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PRÉLAT, subst. masc.
DR. CANONIQUE
A. − Dignitaire ecclésiastique qui a reçu l'ordination épiscopale (prélat majeur) ou une charge telle que celle d'abbé, de vicaire général, de prévôt du chapitre (prélat inférieur); clerc élevé par le Saint-Siège à la prélature à titre personnel avec juridiction spirituelle. Bon, digne, grand, saint, sage, vénérable prélat; dignité, titre de prélat; caudataire, coadjuteur d'un prélat; assemblée de prélats. Une foule de princes, de seigneurs, de prêtres, de religieux et de prélats. On remarquait parmi ceux-ci (...), les archevêques de Cologne, de Trèves et de Brême (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p.311).Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, des jeux taurins avaient été présidés par Mgr Rivière, prélat que son visage romain rend digne de la pourpre romaine (Montherl., Bestiaires, 1926, p.515):
. C'est le 23 mars que je rencontrai l'archevêque-ambassadeur. Ce prélat, d'une éminente piété, abordait les problèmes de ce monde avec l'évident souci de ne servir que la cause de Dieu. De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p.95.
B. − En partic. À Rome, dignitaire ecclésiastique attaché à la maison pontificale ou à la Curie romaine, portant la couleur violette et ayant droit au titre de Monseigneur. Prélat (domestique) de Sa Sainteté; prélat de la maison du pape; prélat palatin, de cour, de Rome. Un regard de ce noir particulier à l'oeil du prélat romain (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p.77).Ce palais, ces gardes, toute cette gloire qui l'entoure [Pie XI] pourrait disparaître sans rien lui enlever d'un prestige presque accablant. On nous répétait: «Ce Vatican, ces camériers, ces prélats, tout ce luxe...» (Mauriac, Journal 2, 1937, p.145).
Prononc. et Orth.: [pʀela]. Warn. 1968 [-ɑ] et [-a]. À l'époque class. [-ɑ] avait gagné certains mots en -at d'apr. les finales -as, -ât: chocolat, climat, etc. (d'apr. G. Straka, Formation de la prononc. fr. ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t.19 no1 1981, p.216). Ac. 1694 et 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist.1. 1155 «dignitaire ecclésiastique» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10382: Dubric, ki de Rome ert legat E de Karlïon [Carlion on Usk, Monmouthshire] ert prelat); 1690 prelat [de Rome] (E. Fléchier, Oraison funèbre de M. de Montausier ds Rec. des oraisons... Paris, Libraires associés, 1808; p.198); 2. ca 1175 «chef», spéc. prelat de seint'iglise (Benoît de Ste-Maure, Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 8812). Empr. au lat. praelatus (subst. du part. passé signifiant «supérieur, préférable» de praeferre «(se) porter en avant» au propre et au fig.), le plus souvent au plur. «chef militaire, supérieur; noble» à basse époque (Blaise Lat. chrét.); puis, à l'époque médiév. «évêque» (821 ds Nierm.), «chef d'une communauté monastique ou canoniale» (829, ibid.). Fréq. abs. littér.: 592. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1465, b) 817; xxes.: a) 310, b) 642.