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PRIVILÉGIER, verbe trans.
A. − DR. Accorder (à un créancier) le droit d'être préféré aux autres. Or, le premier des trois billets de mille francs fut payé galamment par l'agréable carrossier, à qui le vieux scélérat de Denisart conseilla de constater son prêt en se faisant privilégier sur le cabinet de lecture (Balzac, Homme d'affaires,1845, p.417).
B. − Accorder un/des avantage(s).
1. Privilégier qqn.Traiter quelqu'un d'une manière plus favorable que d'autres. Je t'ai traité jusqu'ici comme ton frère et ta soeur, avec le soin de ne privilégier personne. Je continuerai (Renard, Poil Carotte,1894, p.284).
2. Privilégier qqc.Donner une valeur particulière à une chose. Privilégier les facteurs économiques en histoire. Adopter la sorte d'analyse que nous proposons, c'est donc, semble-t-il, refuser quelques étroitesses injustifiées que la théorie coutumière nous impose en privilégiant les phénomènes du marché et du prix (Perroux, Écon. XXes.,1964, p.153).
Prononc. et Orth.: [pʀivileʒje], (il) privilégie [-ʒi]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. Ca 1223 privilegier «en parlant d'une église, lui attribuer des indulgences» (Gautier de Coincy, Miracles N.D., II Dout 34, éd. V. F. Koenig, t.4, p.531, 2342); 2. a) 1260 «gratifier, doter d'un privilège» (Etienne Boileau, Métiers, 5 ds T.-L.); b) 1283 privilegié adj. «qui a un privilège, qui jouit d'un privilège» (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, 137); 1596 privilegié subst. «celui qui jouit d'un privilège» (Hulsius); c) fig. 1694 adj. «qui s'attribue ou à qui l'on accorde certaines libertés, certaines prérogatives dans la société» (Ac.); ca 1695 «qui a reçu de la nature quelque don particulier» (citat. de Bouhours, Bellegarde et Fléchier ds Trév. 1701). Dér. de privilège*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 14.