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RÉPUDIATION, subst. fém.
Action de répudier; résultat de cette action.
A. − [Corresp. à répudier A] Rupture du mariage par la volonté unilatérale d'un époux; le plus souvent, renvoi de la femme par son mari. Chez les Romains, la répudiation facultative altérait gravement, au détriment des femmes, l'état de pleine monogamie (Comte,Philos. posit., t. 5, 1839-42, p. 353).La stérilité a toujours fâcheusement inspiré l'homme à l'égard de son épouse. La répudiation pure et simple était la sanction normale jusqu'au XVIIesiècle (Quillet Méd.1965, p. 483).
Rem. La répudiation d'un conjoint sans décision de justice n'est pas admise en France (d'apr. Cap. 1936).
B. − DR. [Corresp. à répudier B] Renonciation, acte par lequel on répudie le droit que l'on peut avoir sur un bien ou une qualité que l'on possède. Répudiation d'un legs; répudiation de nationalité. Charles fut emmené par Grandet au Tribunal de Première Instance (...) pour y signer une renonciation à la succession de son père. Répudiation terrible! Espèce d'apostasie domestique! (Balzac,E. Grandet, 1834, p. 171).Le conseil de surveillance est appelé à donner son avis sur tous les actes de propriété et de gestion qui intéressent l'établissement (budgets, comptes, projets de travaux, acceptation ou répudiation des dons et legs faits au mont-de-piété) (Dumont,Organ. Monts-de-Piété, 1905, p. 21).
C. − Au fig. [Corresp. à répudier C] Action de rejeter par la pensée une idée, un sentiment, une opinion pour des raisons d'ordre intellectuel ou moral. Synon. abandon, rejet.Comme à l'adoption de ces idées sont attachées des notes d'honneur et à leur répudiation des notes d'infamie, personne n'ose les remuer ouvertement (A. France,Mannequin, 1897, p. 317).Les caisses Raiffeisen ressemblent fort aux caisses Schultze-Delitsch, mais elles s'en distinguent cependant par la répudiation de tout but lucratif, et par un capital très modeste, simplement symbolique (Baudhuin,Crédit et banque, 1945, p. 225).
Prononc. et Orth.: [ʀepydjasjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: repudiation; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1342 « renvoi de la femme par son mari » la repudïacïon de la femme (Renart le Contrefait, éd. Raynaud et Lemaître, I, p. 284b, 132); 2. 1804 « action de renoncer à un droit sur un bien » de l'Acceptation et de la Répudiation des Successions (Code civil, p. 142); 3. 1839 « action de rejeter ce qu'on avait jusque-là admis » la repudiation secrète [...] de ses idées (Balzac, Illus. perdues, p. 170). Empr. au lat. class.repudiatio « action de rejeter, rejet, refus » formé sur le supin repudiatum de repudiare, v. répudier. Fréq. abs. littér.: 21.