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PODIUM, subst. masc.
A. − ANTIQ. ROMAINE
1. ,,Soubassement qui, dans un amphithéâtre, était élevé de quelques mètres au-dessus de l'arène et qui était destiné à l'empereur, aux magistrats et aux vestales`` (Chabat t.2 1876). [Néron] était là, au premier rang, sur le podium, mêlé aux vestales et aux magistrats curules (Renan, Antéchrist, 1873, p.172).
2. ,,Sorte de console ou pièce en saillie sur le nu d'une façade pour porter des vases, des bustes ou autres ornements`` (Chabat t.2 1876).
B. − P. anal. Planche surélevée, estrade de petites dimensions:
. Il y avait cinq femmes sur une espèce de podium décoré de petits drapeaux, d'ampoules versicolores et de plantes vertes, quatre s'étaient mises en rang pour nous accueillir (...) toutes les quatre se trémoussant, longues jambes noires, hauts talons, jupes pailletées... Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.233.
Rem. Selon Dupré 1972: ,,Quand on parle de tréteaux où se déroulent certains jeux radiophoniques et où montent même les candidats qui échouent, l'emploi de podium est prétentieux et abusif``.
P. méton. Le spectacle lui-même. Entre-temps, on espère que les podiums (gratuits) de Radio La Rochelle (FM 92) et de l'Hôtel de Ville auront draîné quelques heureuses découvertes (Télérama, 2 juill. 1986, p.102, col. 2-3).
SPORTS. Estrade à deux degrés, dressée sur la pelouse du stade, face à la tribune officielle et sur laquelle prennent place les vainqueurs (le premier au centre entouré par le deuxième et le troisième) pour recevoir les médailles récompensant leurs performances. Nous avons vu sur les «écrans» de télévision les trois médaillés s'entre-féliciter sur le podium, avec un bon naturel exemplaire (Jeux et sports, 1967, p.1231).
Avoir une place sur le podium, monter sur le podium. Se classer dans les trois premiers. À Helsinki, l'équipe de France montait sur le podium, prenant une deuxième place (Jeux et sports, 1967, p.1473).
Prononc. et Orth.: [pɔdjɔm]. Att. ds Ac. dep. 1835. Plur. des podiums. Étymol. et Hist.1. a) 1545 archit. «degré supportant une rangée de colonnes; stylobate» (Serlio Sabastiano, Reigles generales de l'Architecture [...] selon la doctrine de Vitruve, trad. fr., Pieter Coekke van Aelst, Anvers ds Cah. Lexicol. t.19 1971, p.101: le paraxette, nommé de Vitruve Podium, sera d'une grosseur de coulomne), attest. isolée, repris au xviiies. 1765 (Encyclop. t.12); b) 1765 antiq. romaine «partie des amphithéâtres et des cirques réservée aux sénateurs et magistrats» (ibid.); 2. ca 1910 «actuellement, plancher surélevé, estrade généralement de faibles dimensions» en partic. sports (d'apr. Pt Rob.); cf. 1962 monter sur le podium (Rob.). Empr. au lat. podium «mur très épais formant une plate-forme autour de l'arène de l'amphithéâtre, et sur lequel se trouvaient plusieurs rangs de sièges, places d'honneur», également terme d'archit. «panneau d'appui, console» (v. sens 1 a); lui-même empr. au gr. π ο ́ δ ι ο ν «petit pied» dimin. de π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς «pied». Bbg. Born. 1967, p.II, 70, 76.