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POUPÉE, subst. fém.
I.− [Avec réf. explicite au corps hum., au visage enfantin]
A.−
1. Figurine représentant généralement un enfant ou un bébé, destinée à l'amusement des enfants. Comme les oiseaux font un nid avec tout, les enfants font une poupée avec n'importe quoi (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 488).La mère s'oubliait à penser tout haut, tournant et retournant sa fille comme une poupée de carton (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 37).Les assiettes d'un ménage de poupée, grandes comme des marguerites (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 33):
1. Nous savons par les auteurs anciens que, vers la fin des Saturnales, il était d'usage de se faire de petits cadeaux consistant en cierges de cire et en petites figurines en terre cuite servant à l'amusement des petits enfants. Les collections du musée du Louvre présentent un grand nombre de ces jouets primitifs, et c'est évidemment dans cette coutume qu'il faut voir l'origine des poupées. D'Allemagne, Hist. jouets,1902, p. 96.
SYNT. Jouer à la poupée; bercer, coiffer, coucher, habiller sa poupée; parler à sa poupée; chambre, garde-robe, malle, mobilier, service, trousseau, voiture de poupée; poupée de bois, de celluloïd, de chiffon, de cuir, d'ivoire, de papier mâché, de plastique, de son, de terre cuite; poupée mécanique, parlante; poupée articulée, incassable; poupée de collection; poupée à tête de porcelaine; poupée à bouche fermée, à bouche ouverte.
En partic. Figurine représentant une personne adulte, mince, élancée. C'est elle [la firme Mattel] qui a donné au monde « Barbie », la poupée sexy, celle qui oblige les parents à acheter systématiquement, pièce par pièce, les amis, les frères et sœurs, les robes et les gadgets qui forment l'indispensable entourage de la pin-up boule de neige (Le Nouvel Observateur,29 mars 1967, p. 24, col. 1).
2. P. anal.
a) [Relativement à l'aspect physique de la poupée]
[À propos d'une pers. et notamment à propos d'une femme] Bouche, yeux de poupées. Sur son corps émacié et contrefait, elle avait une délicieuse tête de poupée, une petite face ronde et blême d'une exquise délicatesse (Zola, Fortune Rougon,1871, p. 124).
Visage, face, figure de poupée. Visage, face, figure dont l'ovale, les traits délicats, la bouche, les pommettes, le teint, l'expression rappellent le visage d'une poupée. J'avais saisi du premier coup d'œil cette figure de poupée avec son teint de cire rose et le sourire insupportable de sa jolie petite bouche en forme de cerise (Vigny, Mém. inéd.,1863, p. 164).MmeLétourneau, toute ronde, petite, avec un doux visage blond de poupée, des yeux clairs à fleur de tête (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 156).Péj. Visage sans expression. Ses grands yeux bleus faïence et son insipide face de poupée (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 251).
Empl. adj. [En parlant d'une pers.] Il est pâlot, très joli, toujours un peu poupée. Un garçonnet en sucre (Colette, Cl. Paris,1901, p. 255).
[Souvent avec valeur hypocor., s'adressant à une petite fille, à une jeune fille] Synon. poupette.Cette seule pensée d'épouser quelqu'un que j'ai vue poupée me paraît comique comme l'idée d'accoupler deux joujoux (Fromentin, Dominique,1863, p. 229).Mademoiselle Afchin, alors une délicieuse poupée d'une dizaine d'années (...) venait souvent chercher son père (A. Daudet, Nabab,1877, p. 131).C'est comme si, pendant un temps, j'étais mort. Essuyez-moi le cou, car je ne puis pas remuer la main. C'est cela, poupée (Claudel, Ville,1893, i, p. 326).
Loc. De poupée
[En parlant d'une réalisation hum.] Qui est de taille ou d'envergure très petite. Maison, village de poupée. Je travaille tous les jours à mon petit Trianon : je brouette des cailloux, j'arrache et je plante du lierre, je m'éreinte dans un jardin de poupée (Sand, Corresp.,t. 3, 1853, p. 371).Luther évoque ces maniaques qui se cherchent des péchés de poupée, par peur de vivre quelques instants sans la conscience morose du péché (Mounier, Traité caract.,1946, p. 700).
[En parlant d'une partie du corps] Synon. poupin.Doigts, bras, jambes, mains de poupée. C'était un être tout petit, une sorte de ludion à l'œil vif (...) Il bombait un torse de poupée sous un éternel gilet de flanelle rayée (Vialar, Rose mer,1939, p. 29).V. mince I A 2 b ex. de Frapié.
b) [Relativement à la fonction ludique de la poupée]
Personne que l'on traite comme un jouet. Il avait vécu libre depuis son enfance, fils d'un père qui ne l'aimait point trop et savait s'amuser autrement qu'en faisant de son fils sa poupée (Stendhal, H. Brulard,t. 1, 1836, p. 290).C'était ma poupée, je le pliais à mes caprices, je pouvais le mettre à l'épreuve (Sartre, Mots,1964, p. 121).
Loc. Faire sa poupée (de qqc.). Prendre du plaisir à s'occuper de quelque chose, à le parer, à l'embellir. Il revint, s'engoua encore davantage; son esprit, naturellement médiocre, se plaisait en ces mille occupations qu'il voyait naître de toutes parts, de manière que, peu à peu, il se reprit à faire sa poupée de l'hôtel Beaujon (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 95).
3. P. ext.
a) Figurine humaine, richement habillée, jouant un rôle dans la décoration intérieure. Poupée de lit; poupée folklorique, régionale. Une poupée en grand costume du Directoire, ornée d'un chapeau à plume, les jambes enveloppées dans un vaste pantalon flottant (D'Allemagne, Hist. jouets,1902, p. 118):
2. ... si un trognon de chou peut représenter tous les bébés du monde, une Bretonne bien habillée ne sera jamais qu'une Bretonne et qu'une fille : de là le succès des poupons et des « baigneurs ». Les poupées de salon ne sont pas des poupées pour fillettes. Jeux et sports,1967, p. 83.
Au plur. Poupées russes ou poupées(-)gigognes. Figurines en bois vivement colorées, de forme semblable, s'emboîtant les unes dans les autres. Ces poupées russes emboîtées les unes dans les autres qui donnent le sentiment de l'infini (N. Avril, Jeanne,1984, p. 101).Deux organisations (...) semblent fonctionner comme des poupées-gigognes, agissant alternativement au Liban et en Europe, selon l'évolution du rapport de forces au Moyen-Orient, quitte à se servir mutuellement de couverture téléphonique, dans leurs contacts avec la presse (Libération,25 mars 1985, p. 29, col. 1).
b) Figurine humaine rituelle, culturelle ou magique. Piquer des poupées. Par sa danse, qui tourne en rond, il [le sorcier] tisse une trame maléfique autour de la poupée qui sert à l'envoûtement (Lifar, Traité chorégr.,1952, p. 121).Lorsque Kennedy sera assassiné, Papa Doc laissera publiquement éclater sa joie et se vantera même d'y être pour quelque chose : « Je lui ai jeté un sort. » Comment? Mais c'est bien simple : avec une poupée et des épingles! (L'Événement du Jeudi,12 juin 1986, p. 41, col. 3).
c) Poupée gonflable. Enveloppe de caoutchouc qui, remplie d'air, a le volume et les formes d'une femme nue grandeur nature et sert de partenaire sexuelle. [dans le quartier des boîtes de nuit et des sex-shops d'Amsterdam] dans un fouillis de phallus et de poupées gonflables (...), les patrons exploitaient en toute quiétude leur fonds de commerce (Libération,8 août 1984, p. 12, col. 1).
d) HIST. DES MODES. Petit mannequin au corps de femme servant à présenter la mode, les nouveautés; mannequin des tailleurs. Poupée de mode; poupée de colporteur; poupée de la rue Saint-Honoré. Une armée de mannequins sans tête et sans jambes, n'alignant que des torses, des gorges de poupée aplaties sous la soie (Zola, Bonh. dames,1883, p. 780).Ils vont lui raser la tête et c'est une chose affreuse à penser qu'elle deviendra semblable aux poupées des modistes (A. France, Rôtisserie,1893, p. 284).
e) Figurine servant de but au tir. Abattre, décapiter la/une poupée. Je tire fort bien, je casse neuf poupées sur douze (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 114).Il lâcha la détente. La poupée fut nettement décapitée (Baudel., Poèmes prose,1867, p. 198).
P. métaph. S'il [l'épicier] s'avisait de lire les livres qu'il vend en feuilles dépareillées, s'il allait entendre les symphonies de Berlioz au Conservatoire (...) s'il feuilletait Cousin, s'il comprenait Ballanche, ce serait un dépravé qui mériterait d'être la poupée éternellement abattue, éternellement relevée, éternellement ajustée par la saillie de l'artiste affamé (Balzac, Œuvres div.,t. 2, 1840, p. 18).
f) Vieilli. Figure qui se trouve à l'avant d'un bâtiment à voiles. Synon. figure de proue.On nomme poupée dans les îles normandes la figure taillée dans la proue, statue de bois sculptée à peu près. De là, pour dire naviguer, cette locution locale, être entre poupe et poupée (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 114).
B.− P. anal.
1. Femme jolie, parée, élégante; qqf. avec valeur dépréc., femme oisive, qui n'a d'autre souci que celui de sa toilette et qui est frivole, enfantine, immature. Poupée de luxe, du beau monde, de salon. Les poupées sentimentales et musquées qui, sous Louis XV, ne pouvaient voir une araignée sans s'évanouir (Stendhal, Racine et Shakspeare,t. 1, 1823, p. 41).Quelques-uns avaient une femme, une poupée, couverte de bijoux, de robes de prix, qu'ils montraient comme une enseigne, une garantie (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 167):
3. Une gracieuse poupée, agréable à conduire, qui vous fait honneur dans le monde, avenante, qui pique et réveille le goût par la perfection et les renouvellements de sa toilette, voilà ce que le fiancé va trouver, et, ma foi, je crois qu'il eût été embarrassé s'il eût trouvé quelque chose de plus. Taine, Notes Paris,1867, p. 193.
Empl. adj. Je ne suis pas aussi petite fille, aussi frivole, aussi poupée que vous l'imaginez (L. Daudet, Am. songe,1920, p. 76).
2. Populaire
a) Fam. Jeune femme jolie, fraîche, mignonne. Synon. pépée, nana.Une belle, une chouette poupée. Un qui fut étonné, ce fut lui, Petit-Pouce, lorsqu'il eut aperçu Pierrot avec une poupée à côté de lui (Queneau, Pierrot,1942, p. 27).Marco, avec au bras une poupée qui semblait assez gironde de loin (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 142):
4. ... il se mit à raconter : Paris (...) l'Opéra (...) la Bastille (...) et la Place Pigalle (...) et les monuments (...) et les voitures, les autos, les théâtres, les cafés, les dancings, les poupées, et l'argent plein les poches. Vialar, Faux fuyants,1953, p. 116.
[Souvent avec valeur hypocor.] Faut pas t'en faire, poupée : il en viendra d'autres. Un de perdu, dix de retrouvés (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 133).Peter : À quoi ça sert tout ça, puisqu'on est bien ensemble? (Il la serre encore plus fort contre lui.) Hein, ma poupée! Temple : Ne m'appelle pas comme ça (Camus, Requiem,1956, 2epart., 5etabl., p. 885).
En partic.
Péj. Vieille poupée. Personne âgée qui s'habille ou se maquille d'une façon ridicule pour son âge. La vieille poupée elle en râlait dans sa voilette! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 487).
Loc., souvent péj. [Sert à désigner une femme, ou plus rarement, un homme qui met beaucoup de soin (ou trop de soin) dans sa parure] (C'est) une vraie poupée. (Dict. xixeet xxes.).
b) Populaire
Maîtresse, concubine. Je m'en fus rue Saint-Honoré Pour y trouver ma poupée Je lui dis ma petite femme Au bal veux tu v'nir danser [Chanson d'un troupier] (Vidal, Delmart, Caserne,1833, p. 344).
Femme aguichante qui cherche l'aventure; prostituée. [Il faut] camper toutes ces poupées là à la porte (Vidal, Delmart, Caserne,1833p. 167).
Poupée à ressorts. Synon. de prostituée (d'apr. Hautel t. 2 1808; également chez Larch. 1880 et Delvau 1883 avec chez ce dernier le sens de « concubine »).
II.− P. anal. (de forme ou d'aspect)
A.− Fam. Pansement entourant un doigt malade. Range-le [le couteau], ordonne-t-elle, quand tu te seras fait une entaille à un doigt (...) je serai obligée de te mettre une poupée (Vialar, Clara,1958, p. 135).
B.− Vieilli. Chanvre peigné dont on garnit le fuseau à filer. Un coup de pistolet mit le feu à une petite provision de chanvre en poupées, placée sur une claie au plafond (Sand, Mare au diable,1846, p. 191).
C.− Spécialement
1. ARBORIC. Masse de terre argileuse mêlée de mousse ou de foin, entourée de chiffon ou de paille, que l'on place autour des greffes. Enter en poupée. (Dict. xixeet xxes.).
2. GÉOL., le plus souvent au plur. Poupées (du loess). Concrétions calcaires de forme allongée, le plus souvent disposées verticalement, éparses dans le loess, formées à la suite de l'infiltration des eaux. On voit, sous cet épiderme [limoneux du loess alsacien], des couches friables d'un jaune clair où le calcaire dissous à la surface se retrouve sous forme de concrétions ou poupées (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 227).
3. GRAV. Petit tampon servant à encrer une planche en taille-douce. Encrage, tirage à la poupée. L'encrage [dans les presses typographiques] se faisait à l'aide de balles rappelant les poupées de nos graveurs en taille-douce (Civilis. écr.,1939, p. 8-9):
5. ... on se sert d'un seul cuivre qui, au moment de l'encrage, reçoit toutes les couleurs à la fois : c'est le procédé d'impression à la poupée [it. ds le texte], du nom du petit tampon utilisé pour repartir les couleurs sur le cuivre... Dacier1944, p. 9.
4. MÉCAN. Chacun des organes d'une machine-outil qui maintient ou guide la rotation d'une pièce tournante. Poupée fixe et poupée mobile d'un tour; poupée et contre-poupée d'une fraiseuse. L'arbre du tour [à bois] est terminé d'un côté par un nez fileté sur lequel on peut visser soit un plateau rainuré, soit une pointe. Dans ce dernier cas, on dispose sur le banc, en face de la poupée fixe, une poupée mobile (Gorgeu, Machines-outils,1928, p. 143).Le maître [meunier] perçait, au millimètre près, les cavités centrales où s'engagent les pointes des poupées (La Varende, Tourmente,1948, p. 108).V. contre-pointe 2 ex. de Gorgeu.
En partic., TRANSP. MAR. Poupée (de treuil, de guindeau). ,,Bloc de bois ou de fer fixé à l'extrémité d'un treuil ou d'un guindeau et sur lequel on tourne les manœuvres que l'on veut virer`` (Gruss 1978). Les « dockers » remplissent de multiples emplois répondant à des dénominations parfois pittoresques, telles que : conducteurs de grues et de treuils, hommes de poupée (...), décrocheurs ou déclancheurs de bennes (M. Benoist, Pettier, Transp. mar.,1961, p. 174).
5. TABACS. Partie interne du cigare, constituée de l'élément central ou tripe revêtu de la sous-cape. Hommes et femmes s'appliquent avec dextérité, dans de vastes ateliers à composer la poupée, ou tripe du cigare (Le Monde loisirs,2 juin 1984, p. v, col. 4).
REM. 1.
Poupetier, subst. masc.Fabricant de poupées. Au XVIIIesiècle, en France le poupetier était surtout un modeleur. Les poupées étaient coulées ou pressées dans des moules et, dans beaucoup de cas, le poupetier cherchait d'autres ressources (...); notamment il allait modeler dans les hôtels et les palais, des ornements de plafond ou de corniches (Alleau1964, ap 415).Avant que l'industrie du jouet n'impose le caoutchouc (poupées Good-year, 1851) et le celluloïd (1880), les poupetiers avaient utilisé successivement le papier mâché recouvert de cire (1810) et la gutta-percha (1850) (Encyclop. gén. Hachette,t. 10, 1977, p. 3594).
2.
Poupette, subst. fém.,fam., synon. (supra I B 2 a).[Avec valeur hypocor., à l'adresse d'une jeune femme ou d'une petite fille; p. plaisant. chez Céline] Les autres merdeux des rayons, ça les faisait marrer (...), la vitesse que j'atteignais pour passer d'un étage à l'autre (...). À peine que j'étais descendu qu'on me refilait un autre paquesson!... Vas-y poupette! Je te connais bien! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 164).
Prononc. et Orth. : [pupe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Fin xies. popede « paquet de lin sérancé » (Raschi Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, no842); 1396 poupee (Arch. Nat., JJ 151, pièce 9 ds Gdf. Compl. : une poupee de lin); b) 1600 hortic. enter en poupee (O. de Serres, Theatre d'Agric., VI, 21, p. 656); c) 1611 « pièce d'un tour qui maintient l'objet à travailler » (Mém. de la Sté de l'hist. de Paris, 1916, p. 77 : ung tour de boys garny de deux poupées); d) 1690 « pansement entourant un doigt blessé » (Fur.); e) 1895 grav. « tampon servant à encrer une planche en taille-douce » (Guérin Suppl.); f) 1900 « partie d'un cigare » (Nouv. Lar. ill. t. 3, s.v. cigare); 2. ca 1269-78 popee « petite figure humaine servant de jouet ou de décoration » (Jean de Meung, Rose, éd. F. Lecoy, 14082); 3. a) fin xives. poupée fig. « personne enfantine, immature » (Froissart, Chron., éd. L. et A. Mirot, t. 13, p. 214 : celle poupée le duc d'Irlande); b) déb. xvies. « femme jolie, parée, coquette » (Réformation des Dames de Paris ds A. de Montaiglon, Rec. de poés. fr. des XVeet XVIes., t. 8, p. 251 : On vous nomme de Paris les poupées); c) 1808 poupée à ressorts « prostituée » (Hautel); 4. 1396 « mannequin sur lequel on essaie ou présente des chapeaux, des vêtements » (Compte de Charles Poupart, argentier du Roy, ms. BN fr. 20684, p. 473 cité par L. Mirot ds Mém. de la Sté de l'hist. de Paris, t. 29, p. 155 : A Robert de Varennes, brodeur et valet de chambre du Roi, pour poupées et mainages d'icelles, delivrées le 9 octobre 1396, pour la royne d'Angleterre); 5. 1832 « figurine servant de but au tir » (Stendhal, Souv. égotisme, p. 114); 6. 1903 géol. poupées du loess (Nouv. Lar. ill.). Dér., au moyen du suff. -ée*, d'un représentant du lat. pop. *pŭppa, issu du lat. pūpa « petite fille; poupée », avec redoublement expr. (FEW t. 9, pp. 606-607; pour une autre hyp., v. J. Orr ds R. Ling. rom. 1963, t. 27, pp. 295-321 et 1965, t. 29, pp. 2-14). Fréq. abs. littér. : 896. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 463, b) 2 437; xxes. : a) 1 745, b) 1 059. Bbg. Baldensperger (F.). Notes lexicol. Fr. mod. 1938, t. 6, p. 255.