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REFLÉTER, verbe trans.
A. − [Corresp. à reflet A]
1. Renvoyer par réflexion une lumière ou une couleur. Un grand verre de cristal taillé en forme de coupe, qui reflétait sur mille facettes étincelantes la lumière des lustres (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 138).Ses yeux noirs reflètent étrangement le vert du jardin (Colette, Ingénue libert.,1909, p. 13).Empl. abs. Avec cette neige qui reflète aux alentours (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 135).
Empl. pronom. Ces prunelles où ne vient se refléter pour l'heure que la lumière des premiers reverbères (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 190).
PEINT. Les hommes éclairés sur le bord de côté. L'ombre des objets blancs très reflétée en bleu (Delacroix, Journal,1832, p. 130).
2. P. anal. Le mur auquel est adossé un orchestre et les voûtes du plafond constituent pour le son de véritables miroirs. Le son se reflète sur une surface polie exactement comme la lumière (Lavignac, Mus. et musiciens,1895, p. 35).Empl. abs. C'est au fond assez joli, n'est-ce pas, dit Swann, que le son puisse refléter, comme l'eau, comme une glace (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 534).
B. − [Corresp. à reflet B] Renvoyer par réflexion une image de quelqu'un ou de quelque chose. Les barques de pêche aux voiles brunes, presque immobiles sur l'eau bleue, qui les reflétait la tête en bas (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Bombard, 1884, p. 970).Elle se faisait des grâces devant la glace qui la reflétait en pied (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 87).
Empl. pronom. C'est un étang encaissé entre des pentes verdoyantes, qui s'y reflètent en teintes sombres (Toepffer, Nouv. genev.,1839, p. 361).La glace du bureau, où Nivard effaré vit tout à coup se refléter sa perruque, ses paupières sans cils, sa face blafarde et son nez enflammé (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 43).
C. − [Corresp. à reflet C] Au fig.
1. Laisser transparaître ce que l'on éprouve ou conçoit. Refléter le bonheur, la douceur, l'espérance, les espérances, l'émotion, les émotions, la joie, le plaisir, la tristesse. La figure de Boitabille était vraiment comique à voir en ce moment. Elle reflétait un désir si irrésistible de franchir ce seuil au delà duquel il se passait quelque prodigieux mystère (G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 23).Ses yeux reflétaient un désarroi qui nous effraya (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1937, p. 272).
2. Donner ou être une image plus ou moins représentative de quelqu'un, de quelque chose. [Jésus] reflète l'action de Dieu dans l'humanité (P. Leroux, Humanité,1840, p. 933).D'autres, croyant encore à une société catholique, ont cherché à refléter le catholicisme dans leurs œuvres (Baudel., Salon,1846, p. 102).
REM.
Reflètement, subst. masc.,rare. Fait de se refléter. Le reflètement des arbres dans l'eau (Goncourt, Journal,1889, p. 1032).
Prononc. et Orth.: [ʀ əflete], (il) reflète [-flεt]. Passy 1914 [-flεte] sous l'infl. de reflet, [-fle-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Conjug. v. abréger. Étymol. et Hist. 1. 1762 « renvoyer la lumière et la couleur » (Ac.); 1791 réfl. « être reflété » (Bern. de St-P., Chaum. ind., p. 124); 2. 1784 id. au fig. « voir son image reflétée dans » (quelque chose ou quelqu'un) (Id., Ét. nature, t. 1, p. 154); 1797 trans. « renvoyer une image, une représentation » (de quelqu'un ou de quelque chose) (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, p. 66). Dér. de reflet*; dés.-er. Fréq. abs. littér.: 1 205. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 820, b) 1 198; xxes.: a) 2 465, b) 2 295. Bbg. Gohin 1903, p. 360.