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PLUMEAU, subst. masc.
I.
A. −
1. Ustensile de ménage formé d'un bouquet de plumes fixé au bout d'un petit manche et servant à épousseter. Synon. vieillis plumail (v. ce mot B), plumard (v. ce mot A), plumasseau (v. ce mot C).Donner un coup de plumeau. Elle musait (...) effleurant du plumeau quelques rares bibelots encrassés de poussière (Lorrain, Contes chandelle,1897, p.51).Dans ces combats de chaque jour, le plumeau eut bientôt perdu toutes ses plumes. C'était avec la manchette de cuir et le bois dénudé que Justine époussetait désormais (A. France, Pt Pierre,1918, p.214).V. carton ex. 2.
P. métaph., pop. En parlant de farceuse, en voilà une qui m'a l'air de s'en payer!... (...) elle se fait donner un coup de plumeau par le commis de son homme... Pas de danger qu'il y ait de la poussière! (Zola, Pot-Bouille,1882, p.268).
Vx. Bout d'une aile d'oie, de volaille servant à attiser le feu et à épousseter (d'apr. Littré, Lar. 19e, Guérin 1892). Ces ailes de poule qui servent de plumeau dans le ménage (Pourrat, Gaspard,1930, p.269).
2. Petit bouquet de plumes à caractère ornemental. Synon. plumet (v. ce mot A 1).La mule-mère, (...) la crinière, la queue tressées, les sabots dorés, les oreilles ornées d'un plumeau d'aigrettes (Cendrars, Bourlinguer,1948, p.375).
[Avec une nuance iron.; sur une coiffure] Un vieux feutre fané Où pend tragiquement un plumeau consterné (Hugo, Ruy Blas,1838, IV, 3, p.425).
B. − P. anal.
1. Ce qui rappelle, par sa forme, un assemblage de plumes en bouquet. Saules (...) portant sur un tronc énorme et court un plumeau frémissant de branches minces (Maupass., Contes et nouv.,t.2, Pte Roque, 1885, p.1022).Kogan est un plumeau frisé, à touffe de cheveux verticale (Malraux, Espoir,1937, p.711).Elle me caressait littéralement du plumeau de ses longs cils depuis un bon moment (Giono, Voy. Ital.,1953, p.132).V. aigrette ex. 33.
2. Péj., vx. Vieux plumeau. Personne d'aspect peu flatteur. Je ne l'ai revue qu'une fois (...). C'était un vieux plumeau; mais (...) je l'ai reconnue dans la jeunesse de sa fille (Goncourt, Journal,1874, p.1028).
Rem. L'expr. traîner les plumeaux, signalée par Martellière (Gloss. Vendômois, 1893, p.246), avec le sens de ,,se dit d'un vieillard qui baisse, qui traîne les pieds, qui s'affaisse. Allusion aux vieux oiseaux dont les plumes traînent`` semble évoqué dans ce texte: Elle dit d'un riche orgueilleux, qui vient de se ruiner: −Il était si fier qu'il ne pouvait pas marcher! Aujourd'hui, il marche sur ses plumeaux (Renard, Nos frères farouches, 1910, p.93).
C. − Édredon, couverture de plumes. Deux oreillers dans le dos, un «plumeau» sur les pieds, son passe-montagne serrant la tête (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p.172).Nous allons recoucher proprement votre fille. J'empoigne la malade et la dépose sur le plumeau (Barrès, Serv. All.,1905, p.120).
II. − Vx. Synon. de plumier. (Dict. xixes.).
III. − Arg. ,,Chez Plumeau, nulle part`` (Riv.-Car. 1969). [Un zouave:] Ta noblesse [à toi Arabe], où est-elle? Chez Plumeau. Ton désert, un coupe-gorge (D'Esparbès, Folie épée,1927, p.188).
Prononc. et Orth.: [plymo]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1640 «balai de plumes pour épousseter les meubles» (Mém. de la Société de l'Hist. de Paris et de l'Île-de-France, t.12, p.309); 2. 1812 «brin de plume que les fabricants de fleurs artificielles emploient pour former les pistils des fleurs» (Mozin-Biber); 3. 1807 «édredon» (Mém. présentés à l'Institut des Sc., lettres et arts, par divers savans, et lus dans ses assemblées. −Sc. math. et phys., t.2, p.134). Dér. de plume1*; suff. -eau*. Fréq. abs. littér.: 66.