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RECROQUEVILLER (SE), verbe pronom.
A. − [Le suj. désigne une chose] Se rétracter, se recourber, se plisser (sous l'effet du dessèchement, du froid ou de la chaleur). Synon. se racornir, se ratatiner (fam.), se rétracter.La terre fume, les herbes se recroquevillent, mais nous ne sentons même pas les rayons qui nous cuisent (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 82).
B. − [Le suj. désigne une pers.]
1. Se replier, se tasser sur soi-même. Synon. fam. se recoquiller.Elle se recroquevilla, la couverture remontée sous le menton (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 45).Quand le flot brûlant l'atteignit à nouveau (...) l'enfant se recroquevilla, recula au fond du lit dans l'épouvante de la flamme qui le brûlait et agita follement la tête, en rejetant sa couverture (Camus, Peste, 1947, p. 1392).
Au fig. Se rabougrir, s'étioler. Et je sens que se dessèche et se recroqueville mon amitié (Montherl., Olymp., 1924, p. 330).Leur vie se recroqueville dans de petites préoccupations quotidiennes et sordides: fumer, boire, gambiller (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 283).
2. Rare. [À la forme trans.] Replier, contracter. L'homme recroquevillait ses mains le plus possible. On les entrevoyait à peine (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 87).
Prononc. et Orth.: [(sə)ʀ əkʀ ɔkvije], (il se) recroqueville [-vij]. Ac. 1694, 1718: -cq-; dep. 1740: -q-. Étymol. et Hist. 1. Part. passé a) fin du xives. [ms.] recroquevillié « recourbé » (Guillaume de Digulleville, Pélerinage vie hum., ms. BM Metz, 315, éd. J. J. Stürzinger, var. du vers 7968); b) 1886 « replié sur soi » (Courteline, Train 8 h 47, Mal de gorge, p. 153: il demeura [...] recroquevillé sur lui-même); 2. trans. a) 1627 « contourner, par l'action de la chaleur » (Crespin d'apr. FEW t. 2, 2, p. 1004b); b) pronom. α) 1694 se recrocqueviller « se rétracter en se desséchant (du papier, etc.) » (Ac.); β) 1842 fig. (Sue, Myst. Paris, t. 2, p. 123: je me recroqueville sur moi-même). Altér. de recoquiller*, prob. sous l'infl. de croc* et ville, forme anc. de vrille*; v. FEW t. 2, 2, p. 1006b, note 16.
DÉR.
Recroquevillement, subst. masc.Action de se recroqueviller; fait d'être recroquevillé. Cet air bougon dont, à son insu, sa grande amabilité était froncée par le recroquevillement boudeur, le dépit physiologique de la vieillesse (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 198).[ʀ əkʀ ɔkvijmɑ ̃]. 1reattest. 1866 (Amiel, Journal, 15 mars, p. 189); de recroqueviller, suff. -ment1*.