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POMPONNER, verbe trans.
A. − Rare. Orner d'un pompon, de pompons. Pomponner un bonnet (Rob.). Pomponner un cheval (Lar. Lang. fr.).
Part. passé et/ou adj. Un soulier pomponné, joli comme une fleur (Baudel., Fl. du Mal, 1859, p.168).Cavaliers sur des petits chevaux à crinière blonde, mules pomponnées (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p.284).
P. anal., littér. Pomponné de qqc.Orné de quelque chose à la manière de pompons. Les clématites amoureuses, allongeant les bras, pomponnées d'aigrettes blanches (Zola, Faute Abbé Mouret, 1875, p.1346).De petits tertres pomponnés de bosquets d'arbres ronds en pomme (Giono, Chron., Noé, 1947, p.233).
B. −
1. Apprêter, parer quelqu'un avec beaucoup de soin et de coquetterie; donner au visage de quelqu'un des soins de beauté minutieux. Soeur Ernestine achève de l'habiller, le pomponne et lui met des gants de filoselle blanche (Renard, Poil Carotte, 1894, p.69).J'achevais de la pomponner et, fière de cette beauté, de cette volupté, qui étaient un peu mon oeuvre, je considérais madame avec admiration (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p.51).
Part. passé et/ou adj. Coquettement pomponné; un enfant pomponné. La jeune muse, vêtue de blanc, parée, pomponnée comme pour figurer dans un bal (Delécluze, Journal, 1826, p.332).Cette petite Aimée est très coquette surtout depuis quelques semaines, toute pomponnée et parfumée (Colette, Cl. école, 1900, p.103).
Empl. pronom. réfl. Se pomponner devant la glace. L'élégant se pomponne et va se promener sur les charniers (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p.30).Il se pomponnait avec de menus tampons d'ouate imbibés d'esprit de vin (La Varende, Gentilsh., 1948, p.13).
P. métaph. Agrémenter, orner avec excès. Des petits-maîtres qui attiffent et pomponnent les phrases dont ils se servent pour décrire les plaies les plus ignobles (Zola, Mes haines, 1866, p.293).
2. Apporter beaucoup de soin à l'arrangement de quelque chose. Les cantonniers pomponnaient le square de la mairie (Fallet, Banl. Sud-Est, 1947, p.100).
Part. passé et/ou adj. [La maison] d'Arbaud, pomponnée et peinte à l'ocre deux fois l'an (Giono, Colline, 1929, p.13).
Prononc. et Orth.: [pɔ ̃pɔne], (il) pomponne [pɔ ̃pɔn]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist.1. a) 1757 pomponné «orné, paré avec soin» (MmeRiccoboni, Fanni Butler, p.83); 1798 se pomponner (Ac.); 1835 trans. (Ac.); b) 1772 fig. phrases pomponnées (MmeD'Épinay, à Galiani, 14 mars ds Brunot t.6, p.1383); 2. 1798 «orner de pompons» (Ac.). Dér. de pompon*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 35. Bbg. Duch. Beauté 1960, pp.95-96.