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PROROGER, verbe trans.
A. − DR. Renvoyer à plus tard en accordant un délai; prolonger le temps au-delà de la date d'expiration fixée. Proroger une convention, un mandat, des fonctions, des pouvoirs, un délai, un terme, une enquête, une loi, un traité, une échéance, un passeport. Enregistrer les édits qui prorogeaient des impôts temporaires et en créaient de nouveaux (Bainville, Hist. Fr., t.1, 1924, p.297):
. ... vous pouvez considérer par ces précédentes (sic) votre droit de tirage comme prorogé jusqu'au 31 juillet 1850 et votre droit de vente exclusive des exemplaires imprimés comme prorogé jusqu'au 31 juillet 1851... Hugo, Corresp., 1848, p.646.
B. − POLITIQUE
1. Suspendre les séances d'une assemblée, pour un certain temps, et en reporter la reprise à une date ultérieure. Proroger une séance, une assemblée. La proclamation du roi, annonçant à la Chambre que la session était prorogée et ajournée au 1ermai (Maine de Biran, Journal, 1814, p.34).Vu ces circonstances, le Corps législatif était, dès cet instant, prorogé et ajourné, jusqu'à ce que de nouvelles élections l'eussent complété (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.178).
Empl. pronom. réfl. L'assemblée se prorogea jusqu'au mois de novembre (Ac.1878, 1935).
2. Prolonger la durée du mandat des membres d'une assemblée délibérante au delà de la date primitivement fixée. La Chambre (...). Ses pouvoirs avaient expiré avant que la guerre fût finie et ils avaient été prorogés parce que, disait-on, une grande moitié des électeurs était mobilisée (Bainville, Hist. Fr., t.2, 1924, p.276).Art.11. Le mandat des conseillers généraux en fonction le 1erseptembre 1939 est prorogé jusqu'aux élections prévues à l'article 16 ci-dessous (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p.572)
C. − P. ext., littér. Retarder. La certitude qu'elle était en train de faire une course avec Françoise, qu'elle reviendrait avec celle-ci à un moment prochain et que j'eusse volontiers prorogé (Proust, Prisonn., 1922, p.157).
REM.
Prorogeable, adj.Qui peut être prorogé. Ils se jurèrent fidélité et assistance, à la vie à la mort, pendant une semaine, délai prorogeable par tacite reconduction pour employer l'antique langage, qui sonne si féodalement, des hommes de loi (Arnoux, Gentilsh. ceinture, 1928, p.37).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔ ʀ ɔ ʒe], (il) proroge [-ʀ ɔ:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1325 proroguer «prolonger la durée de» (Lett. de Thomas de Savoie et de Henri de Bourgogne, Arch. du Prince, L3, no14, Mon. de l'hist. de Neuchâtel, I, 103 ds Gdf. Compl.); 1344 proroger (Prolong. de treve ds Hist. de Metz, IV, 103, ibid.); 2. ca 1330 proroguer «renvoyer à une date plus ou moins éloignée» (Girart de Roussillon, éd. E. B. Ham, 2795); 3. 1687 (Miege d'apr. Barbier ds Mod. Lang. R. t.16, p.142: To prorogue the parliament, proroger le parlement, le renvoyer à une autre fin). Empr. au lat. prorogare «prolonger (des pouvoirs, un délai etc.)». Dans l'emploi 3, repris de l'angl. to proroge, prorogue, empr. au m. fr., qui, à partir du sens de «reporter à un terme plus éloigné, ajourner» a signifié «suspendre les séances de (une assemblée) pendant un temps déterminé ou non» surtout en parlant du Parlement (1425 ds NED). Fréq. abs. littér.: 15.