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PLAISANTIN, subst. masc. et adj. masc.
I. − Subst. masc., péj.
A. − Celui qui aime à plaisanter, mais qui le fait sans esprit, sans goût ou de façon banale. Synon. mauvais plaisant*, blagueur, farceur.Les plaisantins et les loustics, qui ne manquent jamais en de telles circonstances, brocardaient les surnoms de Félix, d'Heureux, d'Epaphrodite qu'affectionnait le héros du jour (L. Daudet,Sylla, 1922, p.184).V. injurieusement s.v. injurieux ex. de Bernanos:
. Avis donc aux badauds, Qui trouveraient plaisant mon milieu de visage, Et si le plaisantin est noble, mon usage Est de lui mettre, avant de le laisser s'enfuir, Par devant, et plus haut, du fer, et non du cuir! Rostand,Cyrano, 1898, I, 4, p.41.
B. − [Plaisantin exprime un jugement dépréc. de la part du locuteur] Celui qui manque de sérieux dans ce qu'il fait ou dit. Synon. clown, fumiste.[Le roman policier] c'est une activité de plaisantin (Anouilh,Répét., 1950, iii, p.79).En cet âge de bouillonnement de la recherche technique et scientifique, l'économiste de recherche ou d'action, s'il répète des leçons apprises, est un attardé ou un plaisantin aux yeux des hommes de science et devant les masses (Perroux,Écon. XXes., 1964, p.601).
II. − Adj. masc., littér. Qui plaisante de façon plutôt médiocre, qui manque de sérieux, de profondeur. Je me crus éloquent, alors que je n'avais été que plaisantin et pompier (Vercel,Cap. Conan, 1934, p.86).V. chicane ex. de Lemaitre.
[P. méton. du déterminé] Quand on attaque l'esprit religieux avec l'esprit positif ou avec l'esprit plaisantin, on ne prouve rien (Barrès,Cahiers, t.2, 1898, p.6).Molinier affecte avec moi un ton plaisantin, parfois même égrillard, qu'il pense sans doute de nature à plaire à un artiste (Gide,Faux-monn., 1925, p.1113).
P. anal. Synon. facétieux, farceur.Leurs gros bateaux semblaient au roi des bouts de papyrus roulés par un vent très calme et plaisantin (Kahn,Conte or et sil., 1898, p.9).
REM.
Plaisantine, subst. et adj. fém.,rare. Non pas qu'elle se soit montrée en plaisantine, ah, que non! ou grosse commère, non, non; elle aurait plutôt fait peur, peur de pitié (Giono,Baumugnes, 1929, p.63).[Une] présence d'esprit presque plaisantine (La Varende,Anne d'Autr., 1938, p.251).
Prononc. et Orth.: [plεzɑ ̃tε ̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1530 «bouffon» (Anc. poésies, XI, 247 ds Hug.); 1585 «acteur jouant la farce» (De La Grise, Lettre de M. Aurèle, p.96 ds Gdf. Compl.); 2. 1555 «gai, agréable» (B. Des Périers, Des quatre vertus cardinales, ibid.); 3. 1840 «celui qui aime faire le plaisant, mais en versant dans le mauvais goût» (Ac. Compl. 1842). Dér. de plaisant*; suff. -in*. Fréq. abs. littér.: 31. Bbg. Grafström (A.). Remar. sur qq. textes de Vadé. In: [Mél. Baldinger (K.)]. Tübingen, 1979, t.2, p.619, 623.