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RAPIOTER, verbe trans.
I. − Arg. Fouiller (pour dépouiller quelqu'un de quelque chose). [Le cambrioleur:] nous allons recommencer à rapioter partout; la camelotte est ici, c'est sûr (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 1, 1844, p. 20).
II. − Pop. Synon. de ravauder, rapiécer, raccommoder.Monsieur, faites donc rapioter au moins les trous de votre habit (Larch.1859, p. 82).
Au fig. Sous le séditieux prétexte que la durée de l'office des encensements était trop longue pour être emplie, toute entière, par ce chant, M. Widor, installé devant son buffet, écoulait des soldes défraîchis de musique, (...) rapiotait des balivernes qu'il accompagnait sur la cornemuse (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 225).
REM.
Rapiotage, subst. masc.a) Arg. [Corresp. à supra I] Les femmes furent les premières au rapiotage... Le prisonnier [en route pour le bagne] est fouillé, volé, on ne lui laisse que son mouchoir: boucles, couteaux, ciseaux, argent, assignats, tout est pris. Ce brigandage s'appelle rapioter. (Nougaret) (ChautardVie étrange Argot1931, p. 295).b) Au fig., pop. [Corresp. à supra II] Ravaudage, raccommodage. Il était élève de Cabanel et de Gérôme, mais ces deux perclus avaient en vain essayé de lui inculquer la pacotille de leurs formules. Il avait au plus vite craché sur ces rapiotages (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 160).
Prononc.: [ʀapjɔte], (il) rapiote [-pjɔt]. Étymol. et Hist. I. 1790 cf. supra I (Le Rat du Châtelet, 17). II. [1842 arg. des marchands du Temple d'apr. Esn.] av. 1861 supra II (Mornand ds Larch., p. 228). I représente une var. de dépiauter* avec préf. re-* intensif sur un type *apiauter « écorcher, enlever la peau à » (cf. le type épiauter des dial. ds FEW t. 8, p. 168a). II dér. de piau « peau » (v. dépiauter étymol.); préf. re-*. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 294. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 230.