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PROPHÉTIE, subst. fém.
A. − RELIGION
1. Annonce d'événements futurs par une personne sous l'inspiration divine; p.méton., ce qui est ainsi annoncé. Antique prophétie; belle, célèbre, obscure, redoutable prophétie; les prophéties de Delphes, de la pythie, de la sibylle. L'art divinatoire, le don de prophétie, cette haute faveur des dieux, passaient chez les Grecs pour se transmettre le plus souvent de père en fils (Durkheim,Divis. trav., 1893, p.294):
1. [Jeanne d'Arc] manifeste, de plus, son don de prophétie. Non seulement elle prédit le succès de sa mission, mais, après le sacre, quand on veut qu'elle continue à guerroyer, elle n'y consent qu'avec répugnance −car ses «voix» ne lui ont rien ordonné de plus que de faire sacrer le roi −et elle prévoit dès lors les malheurs qui la menacent, annonce sa mort prochaine. Coppée,Bonne souffr., 1898, p.148.
2. [Dans la Bible] Les prophéties d'Isaïe, de Jérémie; les prophéties apocalyptiques, messianiques. Si la prophétie d'Ézéchiel est vraie (...) cette extase du prophète avait donc sa base et son origine dans une certaine vérité métaphysique éternelle (P. Leroux,Humanité, t.2, 1840, p.834).
Au plur. [P. réf. aux prophéties de l'Apocalypse] Prophéties de mort, de ruine; prophéties apocalyptiques; prophéties de la fin du monde. Ma mère fut impitoyable, son oeil bleu foncé me pétrifia, elle fulmina de terribles prophéties (Balzac,Lys, 1836, p.15).
B. − P. ext. Annonce d'événements futurs par voyance, pressentiment ou conjecture; p.méton., ce qui est annoncé. Les prophéties de Malachie, de Nostradamus; les prophéties de cartomancienne, de diseuse de bonne aventure. Cette poésie de la prophétie, ce don de bien voir, soit en avant, soit en arrière, n'appartient qu'aux mourants (Balzac,Cous. Pons, 1847, p.247):
2. De nouveau le problème de la possibilité métaphysique de la voyance s'impose à moi (à propos du cas de MlleP.). Toute prophétie est vision et porte sur une scène devenue présente. Le voyant, dans des conditions (...) qu'il faudra bien chercher à préciser, devient contemporain d'un autre présent, d'un présent qui n'est pas celui de son corps. G. Marcel,Journal, 1919, p.193.
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔfesi]. Ac. 1694, 1718: prophetie; dep. 1740: -phé-. Étymol. et Hist. 1. 1119 «prédiction faite par inspiration divine» (Philippe de Thaon, Comput, 879 ds T.-L.); 2. 1155 «prédiction faite par un personnage important» (Wace, Brut, 7535, ibid.); 3. 1228 «prédiction d'un événement futur faite par pressentiment ou conjecture» (Jean Renart, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 3667). Empr. au lat. chrét. prophetia «prophétie» (Blaise Lat. chrét.), gr. π ρ ο φ η τ ε ι ́ α «action d'interpréter la volonté des dieux; prophétie». Fréq. abs. littér.: 514. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 872, b) 357; xxes.: a) 643, b) 863.