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RELAIS2, subst. masc.
A. − [À propos d'animaux]
1. VÉN. Harde de chiens placés en réserve sur les voies habituelles de refuite des animaux, que l'on lâche pendant la chasse (d'apr. Burn. 1970). Dès l'aurore, il fut debout pour reconnaître où le solitaire s'était baugé. Il accompagna ses piqueurs, disposa les relais, organisa tout lui-même pour préparer son triomphe (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Coq chanta, 1882, p. 810).La vénerie exige (...) des valets de limiers habiles à « faire le bois », une bonne meute appuyée de plusieurs relais pour attaquer l'animal (Vialar, Rendez-vous,1952, p. 245).
Donner le relais. ,,Lâcher les chiens d'un relais après la bête que l'on court`` (Baudr. Chasses 1834). [Le marquis] savait que le cerf se dirigerait vers l'allée de midi (...) y trouverait le change qu'il cherchait (...). Puis il faudrait tenter d'en revoir. La bête reparaîtrait en effet, et c'est là qu'on donnerait le relais (Vialar, Rendez-vous,1952p. 37).
2.
a) Vieilli. Chevaux frais dont on dispose de distance en distance sur une route de poste pour remplacer les chevaux fatigués. Regardons les penseurs de l'âge précédent (...); Saluons la sueur du relais dételé; Et marchons (Hugo, Art d'être gd-père,1877, p. 276).
P. méton.
La distance à parcourir avant de procéder à ces remplacements. La poste de Nemours veut un grand nombre de chevaux, elle va jusqu'à Fontainebleau sur Paris et dessert au-delà les routes de Montargis et de Montereau; de tous les côtés, le relais est long (Balzac, U. Mirouët,1841, p. 7).
Le lieu où l'on procède à ces remplacements. Relais de poste. La voiture de Toulon, qui passait aux Tulettes, où se trouvait un relais, partait de Plassans à trois heures (Zola, Conquête Plassans,1874, p. 1177).L'auberge était un peu au-dessus de l'écluse du Coudray, un ancien relais de coche où les messieurs de Corbeil viennent faire la fête le dimanche (A. Daudet, Trente ans Paris,1888, p. 295).
b) Mod. Auberge, hôtel où l'on s'arrête pour couper un long parcours, où l'on se remet des fatigues d'un voyage. Relais de campagne; relais gourmands; guide des relais et châteaux. L'hôtel Shepheard's est depuis près d'un siècle le relais anglais de la route des Indes [au Caire] (Morand, Route Indes,1936, p. 144).
Au fig. 1900 n'avait pas trop de sens; 1925 en a encore bien moins; ce n'est pas un de ces relais pittoresques où l'Histoire fait halte, un de ces entractes où s'amorce le changement de décor (Morand, Eau sous ponts,1954, p. 12).
B. − [À propos de pers.]
1. SPORTS
a) Action d'un ou des membres d'une équipe poursuivant un effort commun.
ALPIN. ,,Dans une escalade, un relais est l'emplacement où l'on assure ses compagnons`` (Gautrat 1970).
CYCL. Course se disputant sur piste par équipes de deux hommes se relayant à volonté (d'apr. Petiot 1982). Distance parcourue par le coureur qui se place en tête du peloton (d'apr. Petiot 1982). Assurer de puissants relais.
RUGBY. ,,Action des avants groupés qui progressent en se passant le ballon du pied ou de la main`` (Petiot 1982). Participer à des relais d'avants (L'Équipe,29 janv. 1968,ibid).
b) ATHL. Formule de courses se disputant sur un parcours divisé en quatre sections égales où s'affronte, chacun à son tour, chaque représentant des diverses équipes en compétition (d'apr. Petiot 1982). Courses de relais; un relais quatre fois cent mètres. Un bon relais, c'est celui où le bâton se prend entre douze et quinze mètres (R. Boisset, À vos Marques,1949ds Petiot 1982):
Les coureurs de relais Tous quatre lancés comme une seule arme, comme une seule bête, comme une seule barque, le plus grand à la poupe et le plus petit qui est en avant, et moi engrené au milieu, moi organe de ce corps vivant, et tous portant les mêmes couleurs, et tous marqués de la même marque... Montherl., Olymp.,1924, p. 331.
Au fig. Prendre le relais. Succéder à quelque chose ou quelqu'un dans la poursuite d'une opération, d'un processus. Dans ce pays jeune [la Russie], sans tradition philosophique, de très jeunes gens (...) un « prolétariat de bacheliers » a pris alors le relais du grand mouvement d'émancipation de l'homme, pour lui donner son visage le plus convulsé (Camus, Homme rév.,1951, p. 187).Chercher une source de profit qui prenne le relais du gisement du gaz naturel de L. (L'Express,3 nov. 1969ds Gilb. 1980).
CANOË. Les relais sont courus en « aller et retour » en ligne droite (Encyclop. des Sports,1961ds Petiot 1982).
NATATION. En relais, le relayeur plonge lorsque son partenaire a touché le bord du bassin (Encyclop. des Sports,1961ds Petiot 1982).
SKI. ,,La course de relais (...) se dispute en général sur 4 x 10 km`` (Petiot 1982).
2.
a) ,,Mode d'organisation du travail où certains ouvriers (ouvriers de relais) prennent la place des ouvriers ordinaires pendant que ceux-ci se reposent`` (Cap. 1936). Travail par relais; équipes de relais. Divers travaux, tels que produits chimiques, soieries façonnées, sont un meurtre de l'ouvrier, et le conduisent rapidement au tombeau; ils seraient sans danger si on les exerçait par courtes séances de deux heures, tenues de deux en deux jours et en relais (Fourier, Nouv. monde industr.,1830, p. 29).
b) Succession de personnes vouées à la même tâche ou au maintien de la même fonction. Annette était, depuis 1795, la dixième jolie bonne prise par Rigou qui se flattait d'arriver à la tombe avec ces relais de jeunes filles (Balzac, Paysans,1844, p. 253).
Au fig. Décidément, la réaction sert de relais à la révolution, et prend la place des démocrates (Proudhon, Confess. révol.,1849, p. 305).
C. − [À propos de mécanismes]
1. ÉLECTR. ,,Système électro-magnétique d'ouverture et de fermeture d'un circuit électrique`` (Clém. Alim. 1978). Relais électromagnétique.
2. MÉCAN. ,,Dispositif assurant la transmission ou la transformation d'un mouvement`` (Boissier 1975).
3. RADIO-TÉLÉV. Relais hertzien. Station retransmettant vers un récepteur suivant un faisceau d'ondes électro-magnétiques émis par un émetteur principal (d'apr. Neyron 1970).
Prononc. et Orth.: [ʀ əlε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. et homogr. relais1. Étymol. et Hist. A. 1. xiiies. [date du ms.] « chiens de chasse frais postés sur le parcours d'une chasse pour remplacer ceux qui sont las » tenir les rele(i)s (Garin Le Lorr. ds Bartsch, Lang. et litt., 115, 15; ds l'éd. J. E. Vallerie, 10226 on trouve couples); 1685 donner le relais « lâcher après la bête les chiens postés en relais » (Dangeau, I, 129 ds Littré); 1870 relais volant « celui qui suit la chasse » (Littré); b) 1573 chevaux de relais (Dupuys); 1671 « endroit où l'on s'arrêtait pour changer de chevaux » (Pomey); 2. 1616 « groupe d'hommes qui se remplacent » (D'Aubigné, Hist., I, 323 ds Gdf. Compl.); 3. 1905 athl. course par relais (L'Auto, 13 juin ds Petiot 1982); 1906 courses de relais (Vie au grand air, 1erjuin, ibid.); 4. 1936 travail par relais (Cap.); 5. 1951 prendre le relais (Camus, loc. cit.). B. 1. 1877 « appareil dans un circuit électrique » (Littré Suppl.); 2. 1890 « appareil destiné à ouvrir ou fermer un circuit » (Lar. 19eSuppl.); 3. 1964 relais hertzien (Lar. encyclop.). Dér. de relayer* (cf. relai « relâche » 1260 ds T.-L.), avec infl. de l'a. fr. relais « arriéré; délai, rémission » dep. le xiies., v. Gdf. et T.-L., dér. de relaisser*. Fréq. abs. littér.: 255. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 433, b) 404; xxes.: a) 303, b) 314. Bbg. Quem. DDL t. 19, 27. − Tetet (Ch.). Alpin. et lexicographie... Mém. maîtrise, Besançon, 1984, p. 208.