, violent; remède anodin, bénin, doux, palliatif, préventif; remède nouveau; remède allopathique, homéopathique; remède magistral, officinal; remède extérieur, externe, intérieur (v. palliatif II A 1 ex. de J. de Maistre), interne, local; remède adoucissant, amer, astringent, chaud, échauffant, embaumant (v. ce mot II A 1 ex. de Geoffroy), euphorique (v. ce mot I A 1 ex. de Cocteau), incendiaire (v. ce mot I B 2 ex. de Geoffroy); remède antihistaminique (v. ce mot rem. b ex. de R. Schwartz, s.v. histamine), emmenagogue, vermifuge. Il convient de distinguer deux grandes catégories de remèdes coronaro-dilatateurs (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 81).
Remède secret. [Au xixes.] Préparation dont la formule n'est pas inscrite au Codex, ou qui n'a pas été composée par un pharmacien, pour un cas particulier, sur l'ordonnance d'un médecin, ou dont la formule n'a pas été publiée par le gouvernement, conformément au décret du 18 août 1810 (modifié depuis par le décret du 3 mai 1850) et dont la vente et la distribution sont prohibées en France (d'apr. Littré et Bach.-Dez. 1882). [Auj.] ,,Médicament simple ou composé détenu en vue de la vente, mis en vente ou vendu, alors qu'une ou plusieurs des mentions suivantes ont été omises sur un des éléments de son conditionnement: le nom et l'adresse du pharmacien, le nom et la dose de chacune des substances actives contenues dans le produit préparé (Code SP, art. R. 5094)`` (Sournia 1973).
Remède de/des + n. propre.Médicament plus ou moins composé, longtemps tenu secret par son auteur et connu sous le nom de celui-ci. Remède de Jadelot. Liniment savonneux et sulfureux (Deschamps d'Avallon, Compendium pharm. prat., 1868, p. 471).Remède de Leroy et Signoret. Élixir purgatif (Deschamps d'Avallon, Compendium pharm. prat., 1868, p. 422):
1. Remède des Frères de la Charité. Contre la colique des peintres. Premier jour. Le matin: lavement purgatif des peintres (...) Deuxième jour. Le matin: eau bénite à prendre en deux fois, à une heure d'intervalle... Bouchardat, Nouv. formulaire, 1894, p. 239.
Remède + compl. prép. désignant l'affection, le mal à combattre ou le but recherché.Remède à.Il n'y a qu'un remède aux coliques un peu néphrétiques qu'il vient d'avoir, c'est Vichy (Goncourt,Journal,1865, p. 136).V. lésion B ex. de Hugo.Remède contre.Remède contre l'asthme, la colique, la douleur, l'épilepsie; un prétendu remède contre le vieillissement. On appela le vieux Freydinger, de Diemeringen, qui connaissait le vrai remède contre les fièvres de marais (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 209).Duveyrier lui conseilla de se mettre au lit. Il n'y avait pas d'autre remède contre la migraine (Zola,Pot-Bouille,1882, p. 314).Remède de.Remède de la fatigue. [On a utilisé la pervenche] comme un remède du diabète (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965p. 184).Remède pour.Un bon remède pour éloigner le retour des accès de goutte, ce sont les pilules de savon (GeoffroyMéd. prat.,1800, p. 424).Un nouveau remède pour le traitement de l'arthritisme (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 8, col. 2).
Verbe + remède.Appliquer, donner, prescrire un remède; préparer un remède; avaler, prendre un remède. Je ne vais pas très bien. Je tousse. J'ai des crampes d'estomac. Peu d'appétit. Courbatures. Le médecin me donne un remède dont on use dans la tuberculose... c'est consolant (Bernanos, Lettres inéd., 1906, p. 1737).V. administrer ex. 8.P. métaph. Vous avez une façon d'irriter les plaies que vous prétendez guérir... (...). Vous versez tour à tour, presque ensemble, le poison et le remède, mais de façon assez savante pour qu'on ne soit ni tué par le poison, ni guéri tout à fait par le remède (Montherl., J. filles, 1936, p. 1047).
Vieilli. Faire des/ses remèdes; être, se mettre dans les remèdes. Se soumettre à un traitement (d'apr. Littré). À partir de huit heures il fait ses remèdes: des bains de soufre ou de vapeur. On le cuit dans des espèces de boîtes de fer (Balzac, Début vie, 1842, p. 385).[M. de Chateaubriand] est mieux maintenant, mais il est condamné à faire des remèdes et à ne pas travailler: il travaille et ne fait point de remèdes (Mmede Chateaubr., Mém. et lettres, 1847, p. 222).Apporter, porter, donner remède à. Traiter, soigner. La diarrhée simple ne dure ordinairement que deux ou trois jours, quand on y apporte remède et qu'on ne la néglige pas (Geoffroy,Méd. prat.,1800, p. 385(2)).Ils l'ont trouvé à demi-pâmé, le sang lui pissant des doigts comme d'une fontaine, et ils ont eu assez à faire d'y donner remède (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 39).L'eau d'une fontaine, près de laquelle vécut sainte Osmanne (Brie, 9 septembre), secourt les femmes dont le lait a tari; elle porte aussi remède à la stérilité et c'est, dit-on, à sa vertu que la France doit le Roi Soleil! (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 70).
[En position de compl. déterminatif] . Tolérance aux remèdes; armoire, boîte aux remèdes; administration, application, ingestion, préparation d'un remède; action, effet, efficacité d'un remède; boîte, catalogue de remèdes. Beaucoup d'auteurs (...) distinguent un scorbut froid et un scorbut chaud: mais ces deux prétendues espèces ne sont que la même maladie, dont la nature et les accidens varient suivant ses différens degrés, ce qui est essentiel à remarquer pour la pratique et pour le choix des remèdes (GeoffroyMéd. prat.,1800, p. 456).V. pharmacie ex. 3, pharmacopiste rem. s.v. pharmacopée ex. de Baudry des Lozières.
Sans remède (loc. adj.) Incurable. Mon tuteur avait consulté les médecins les plus habiles de Londres, et tous avaient dit que le mal était sans remède (Dumas père, Kean, 1836, iii, 12, p. 152).Le lépreux ne met pas en doute que Jésus puisse le guérir. (...) le souvenir de ses longues souffrances et des vains efforts tentés pour le guérir, n'arrêtent point sa foi. Il ne regarde plus aux hommes qui déclarent son mal sans remède (Monod, Sermons, 1911, p. 195).
Loc. fam.
Remède de bonne femme. V. femme I C 1 d ex. de Loti.
Remède de cheval. V. cheval B 1.Remède à tuer un cheval (var.). Faute de mieux, ils s'imprégnaient de mixtures dans le genre de celle-ci, des remèdes à tuer un cheval (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1191).
Expr. Un remède pire que le mal, le remède est pire que le mal. Ce n'est que pour mémoire que je mentionnerai que les pires excès de la gourmandise sont les excès d'abstinence, un remède pire que le mal (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 201).V. mal3I A 2 expr. ex. de Proust.
b) P. anal., PHYTOPATHOL. Le mildiou et le blackrot (...) desséchaient, brûlaient et pourrissaient feuilles et fruits (...). Un hasard fit trouver le remède (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p. 79).Contre les ennemis du jardin et les maladies, le jardinier dispose d'un arsenal de remèdes; fongicides, bactéricides, assolement, sélection des plantes, curetage des chancres, masticage des plaies, assèchement du sol, insecticides (Bén.-Vaesk.Jard.1981).
2. Rare. Action, fait de combattre une maladie. Le remède est facile si la maladie est prise à temps; en la laissant aller, elle deviendra incurable (Chateaubr., Opin. sur lib. presse, 1818, p. 37).
B. −
1. Au fig. Moyen destiné à combattre un mal affectif, psychique, moral; mesure destinée à redresser une situation sociale, économique, politique, mauvaise. La jeune novice passoit souvent les nuits entières dans cet état d'angoisses intérieures, dont elle ne connoissoit ni la cause ni le remède (Cottin, Mathilde, t. 4, 1805, p. 233).En ce temps il me fallait tout découvrir, inventer à la fois et le tourment et le remède, et je ne sais lequel des deux m'apparaissait le plus monstrueux (Gide, Si le grain, 1924, p. 550).
[Le remède a la même source que le mal] Le remède est dans le mal. Sous Buonaparte, la séduction recommença, mais ce fut une séduction qui portoit son remède avec elle (Chateaubr., Polém., 1818-27, p. 45).Le privilège triste et sublime de la réflexion, c'est l'erreur; mais la réflexion est le remède au mal qu'elle produit (Cousin, Vrai, 1836, p. 109).
Remède + adj. (v. aussi supra A 1 a).Nous voudrions avoir des précisions sur le projet de M. Edgar Faure afin de savoir s'il constitue un remède efficace, capable de limiter les effets du mal (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 5, col. 5):
2. La mort ne serait plus le remède suprême; L'homme, contre le sort, dans la tombe elle-même N'aurait pas de recours, Et l'on ne pourrait plus se consoler de vivre, Par l'espoir tant fêté du calme qui doit suivre L'orage de nos jours. Gautier, Comédie mort, 1838, p. 13.
Remède héroïque. V. héroïque II A 3 ex. de Gobineau et de Romains.
Remède + déterm.[Désignant la source du remède] . Le droit de réponse, garantie nécessaire de l'individu, est une institution propre au droit de la presse que ne pourrait remplacer aucun des remèdes habituels du droit commun (Civilis. écr., 1939, p. 44-9).[Désignant la nature du remède] Vous travaillez trop. Ce remède de l'étude devient notre mal (Sainte-Beuve, Corresp., t. 3, 1840, p. 386).
Remède + compl. prép. désignant le mal à combattre
Remède à.Remède à l'amour, à l'angoisse, à l'anxiété, au chagrin, au désespoir, à l'ennui, à la mélancolie, à la souffrance; remède aux abus. Pense à moi! Écris-moi souvent, bien souvent; c'est le seul remède à l'absence (Napoléon Ier, Lettres Joseph., 1796, p. 55).[Le travail] est la source miraculeuse d'oubli et de joie, le remède unique à toutes les misères morales (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 479).
[Précédé d'un verbe tel que appliquer, apporter, chercher, connaître, fournir, proposer, trouver] Je ne connais d'autre remède à un mal si cruel [la jalousie] que la mort de qui l'inspire ou de qui l'éprouve (Stendhal, Amour, 1822, p. 115).Le régime présidentiel apporte quelques remèdes à ces difficultés venant du système de partis (Traité sociol., 1968, p. 38).
[Avec ell. de l'art.] Avoir remède à; apporter, chercher remède à. [Le chancelier] passant en revue toutes les classes de la société, y signale partout un esprit d'immoralité et de révolte auquel il faut chercher remède (Nerval, Sec. Faust, 1840, p. 197).Il ne disait rien, il ne bronchait pas, il ne regardait rien, il ne faisait pas attention à vous et, d'un mot, il vous faisait comprendre qu'il savait tout. Et il avait ainsi remède à tout (Giono, Roi sans divertiss., 1947, p. 215).V. appréhension2ex. 1.En partic. Porter remède à. Il craignait d'agir à contresens et d'aggraver le mal auquel il eût voulu porter remède (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 135).La création de la direction des bibliothèques répond (...) à la volonté de porter remède à la grande misère des bibliothèques de France (Encyclop. éduc., 1960, p. 34).
Remède contre.Remède contre le chagrin, la misère, la peur. J'ai un sentiment habituel, triste et pénible de l'existence; c'est le sentiment de la vieillesse contre lequel il n'y a ni remède ni consolation (Maine de Biran, Journal, 1817, p. 96).Je méditais sur cette nouvelle question: « Y a-t-il des remèdes contre l'amour?... » « Oui », me répondais-je, « il y en a, et je les trouverai » (Bourget, Disciple, 1889, p. 172).
Remède de.Surabondants en mémoire héréditaire (...) les poètes sont les remèdes de l'oubli (L. Daudet, Monde images, 1919, p. 216).
Remède pour.La concurrence (...) est à nos yeux une petite cause de misère et un grand remède pour prévenir la misère; car elle agit précisément par les désagréments et quelquefois par les désastres qu'elle entraîne, comme stimulant du progrès, comme le promoteur de toute initiative, comme le propulseur universel, sans lequel l'industrie humaine tomberait dans l'inactivité et le marasme (Garnier, 1857ds Doc. hist. contemp., p. 15).V. mal3I B ex. de Valéry.
Sans remède
Loc. adj. Irrémédiable, sans recours. Chagrin, douleur, ennui sans remède; légèreté sans remède; solitude sans remède; anarchie, injustice sans remède; fléau sans remède; situation sans remède. Vers la fin de l'année j'appris le mariage d'Odile et de François. Ce fut un moment douloureux, mais la certitude que le mal était désormais sans remède m'aida plutôt à retrouver le courage de vivre (Maurois, Climats, 1928, p. 140).V. exiler A 2 b ex. de J. Vuillemin:
3. Elle frissonnait, elle avait froid; nous l'enveloppâmes dans une couverture arrachée au lit. Louise lui baisait les mains et les bras. − Madame, pauvre madame, disait-elle, ne vous faites donc pas de mal comme ça: il n'y a que la mort qui soit sans remède. Du Camp, Mém. suic., 1853, p. 135.
Loc. adv., rare. Irrémédiablement. L'oiseau, forcé sans cesse de se renouveler, de chercher, d'errer, d'oublier, condamné sans remède à la mobilité stérile d'impressions trop variées (Michelet, Oiseau, 1856, p. 128).
Expression proverbiale
Il y a (un) remède à tout; rien n'est sans remède. Il y a un remède à tout, ce remède, c'est la mort, et je ne la crains pas (Balzac, Corresp., 1838, p. 367).J'écoutais, je comprenais, j'approuvais, je trouvais ces propos rassurants et je n'avais pas tort puisqu'ils visaient à rassurer: rien n'est sans remède (Sartre, Mots, 1964, p. 40).
Aux grands maux les grands remèdes; les grands maux font les grands remèdes. Nous étions en pleine terreur, et cette terreur épouvantable venait des Lafayette, des Dumouriez, de tous ceux qui, dans le temps, avaient livré nos places, essayé d'entraîner leurs armées contre la nation et porté les paysans à détruire la république. Les grands maux font les grands remèdes, il ne faut pas s'en étonner (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 4, 1870, p. 307).V. mal3II A proverbes ex. de Las Cases.
2. En partic. Moyen destiné à combattre un défaut, une défaillance technique. Les commutateurs de commande constitueront les points dangereux de la distribution. Un premier remède consiste à les entourer d'une enveloppe absolument étanche (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 657).Contre les taches causées par les acides, le métal ayant été attaqué, il n'y a aucun remède (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 7, col. 1).
C. − Arg., pop. ou fam.
1. Remède d'amour (vieilli); remède à/contre l'amour. ,,Femme vieille ou laide`` (Ac.). Absol. C'est un vrai remède, une purge [Que mon épouse] (Bruant1901, p. 198).
2. Revolver ou pistolet. Prévoyant une nuit agitée, Robert, avant tout, avait passé chez cézigue prendre son remède (Pt Simonin ill., 1957, p. 246).
II. − DR., FISC. [Jusqu'à la loi du 19 Brumaire An VI qui a marqué la disparition de ces termes] Écart maximum admis entre les poids et titres réels et les poids et titres légaux des ouvrages en métaux précieux. Synon. tolérance.En principe, aucun ouvrage d'or, d'argent ou de platine ne peut circuler en France s'il n'est à l'un des titres légaux et dans les remèdes accordés par la loi, ou concédés par l'Administration (L. Carré, De la Réglementation des ouvrages en métaux précieux, Rennes, 1922, p. 171 [Thèse. Droit]).Grains de remède. Deux points figurant dans le poinçon de maître et indiquant cet écart. (Ds Rob. 1985).
Prononc. et Orth.: [ʀ əmεd]. Ac. 1694, 1718: remede; dep. 1740: -mè-. Étymol. et Hist. A. 1. 1181 remede de medecines (Statuts d'hotels-Dieu et de léproseries ds Le Grand ds Quem. DDL t. 4); 1601 faire un remède à qqn (Journal de Jean Héroard, 1, 2 d'apr. FEW t. 10, p. 236b); 1797 remèdes de bonne femme (Sénac de Meilhan, Émigré, p. 1671); 1864 remède de cheval (Sand, Corresp., t. 5, p. 8); 2. fig. 1174-76 remedie « ce qui est employé pour supprimer ou guérir un mal quelconque » (Garnier de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 3315); fin xives. remede d'amours (Eustache Deschamps, Balades amoureuses, éd. De Queux de Saint-Hilaire, t. 3, p. 259); 1823 aux grands maux, les grands remèdes (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 949). B. 1586 orfèvr. (Ordonnance des tireurs et batteurs d'or ds Littré). Empr. au lat.remedium « remède, médicament »; fig. « préservatif, expédient », dér. de mederi « soigner, traiter ». L'a. fr. possède, parallèlement, la forme remire (av. A 1, 1erquart xiies., Lapidaire de Marbode, éd. P. Studer et J. Evans, p. 31, 81; av. A 2, ca 1175, Benoit, Chronique des ducs de Normandie, 1256 ds T.-L.). Fréq. abs. littér.: 2 132. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 887, b) 2 794; xxes.: a) 2 424, b) 2 795. Bbg. Quem. DDL t. 8 (s.v. remède secret).