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PRINCIPAUTÉ, subst. fém.
A.− Vx. Dignité, pouvoir de prince (v. ce mot I et II). Si l'on considère d'ensemble l'histoire de la papauté, elle l'emporte incomparablement sur celle de toutes les principautés humaines (J. de Maistre ds Maritain, Primauté spirit.,1927, p. 57):
... des jeunes gens de famille, spirituels et dissipés (...) désignaient la pauvre humanité du nom de sottise; et, comme s'ils n'avaient pas moins su qu'on la gouverne souvent en s'en moquant, ils s'arrogeaient sur elle une sorte de puissance et de principauté ingénieuse : leur chef s'appelait prince de la sottise ou des sots. Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,1828, p. 177.
B.− Terre, seigneurie, petit état auquel est attaché le titre de prince; petit état gouverné par un prince. Conformément à l'antique loi du pays de Thuringe, la principauté tout entière devait rester indivisible entre les mains de l'aîné des princes de la famille souveraine (Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. 149).L'Allemagne était composée de deux cent cinquante ou deux cent soixante principautés (Barrès, Cahiers,t. 11, 1918, p. 334).V. comte ex. 3.
C.− RELIG. CATH., au plur. [Le plus souvent avec majuscule] Premier ordre de la troisième hiérarchie céleste (selon la classification de St Thomas); p. ext., puissance spirituelle soumise à Dieu. N'est-ce pas à lui qu'elle a dit par la bouche de Paul, que les principautés et les puissances qui sont dans les cieux connoissent par l'Église la sagesse de Dieu? (Saint-Martin, Homme désir,1790, p. 74).
Prononc. et Orth. : [pʀ ε ̃sipote]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 2emoit. xiiies. « fête principale » (Évangile de Nicodème, C, 660, p. 161 ds T.-L.), attest. isolée; 2. 1362 « terre qui donne la qualité de prince » la principaltee d'Acquitaigne (De Aquitania, Rymer, III, 68b ds Gdf. Compl.); 3. 1370-72 « souveraineté » (Oresme, Livre des Ethiques, VIII, 1, éd. A. D. Menut, p. 412); 4. 1472 « dignité de prince des sots » (Lit. remiss., Reg. 195, Ch. 775 ds Du Cange, s.v. princeps); 1544 « dignité de prince » (Seyssel, tr. Appien, Guerres civ., II, 17 ds Hug.). Dér. de prince*, d'apr. l'a. fr. principalité « domination, puissance », ca 1175, Benoît de Ste-Maure, Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 26028, empr. au lat. principalitas « primauté »; l'évol. du suff. -alité vers -auté est prob. due à l'infl. de royauté* (FEW t. 9, p. 392a). Fréq. abs. littér. : 162.