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RABIOTER, verbe
A. − Empl. trans.
1. Pop., fam. Prendre pour soi ce qu'on est chargé de distribuer, ou rogner sur la part des autres. Synon. fam. grapiller, gratter.Il m'a encore rabioté deux francs sur mon compte (Car.Argot1977).
2. Arg. milit. Recevoir, se voir attribuer quelque chose en supplément. À huit heures quinze, inspection du lieutenant de semaine (...) On y rabiotait [attrapait] de la salle de police, de la consigne et surtout du pompon (Titeux, St-Cyr, 1898, p. 534).Sur le front français, vous alliez en permission? Vous rabiotiez deux jours, trois jours: désertion (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 63).
B. − Empl. intrans, arg. milit. Prendre sur le rabiot, s'approprier indûment quelque chose; p. ext., faire de petits profits illicites. [Le cuisinier de la caserne] fricote avec el' boucher, que je vous dis (...) Y rabiote sur tout: su el' sel, su' les pommes de terre, su' el' cahoua (Courteline, Gaîtés esc., 1886, VI, p. 81).
Prononc.: [ʀabjɔte], (il) rabiote [-bjɔt]. Étymol. et Hist. 1. 1832 trans. et intrans. rabiauter « boire un rabiot » (arg. des marins de l'État ds Esn. 1966); 2. a) 1883 rabioter « faire des bénéfices illicites » (Larchey, Dict. hist. arg., 2eSuppl., p. 131 qui cite Palat); b) 1886 « retenir pour soi une partie de ce que l'on est chargé de distribuer » (Courteline, loc. cit.); 3. 1934 « s'approprier indûment quelque chose » ici « prendre des jours de permission auxquels on n'a pas droit » (Vercel, loc. cit.). Dér. de rabiot*; dés. -er.
DÉR. 1.
Rabiotage, subst. masc.,rare. Action de rabioter; résultat de cette action. (Dict. xxes.). [ʀabjɔta:ʒ]. 1resattest. 1867 rabiautage (Delvau, s.v. rabiau), 1898 rabiotage (Titeux, loc. cit.); de rabioter, suff. -age*.
2.
Rabioteur, subst. masc.,rare. a) ,,Distributeur malhonnête qui s'adjuge ce qui reste d'une distribution (...); distributeur accusé de rogner sur la portion réglementaire`` (Esn. Poilu 1919). Parles-y le premier, au général; comme j'y dirai: « Mon général, c'est la vérité en personne: le cuisinier est un rabioteur, de nourrir des pauvres soldats comme c'est qu'on est nourri ici » (Courteline, Gaîtés esc., 1886, p. 83).b) Arg. milit. ,,Homme non libéré après sa classe en raison des jours de prison qu'il a encourus`` (Esn. 1966). [ʀabjɔtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. 1resattest. 1848 rabiauteur (De Bonnefoux et Paris, Dict. de Marine, éd. 1856, i, 616 ds Barb. Misc. 8 1928-32, p. 425), 1886 rabioteur (Courteline, loc. cit.); de rabioter, suff. -eur2*.