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RAPPORTEUR, -EUSE, subst. et adj.
I. − Subst. et adj. (Celui, celle) qui rapporte.
A. − [Corresp. à rapporter I A 3] Ô plongeurs de nuée, ô rapporteurs de tables, Devins, mages, voyants (...) Est-ce qu'on ne peut pas voir un peu de jour, dites? (Hugo, Dieu,1885, p. 16).
B. − [Corresp. à rapporter I B]
1. [Corresp. à rapporter I B 1 (à titre privé)]
P. métaph. et au fig. Si le son perçoit le son, quel sera le rapporteur? Il n'y aura plus de comparaison, plus de raisonnement, plus de conclusion (Cousin, Hist. philos. mod.,t. 1, 1846, p. 116).Vers le milieu du jour, le vent se mit à parler; il disait doucement des choses terribles. [Fusillade, canonnade] (...). Et tout le monde, en silence, écoutait ce morne rapporteur (D'Esparbès, Bris. fers,1908, p. 156).
Fam. et/ou péj. Synon. fam. cafard, mouchard.Je couvrais les plâtres de la maison (...) de caricatures contre Zénaïde rapporteuse (Stendhal, H. Brulard,t. 1, 1836, p. 102).J'ai été étonnée de la détérioration complète des grands; rendus intolérants et rapporteurs par l'humidité (Frapié, Maternelle,1904, p. 60).En partic. Petit(e) rapporteur/euse. Blanche (...): Oui, madame! c'est le petit Fourchambault qui a passé la nuit à jouer aux cartes. Léopold: Voulez-vous bien vous taire, petite rapporteuse! (Augier, Fourchambault,1878, p. 75).
2. [Corresp. à rapporter I B 2 (dans une forme plus ou moins officielle)] L'Académie fut tout à coup tirée de sa langueur accoutumée par la voix du rapporteur de son dictionnaire, appelant le mot fatal romantique (Stendhal, Racine et Shakspeare,t. 1, 1825, p. 56).En 1911, au congrès universel des races, aucun des nombreux rapporteurs, tous anthropologistes ou ethnologues, ne soutint l'infériorité foncière d'un groupe humain quelconque (Hist. sc.,1957, p. 1405).
3. [Corresp. à rapporter I B 3 (dans un cadre jur. ou officiel)]
a) Domaine de la vie parlementaire.Le ministre des Finances signala les vœux exprimés par le rapporteur (Zola, E. Rougon,1876, p. 279):
Comme j'avais, un jour, convoqué le rapporteur (...) pour m'enquérir de l'état des travaux, je m'entendis répondre que l'Assemblée et sa commission considéraient que « je n'avais pas à me mêler du débat, n'étant pas moi-même constituant ». De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 281.
b) Domaine de la vie judiciaire.Vous vous rabattez sur l'usage de faux, et M. le rapporteur « croit tenir » une preuve certaine (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 310).Je suis obligé, d'abord, de m'inscrire en faux contre le portrait moral que M. le Rapporteur vient de tracer de l'accusé (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 213).
En partic., dans le domaine milit.Le militaire comparant désigne au rapporteur les personnes à entendre à décharge et éventuellement le défenseur choisi (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 130).
En appos., dans le domaine de la justice civile et milit.Avocat, conseiller, officier rapporteur. Le capitaine-rapporteur, assisté de Molin, capitaine au 18erégiment, greffier choisi par ledit rapporteur, interroge le prince [d'Enghien] (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 143).Le juge rapporteur accusait le comte de Fontanin d'avoir fait bombance à Trieste aux frais de la manufacture (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 187).
II. − Subst. masc., GÉOM. Instrument en forme de demi-cercle gradué, utilisé pour mesurer ou rapporter des angles. − Demain à onze heures, je viendrais de vingt-cinq degrés sur babord. − Alors? − Prenez votre rapporteur et calculez (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 131).
P. anal.
DESSIN. Rapporteur de coordonnées. Instrument de mesure en forme de carré, dont le centre est évidé, dont les bords intérieurs présentent des graduations à l'échelle des plans à établir, et qui est utilisé pour la transcription topographique des points de triangulation (d'apr. Bég. Dessin 1978).
MAR. Rapporteur, -euse, subst. masc. et fém. Compas inversé, compas témoin placé à proximité du capitaine d'un navire (d'apr. Merrien 1958).
Prononc. et Orth.: [ʀapɔ ʀtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694 (1694 uniquement au masc.). Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 « accusateur, dénonciateur » (d'apr. FEW t. 25, p. 48a); cf. 1361 (ds Ordonnances des rois de France, t. III, p. 518: rapporteur ou accusateur mensongier) − xvies. (D'Aub., Hist., I, 103 ds Littré); 2. ca 1350 « celui, celle qui, par légèreté ou par malice, a coutume de rapporter ce qu'il a vu ou entendu » (Gilles Le Muisit, Poésies, II, 127 ds T.-L.); 3. 4equart xives. « celui qui fait le rapport d'un procès » inquisiteur et raporteur des besoingnes (J. Froissart, Chron., éd. S. Luce, I, 209); 4. 1680 géom. (Rich. ds Remarques sur la lettre R). Dér. de rapporter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 171.