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PRODROME, subst. masc.
A. − Vieilli. Exposé préliminaire à l'étude d'une science; en partic., introduction à un traité d'histoire naturelle. Synon. préface, préambule, prolégomènes.Dans son Prodrome, il [d'Orbigny] énuméra près de 20000 espèces d'invertébrés fossiles qu'il répartit entre ces étages (Hist. gén. sc.,t.3, vol. 1, 1961, p.376).
B. − PATHOL. Signe avant-coureur d'un malaise, d'une maladie. Synon. symptôme.Les prodromes d'une maladie de coeur (Barrès, Cahiers,t.3, 1903, p.87).Son palais tout à coup était écorché vif par une plaque douloureuse, semblable au prodrome bouleversant de quelque mal honteux (Montherl., Songe,1922, p.164).
C. − Fait qui présage un événement, qui constitue le début d'un événement. Ces quelques paroles ne me paraissant présenter qu'imparfaitement, entre nous, les prodromes d'une amitié naissante (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p.61).Au début du siècle apparaissaient les prodromes de la guerre (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p.2):
. ... les temps modernes apparaîtraient alors avant tout comme la dissolution éclatante, avec un formidable rayonnement d'énergie, de la longue époque précédente; et du troisième âge de notre ère de civilisation on pourrait à peine dire qu'il a commencé, mais plutôt que nous assistons aux prodromes, aux lointaines préparations qui l'annoncent. Maritain, Human. intégr.,1936, p.259.
REM.
Prodromatique, adj.,rare. Qui constitue un prodrome. Le premier en date desdits recueils est les Espérances qu'annonçait le beaucoup trop modeste joli sonnet suivant, qui fut célèbre à juste titre à cette époque prodromatique de renaissance Parnassienne (Verlaine, OEuvres compl.,t.5, Hommes d'auj. (G. Lafenestre), 1885-93, p.442).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔdʀ ο:m]. Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968 [-ɔm], [-o:m]; Pt Rob. [-o:m]; Lar. Lang. fr. [pʀ οdʀ ο:m]. Martinet-Walter 1973: 10/17 [pʀ ɔdʀ ο:m], 4/17 [pʀ ɔdʀ ɔm], 3/17 [pʀ οdʀ ο:m]. V. -one. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1548 (Mizauld, Le Mirouer de l'air, p.71: Les Vents appellez Prodromes, en françois Avant-coureurs); 1604 [éd.] (Montlyard, Mythologie, 862 ds Delb. Notes mss: Et pour ce sujet sont appellez Prodromes par les Grecs, c'est à dire Avant coureurs); 1665 subst. «préface, introduction à quelque étude» (Chapelain, Lettres, éd. Ph. Tamizey de Larroque, à M. Hevelius, 2 juin, t.2, no228, p.398b); 1765 subst. «signe avant-coureur d'une maladie» (Encyclop. t.13). Empr. au lat. prodromus, -i «précurseur» et nom d'un vent, gr. π ρ ο δ ρ ο ́ μ ο ς «id.», proprement «qui court devant», comp. de π ρ ο ́ «devant» et - δ ρ ο μ ο ς, de δ ρ α μ ε ι ̃ ν qui sert d'inf. aoriste à τ ρ ε ́ χ ω «courir». Fréq. abs. littér.: 35.
DÉR.
Prodromique, adj.,pathol. Relatif aux prodromes d'une maladie. Synon. avant-coureur, précurseur, symptomatique.Ici, au cours de la période prodromique analogue, l'on constate surtout de l'insomnie avec rêveries nocturnes (Codet, Psychiatrie,1926, p.48).[pʀ ɔdʀ ɔmik]. Lar. Lang. fr. [pʀ οdʀ οmik]. 1reattest. 1855 adj. (Littré-Robin); de prodrome, suff. -ique*.