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PRATICIEN, -IENNE, subst.
A. − Personne qui connaît et exerce la pratique d'un art, d'une technique. Les chlorures (...) exercent (...) sur le moelleux de la bière une action favorable reconnue par tous les praticiens (Boullanger, Malt., brass.,1934, p.26).
En partic., domaine mor.[La mère Angélique et plusieurs de ses soeurs] devinrent, sans s'en douter, (...) de grandes praticiennes des âmes, des ouvrières apostoliques consommées (Sainte-Beuve, Port-Royal,t.1, 1840, p.200).Un vieux praticien jésuite (...) que sa dextérité spéciale comme confesseur de libertins et de prostituées a rendu célèbre (Bloy, Désesp.,1886, p.199).
B. − Spécialement
1. Vx, au masc. Celui qui connaît la pratique, la procédure. Ce magistrat (...), vrai praticien de la vieille justice criminelle, avait, ainsi que Grévin, beaucoup aidé Malin dans ses travaux judiciaires à la Convention (Balzac, Tén. affaire,1841, p.188).Les vrais praticiens du droit de la guerre sont les Romains (Proudhon, Guerre et paix,1861, p.204).
En partic. Personne qui peut remplir d'ordinaire le rôle de témoin auprès d'un homme de loi:
. Vermichel (...) par reconnaissance des services que lui rendit le papa Fourchon, lui avait procuré cette place de praticien dévolue à ceux qui, dans les campagnes, savent signer leur nom. Le père Fourchon servait donc de témoin ou de praticien pour les actes judiciaires, quand le sieur Brunet venait instrumenter dans les communes de Cerneux, Couches et Blangy. Balzac, Paysans,1844, p.50.
2. BEAUX-ARTS (notamment sculpt.), au masc. Ouvrier qui exécute un travail d'après les indications de l'artiste ou qui ébauche une sculpture que celui-ci achèvera. Au XIIIèmesiècle, de très belles statues ont pu être exécutées par des praticiens de second ordre (Hourticq, Hist. art,Fr., 1914, p.130).La France offrait de la pierre et des bois de grande qualité. Elle se forma d'incomparables praticiens, des appareilleurs, des tailleurs de pierre, des charpentiers, des couvreurs, desquels les maîtres d'oeuvres étaient sûrs comme d'eux-mêmes (Valéry, Regards sur monde act.,1931, p.259).
3. Domaine de la méd.
a) Médecin qui exerce, qui soigne les malades (p.oppos. à chercheur, théoricien). On pourrait aussi déplorer que le public français ait un tel préjugé défavorable à l'égard de l'hôpital (...) et que d'inadmissibles défaillances dans le système hôtelier empêchent d'apporter à tous les malades l'incontestable service d'un corps de praticiens éminents et d'un équipement hors de pair (Le Figaro,19-20 janv. 1952, p.8, col. 3).Mais, affirment leurs adversaires [aux cliniques conventionnées], ce système compromet la liberté du praticien (Le Monde,19 janv. 1952, p.4, col. 1).
b) Médecin généraliste. Synon. moins usuel omnipraticien.Quoique le médecin appelé à la hâte ne fût qu'un modeste praticien de campagne, il n'hésita pas une minute à reconnaître que l'aspect du cadavre démentait l'idée d'une mort naturelle (Bourget, Disciple,1889, p.35).D'un geste impérieux le médecin de Mégère l'avait cloué sur place, et il ne voyait plus que le dos du praticien, penché sur la poitrine du petit juge. −Une syncope, je pense, fit le docteur. Passez-moi ma trousse. Elle est sur la cheminée (Bernanos, Crime,1935, p.847).
P. ext. Membre des professions de santé (médecin, dentiste, sage-femme, auxiliaire médical) (d'apr. Sournia 1973).
c) Région. En Suisse, tout médecin ayant une clientèle privée (d'apr. Sournia 1973).
Prononc. et Orth.: [pʀatisjε ̃], fém. [-jεn]. Att. ds Ac. dep. 1694 (au masc.). Étymol. et Hist.1. 1314 «médecin qui exerce la médecine» (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, t.1, p.142); 2. a) fin xves. «homme de loi versé dans la pratique des affaires» (Eustache Deschamps, OEuvres, I, 264, 11 ds T.-L.); b) 1639 «celui qui connaît la pratique d'un art, d'une technique» (Mersenne, Les nouvelles pensées de Galilée, éd. Costabel et Lerner, p.85); c) 1835 sculpt. (Ac.). Dér. de pratique1*; suff. -ien*; praticien est également att. comme adj. au sens de «qui met en pratique» (de la fin du xives. au xvies.) et «chicaneur, qui se livre à des ruses d'homme de loi» (xvies. Oudin 1660), v. Gdf., T.-L. et FEW t.9, p.274. Fréq. abs. littér.: 221. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 254, b) 476; xxes.: a) 303, b) 285. Bbg. Quem. DDL t.7. _Sigurs 1963/64, p.98, 382.