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PÉTRIFIANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de pétrifier*.
II. − Adjectif
A. −
1. Qui change en pierre. Et le regard de Méduse tombera d'en haut, pétrifiant. Des vertus de pierre, des vices de pierre: quel repos (Sartre,Sursis, 1945, p.158).
2. [En parlant d'une eau très calcaire] Qui recouvre d'une couche de calcaire. Synon. incrustant.[P. méton. du déterminé] Source, fontaine pétrifiante. Les eaux pétrifiantes laissent se déposer le calcaire quand l'air fixé se dissipe (Metzger,Genèse sc. cristaux, 1918, p.187).Les tufs, les travertins, formations calcaires déposées autour de débris organiques dans les eaux pétrifiantes (Combaluzier,Introd. géol., 1961, p.112).
[Dans une compar. ou dans un cont. métaph.] Et les versets succédaient aux versets, ils tombaient goutte à goutte, inexorablement, ainsi que l'eau d'une voûte froide, une eau pétrifiante qui ossifierait le coeur, y glacerait les affections et les tendresses (Goncourt,MmeGervaisais, 1869, p.238).Les beautés minérales de Leconte de Lisle; des beautés qui ne se développent pas, qu'on retrouve à tous ses âges telles qu'on les avait vues. C'est une fontaine pétrifiante (Barrès,Cahiers, t.2, 1898, p.46).
B. − P. anal. ou au fig.
1. Qui rend immobile, incapable de réagir. La terreur qu'Armand lui inspirait fut augmentée par une de ces sensations pétrifiantes, analogues aux agitations sans mouvement ressenties dans le cauchemar. Elle resta clouée par la peur (Balzac,Langeais, 1834, p.297).Je touchai Allan à l'épaule. «Allan! Vous êtes fou!» Il se retourna, très à l'aise, pétrifiant de sang-froid. «Que vous arrive-t-il?» (Gracq,Beau tén., 1945, p.101).
2. Qui empêche toute évolution, qui fige dans un état donné. Admirable contrée [la Touraine], dont la vertu pétrifiante fige en peu de temps les cervelles les plus poëtiques, les plus vives, les plus ardentes (Balzac,OEuvres div., t.2, 1830, p.231).Dans cet état de torpeur végétative (...) qu'on appelle le bonheur d'être époux et le bonheur d'être père... il y a (...) une vertu pétrifiante (...) qui vous cristallise le cerveau (Feuillet,Scènes et com., 1854, p.110).
Prononc. et Orth.: [petʀifjɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1798. Fréq. abs. littér.: 19.