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PROFÈS, -ESSE, adj. et subst.
RELIGION
A. − Adj. et subst. (Celui, celle) qui, après le noviciat, a prononcé les voeux par lesquels on s'engage dans un ordre religieux; en partic., celui qui a prononcé le quatrième voeu chez les Jésuites. Pas moyen d'y tenir quand, après les voeux, la jeune professe s'allonge sous ce drap mortuaire aux chants des morts, des enterrements (E. de Guérin, Lettres,1837, p.124).Frère Nicolas de Vouthon, cousin germain de Jeanne, religieux profès de l'abbaye de Cheminon, se rendit auprès de la jeune dévote (A. France, J. d'Arc,t.1, 1908, p.293).Le capuchon rabattu sur la tête, leur lanterne à la main, les moines gagnent la chapelle, que n'éclaire aucune lumière, sauf la veilleuse du Saint-Sacrement. Les uns après les autres tous arrivent au choeur, révérends pères, profès en habits blancs, novices aux chapes noires (Barrès, Colline insp.,1913, p.108).
P. anal., fam. (Celui, celle) qui est initié, qui n'est plus un novice. Monsieur, dis-je en m'adressant à celui de ces curieux dont l'air rogue et suffisant annonçait le mieux un savant profès, oserais-je vous demander si vous savez où je pourrais me procurer la mandragore qui chante (Nodier, Fée Miettes,1831, p.181).Le plaisir crée une franc-maçonnerie charmante. Ceux qui y sont profès se reconnaissent d'un clin d'oeil, s'entendent sans avoir besoin de paroles (Sainte-Beuve, Poisons,1869, p.71).
B. − Adj. Maison professe. Maison dans laquelle résident les profès. Le père Jean Bolland (...) fit approuver par ses supérieurs le plan d'une publication de vies de saints et de documents hagiographiques présentés dans l'ordre du calendrier. On l'attacha à cette fin à la maison professe d'Anvers (L'Hist. et ses méth.,1961, p.638).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔfε], fém. [-εs]. Ac. 1694: -fés; 1718: -fés en vedette, -fès ds le texte; dep. 1740: -fès. Étymol. et Hist. 1160-74 moine profes (Wace, Rou, III, 4557, éd. A. J. Holden, t.2, p.56); 1275-80 subst. fém. professe (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11182). Empr. au lat. eccl. professus «celui qui a fait profession monastique, qui a prononcé ses voeux» (fém. professa «religieuse» att. en 398, v. Blaise Lat. chrét.), lat. class. professus «qui déclare», de profiteri, v. professer. Fréq. abs. littér.: 21.