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QUINQUINA, subst. masc.
A. − BOT. Variété d'arbre originaire du Pérou et des pays voisins, du genre Cinchona, de la famille des Rubiacées. Quinquina gris, jaune, rouge. Le fruit, les feuilles du quinquina (Ac. 1835-1935). Les Quinquinas (Cinchona) sont des arbres de montagne, originaires de l'Amérique du Sud et dont la culture s'est répandue dans les régions tropicales montagneuses (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 2, 1931, p. 442).
B. − PHARM. Écorce de quinquina ou, p. ell., quinquina. Écorce amère de cet arbre, aux propriétés toniques et fébrifuges. Synon. quina (infra rem.).Décoction, extrait, infusion, poudre de quinquina; prendre du quinquina; quinquina en poudre. Que l'écorce de quinquina ou la quinine qui s'en extrait aient la propriété de nous causer une sensation de saveur amère, en même temps que la propriété plus singulière (...) de couper la fièvre (...), ce sont là des caractères accidentels, inexplicables ou inexpliqués (Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 175).Il faut un fébrifuge. − Un fébrifuge!... répondit l'ingénieur. Nous n'avons ni quinquina, ni sulfate de quinine! (Verne, Île myst.,1874, p. 507).Dès octobre 1698, Racine souffre de coliques et d'une fièvre qu'il coupe à force de quinquina (Mauriac, Vie Racine,1928, p. 218).
C. − Vin de quinquina ou, plus usuel, p. ell., quinquina. Vin apéritif préparé avec de l'écorce de quinquina. Allais s'assied à une terrasse de café par une journée de tempête, et dit: − Garçon, un quinquina et moins de vent! (Renard, Journal,1901, p. 696).Il ne manquait jamais de m'offrir, dans son arrière-boutique, du vin de quinquina et des gâteaux secs (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1035).Les marques commerciales de quinquina les plus connues sont Byrrh, Ambassadeur, Dubonnet et Saint-Raphaël (Sallé1982).
REM.
Quina, subst. masc.,synon. vx (supra B).Je prends chaque jour depuis hier deux dragées de quina. La fièvre dure toujours, quoique faible (Stendhal, Journal,1801, p. 12).
Prononc. et Orth.: [kε ̃kina]. Att. ds Ac. dep. 1694; Ac. 1835: quina v. quinquina. Étymol. et Hist. 1. a) 1653 Kinakina « écorce fébrifuge d'un arbre du Pérou » (G. Patin, lettre du 30 déc. ds Lettres Choisies, Cologne, 1692, t. 1, p. 170); b) 1661 Quinquina (Id., lettre du 21 sept., ibid., t. 2, p. 457); 2. 1716 Quinaquina nom de l'arbre qui donne cette écorce (A.-Fr. Frézier, Rel. au Voy. de la Mer du Sud, p. 214, ds König, p. 173); 3. 1694 Quinquina d'Europe « racine de la gentiane » (Corneille); 4. 1760 vin de quinquina (Diderot, Corresp., t. 3, p. 218 ds Quem. DDL t. 30). Empr. à l'esp.quinaquina qui, bien que n'étant att. que dep. 1737 (Autoridades), est prob. plus anc. (ce sont les Espagnols qui ont apporté cette écorce du Pérou en Europe en tant que fébrifuge) et est empr. au quichua Kinakina. Malgré les objections de Cor.-Pasc. (s.v. quina I), le fait que ce mot ne soit pas att. anciennement en quichua ne contredit pas cette hyp. Voir R. Loewe ds Z. vergl. Sprachforsch. t. 60, pp. 153-162; König, pp. 172-174; Fried., s.v. quina; FEW t. 20, p. 64. Fréq. abs. littér.: 78. Bbg. Boulan 1934, p. 208. − Quem. DDL t. 30.