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RECOIN, subst. masc.
A. −
1. Petit espace partiellement clos, retiré, dissimulé à la vue (dans un lieu naturel ou construit). Une grande chambre à deux lits, puis une espèce de recoin pour mettre nos effets (Flaub., Corresp., 1850, p. 159).Des monastères situés dans des recoins peu fréquentés et difficiles d'accès de la montagne (Philos., Relig., 1957, p. 54-7).
Locutions
Les coins et recoins (d'un lieu). Depuis vingt minutes au moins on fouillait tous les coins et recoins de l'atelier, sans succès (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Voleur, 1882, p. 1227).
Ce recoin de l'univers (littér.). [Désigne la terre, p. allus. à Pascal, Pensées, t. 3, p. 693] Ces hommes se sont juré d'instituer dans ce recoin de l'univers une terre qui fasse honte aux dieux (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p. 257).
2. Partie d'un objet en creux, de petite dimension et souvent repliée sur elle-même. Les sabots nettoyés scrupuleusement, jusque dans les recoins de la « fourchette » sont noircis et astiqués (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 25).On ponce en mouillant à l'eau très fraîche et en s'efforçant d'atteindre tous les recoins des sculptures et des moulures (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 22).
B. − Au fig. Partie secrète, cachée de quelque chose. Synon. repli, tréfonds.Recoin(s) de l'âme, du cœur, de la conscience, de l'esprit, de la pensée. Au moindre mouvement qu'on fait dans ces recoins de soi-même, au moindre rayon qu'on y dirige, c'est comme une poussière d'innombrables atomes qui s'élève et redemande à briller (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 33).G. Gamow déclarait, dans un récent article intitulé « La science parviendra-t-elle à une fin? », qu'à son avis le moment approche où nous aurons exploré tous les recoins de la physique, de la biologie, etc. (Decaux, Mesure temps, 1959, p. 117).
REM.
Racoin, subst. masc.,var. région. Le logement est grand (...) nous avons deux chambres à coucher aussi vastes que cette pièce et des racoins (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 59).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkwε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1465-80 « endroit retiré, coin retiré » aucuns angletz ou recoings ([Anonyme d'Angers], Pelerin. de la vie hum., Ars. 2319, f o23 r ods Gdf. Compl.); 1662 fig. « partie cachée, secrète » (Logique de Port-Royal, p. 2 ds Littré); en partic. 1718 les recoins du cœur (Ac.). Comp. de re-, repris à l'a. fr. recoi « endroit retiré, cachette » (ca 1145, Wace, Conception N. Dame, 1415 ds T.-L.: Dunc va la dame en un requei), lat. requier « repos », v. requiem, et de coin*. Fréq. abs. littér.: 315. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 259, b) 587; xxes.: a) 607, b) 438.