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PÉTULANT, -ANTE, adj.
A. − Qui manifeste, qui dénote de la pétulance. Synon. exubérant, fougueux, impétueux, vif.
1. [Qualifie une pers., son comportement] Écolier, enfant pétulant. Elle sautait, devenait un diablotin pétulant et criard. Elle épouvantait les fauvettes du buisson. Elle escaladait les monticules (Adam, Enf. Aust., 1902, p.283).J'aurais pu (...) maintenir mon esprit dans cet état d'allégresse à la fois calme et pétulante où j'étais en quittant la maison ce matin (Gide, Journal, 1905, p.162):
1. ... l'élégance de ses manières, l'allure vive de son humeur, contrastaient avec la rigidité et le calme de mon père. Aimant la société autant qu'il aimait la solitude, aussi pétulante et animée qu'il était immobile et froid, elle n'avait pas un goût qui ne fût opposé à ceux de son mari. Chateaubr., Mém., t.1, 1848, p.27.
2. [Qualifie un animal] Poulain pétulant. La chauve-souris se renversa sur le dos et ne trouva rien de mieux à faire que d'envelopper de ses ailes le trop pétulant insecte (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p.3).
3. P. anal. [Qualifie un objet] En somme, ce tapis était encore trop voyant, trop pétulant, trop neuf (Huysmans, À rebours, 1884, p.56).
B. − Au fig. [Qualifie l'oeuvre, le style d'un artiste, d'un orateur] Qui témoigne d'un bouillonnement dans les idées, d'une exubérance dans l'expression. Le style de Saint-Simon, dans ces notes rapides, est plus pétulant, plus pressé, plus heurté que nulle part ailleurs; on y sent quelqu'un qui veut trop dire, qui veut tout dire à la fois (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t.11, 1856, p.349).Si l'on envisage l'ensemble de la «Tétralogie» comme une sorte d'immense symphonie conçue dans des proportions gigantesques (...) «Siegfried» en apparaît comme le Scherzo, le pétulant Intermezzo (Lavignac, Voy. artist. Bayreuth, 1897, p.417):
2. Bien que cette cérémonie dût avoir, pour beaucoup d'artistes, des suites importantes (...), cependant il régnait parmi eux cette gaîté d'atelier dont les personnes du monde n'ont pas plus l'idée que de la langue pétulante et spirituelle avec laquelle on l'exprime. Delécluze, Journal, 1825, p.105.
REM.
Pétuler, verbe intrans.,hapax. Faire preuve de pétulance. Mais Baryton (...) pétulait encore d'interrogations insolites. How do you say «impossible» en english, Ferdinand? (Céline, Voyage, 1932, p.536).
Prononc. et Orth.: [petylɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. 1694 et 1718: pe-; dep. 1740: pé-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1350 «vif, impudent» (Gilles le Muisit, Poésies, I, 95 ds T.-L.); 2. 1694 «qui manifeste une ardeur exubérante, une impétuosité difficile à contenir» (Ac.). Empr. au lat. petulans, petulantis «toujours prêt à attaquer, effronté, impudent», de petere «chercher à atteindre, attaquer, assaillir».