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PROVERBIAL, -ALE, -AUX, adj.
A.−
1. Qui a valeur de proverbe. Les ponts (...) sont faits pour ceux qui passent dessus, et non pour ceux qui passent dessous. Le mot est proverbial dans le pays (Proudhon, Syst. contrad. écon.,t. 1, 1846, p. 186).
2. Qui tient du proverbe par sa forme et par son emploi. Phrase proverbiale; locution proverbiale. Certaines gens abusent des façons de parler proverbiales (Ac.1935).« Vous écurez vos chaudrons et vous n'écurez point vos âmes » (...) Le curé du village avait employé là une expression proverbiale consacrée par un long usage (A. France, Vie littér.,1888, p. 231, note 1).
B.− Qui est reconnu comme typique et ayant le caractère de vérité d'un proverbe. Synon. légendaire.Générosité, malhonnêteté proverbiale. Le grand Newton était, dans les affaires ordinaires de la vie, d'une distraction devenue proverbiale (Flammarion, Astron. pop.,1880, p. 122).
P. ext. Très connu, notoire. Sur le limon (...) règne l'opulence des moissons; elles y étendent ce « tapis d'or blondissant et nourrissant » qui a rendu ce pays proverbial (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 145).
Prononc. et Orth. : [pʀ ɔvε ʀbjal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694, au sing. Étymol. et Hist. 1. a) 1487 « de proverbe, de la nature des proverbes » (Vocab. lat.-fr., Genève, Loys Garbin d'apr. FEW t. 9, p. 483a); 1579 façons de parler proverbiales (Henri Estienne, Precellence du langage françois, Paris, Mamert Patisson, p. 110); b) 1566 subst. « proverbe » (Léon, Descr. de l'Afr., Commend. ds Gdf.); 2. 1803 « connu, cité comme un proverbe » (Chateaubr., Génie, 4epart., livre 6, chap. 5, éd. P. Reboul, t. 2, p. 211 : Ces hommes (les Bénédictins) dont le savoir est devenu proverbial). Empr. au b. lat. proverbialis « de proverbe, proverbial ». Fréq. abs. littér. : 74.
DÉR. 1.
Proverbialement, adv.D'une manière proverbiale. a) [Corresp. à supra A] On était à un de ces jours prématurément chauds, avant-coureurs du printemps, et on entendait aux bornes de l'horizon quelques-uns de ces grondements sourds, qui font dire proverbialement que l'hiver se casse le cou (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 302).On disait proverbialement : descendre dans l'égout, c'est entrer dans la fosse (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 528).b) [Corresp. à supra B] On dit proverbialement que les plus jolies femmes de France sont entre Bayonne et la Pérolade (Michelet, Journal,1835, p. 188).− [pʀ ɔvε ʀbjalmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. − 1resattest. a) 1555 « ordinairement (?) » (R. Le Blanc, Virgile, L3b d'apr. H. Vaganay ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 179), sens relevé par Rich. 1680, b) 1580 « sous forme de proverbe » (I. Papon, Second Notaire, 127, ibid.).
2.
Proverbialiser, verbe trans.a) Rendre proverbial. (Ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Guérin 1892, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.). b) Donner un tour proverbial; exprimer quelque chose sentencieusement. Y en a qui veulent aller à Paris et qui savent pas, proverbialisa Lardi, y en a d'autres qui savent et qui veulent plus y retourner (Queneau, Enf. du limon,1938, p. 66).− [pʀ ɔvε ʀbjalize], (il) proverbialise [-li:z]. − 1resattest. a) 1594 adj. (H. Estienne, Les Prémices ou le I. livre des proverbes epigrammatizez, ou les epigrammes proverbializez [titre, Cioranescu, 16e, 9620]), ex. isolé, 1834 trans. proverbialiser « donner à l'expression l'autorité du proverbe » (Boiste, avec réf. à H. Estienne), rare, b) 1938 intrans. « parler à la manière d'un proverbe » (Queneau, loc. cit.); de proverbial, suff. -iser*.