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PRIEURÉ, subst. masc.
A. − Petite communauté de religieux ou de religieuses dépendant d'une abbaye et gouvernée par un(e) prieur(e):
. ... son prieuré [de l'abbaye de Saint-Seine] du Val des Saints fut florissant; il subsistait encore à l'époque de la Révolution, mais il traînait une piété languissante et achevait d'égoutter une vie sans gloire. Il disparut dans la tourmente. Il a été exhumé, il y a une trentaine d'années seulement. Dom Guéranger, l'Abbé de Solesmes, auquel on donna ses ruines, le réédifia et le peupla de moines et, de minuscule prieuré qu'il était à ses débuts, il devint une puissante abbaye. Huysmans, Oblat, t.1, 1903, p.30.
B. − P. méton.
1. Bâtiment, espace occupé par la communauté monastique. Passer près du prieuré, aux alentours du prieuré; aller à la messe au prieuré. Quant au prieuré, ceux qui l'ont vu s'accordent à dire que c'est peut-être l'un des plus jolis recoins de l'univers, un vrai chef-d'oeuvre de nature, moins par l'objet en lui-même que par sa situation (Dusaulx, Voy. Barège, t.1, 1796, p.312).Laure apparut, suivie des trois enfants, au coin de la chapelle du prieuré (Daniel-Rops, Mort, 1934, p.185).
2. Bénéfice possédé par un ecclésiastique séculier ou commendataire. «(...) Avez-vous fait quelque chose dans votre métier de prêtre? −Je suis grand vicaire de M. de Lombez. −Diable! c'est quelque chose: et combien cela vaut-il? −Mille francs. −C'est bien peu»; et il reprend le ton leste et léger: «Mais j'ai un prieuré de mille écus. −Mille écus! (...)» (Chamfort, Caract. et anecd., 1794, p.121).V. abbaye ex. 11.
3. Rare. Dignité de prieur(e). (Dict. xixeet xxes.).
4. Bénéfice d'un grand prieur de l'ordre de Malte (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [pʀijoeʀe]. Martinet-Walter 1973 [-øʀe] (5/17). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1175 prïoré «couvent dirigé par un prieur» (Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 44286); 2. 1671 (Pomey: Prieuré, dignité). Empr. au lat. médiév. prioratus «charge de prieur» ca 980 ds Latham, «maison régie par un prieur» ca 1050 ds Nierm., dér. de prior «prieur». Cf. l'a. m. fr. prieurté «prieuré, couvent» 1248 (Arch. S. 1412, pièce 12 ds Gdf.−1450, ibid., répertorié comme ,,V. lang.`` ds Ac. Compl. 1842). Fréq. abs. littér.: 92.