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RABOTEUX, -EUSE, adj.
A. − Dont la surface présente au contact des inégalités, des aspérités. Synon. inégal, râpeux, rêche, rugueux; anton. égal, lisse, poli.Le chèvre-feuille rampant embrasse de ses guirlandes de fleurs le tronc rond et raboteux du chêne (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 87).Le sens du toucher nous fait connaître l'état des surfaces: elles sont égales et polies, elles sont rudes, raboteuses, inégales (Broussais, Phrénol., 1836, p. 481).Un vieux bonhomme, muni d'un long cou pelé, raboteux et rose qui fait penser au cou d'une volaille déplumée par la maladie (Barbusse, Feu, 1916, p. 85).
En partic. [En parlant du sol d'un chemin] Synon. âpre, caillouteux, inégal, rocailleux.Pavé raboteux. Les chemins durs, raboteux et mal entretenus, qu'on trouve dans la plupart des provinces voisines (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 330).Le reste (...) n'était que sentiers plus ou moins raboteux et accidentés (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 27).
B. − Au fig., vieilli
1. [En parlant (du caractère, du comportement) d'une pers.] Qui manque d'aménité. Synon. fruste, revêche, rude.Votre titre et les manières peut-être un peu raboteuses des gens qui pensent comme vous sur les trois quarts des questions, vous empêchent de les voir (Stendhal, Armance, 1827, p. 144).Montlosier, esprit abrupt et un peu rustique, raboteux pour ainsi dire, n'avait guère souci de la liaison dans les idées (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 5, 1852, p. 474).À la constance des Laborderie il opposa une constance plus serrée, un entêtement raboteux, spasmodique; mais dont la ligne tourmentée ne se brisa pas une fois (Genevoix, Assassin, 1948, p. 87).
2. [En parlant (du style, de la composition) d'une œuvre littér.] Qui est heurté, inégal. Synon. hérissé, rocailleux, rude.Style raboteux. J'ai poli le plus que j'ai pu certains endroits raboteux, et en somme je crois que cela est plus présentable (Mérimée, Lettres Delessert, 1870, p. 192).La conduite du discours était malhabile et raboteuse. Il n'importait et il le savait bien. Éclatait partout une puissance d'affirmation qui avait sa source dans la vie même (Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p. 289).
Prononc. et Orth.: [ʀabɔtø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1540 « (surface, sol) qui présente des aspérités » (Le Pourpoint fermant à boutons ds Rec. de poés. fr. des XVeet XVIes., éd. A. de Montaiglon, t. 4, p. 273: mains [...] raboteuses); 2. 1657 « (style) rocailleux, rude, heurté » (Gombauld, Epigrammes, l. 2 ds Rich. 1680). Dér. de rabot*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér.: 47.