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POURFENDEUR, subst. masc.
Vx ou littér., souvent p. plaisant.
A.− Celui qui fend (v. fendre A) complètement, qui tue, qui met à mal. Ces damnés mousquetaires, ces pourfendeurs (Dumas père, Jeunesse Mousquet.,1849, i, 1, p. 30).Le fameux Gianu, grand pourfendeur de Turcs (Tharaud, Envoyé archange,1939, p. 50).
,,Un grand pourfendeur de géants, Un fanfaron, un faux brave`` (Ac.).
B.− P. anal. Celui qui critique, qui attaque très vivement. Un défenseur de l'ordre social, un homme moral et profond, un pourfendeur d'innovations (Balzac, Œuvres div.,t. 3, 1840, p. 312).Céder au parti nationaliste (...) divisé en pourfendeurs de l'Angleterre et pourfendeurs de l'Allemagne (Jaurès, Paix menacée,1914, p. 236).Mirbeau (...) le glossateur exalté du génie de Rodin, le pourfendeur des gloires de l'Institut (J. Cladel, Maillol,1937, p. 71).
Empl. adj. [En parlant d'une pers., d'un attribut d'une pers.] Un de ces grands premiers rôles de justicier pourfendeur comme Mélingue les jouait si bien (A. Daudet, Crit. dram.,1897, p. 153).L'âcre vitupération de Hautecorne, son pessimisme gaillard et pourfendeur, véhément, passionné (Arnoux, Calendr. Fl.,1946, p. 158):
Et tout cela était si bien orchestré par les journaux (...) les idées de confection (...) qu'on se complaisait dans un orgueil pourfendeur et béat (...), malgré les six cent mille morts (...) que pleuraient des mères, des femmes muettes... Vialar, Pt jour,1947, p. 288.
Rem. Le fém. pourfendeuse est att. ds DG, Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965. Une pourfendeuse de préjugés (Lar. 20e).
Prononc. et Orth. : [puʀfɑ ̃dœ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1779 pourfendeur d'hommes (Mirabeau, Lettres, éd. P. Manuel, t. 3, p. 155). Dér. de pourfendre*; suff. -eur2*. De nos jours pourfendeur ne s'emploie plus que p. plaisant. (cf. déjà 1788, Fér. Crit., s.v. pourfendre).