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* Dans l'article "PERPÉTUER,, verbe trans."
PERPÉTUER, verbe trans.
A. − Empl. trans. Faire durer indéfiniment ou très longtemps.
1. Qqn perpétue qqc. ou qqn
a) [L'obj. désigne un inanimé] Synon. de éterniser.Perpétuer les divisions, l'erreur, la guerre, le mal, la mémoire, les querelles, le souvenir, un préjugé, des privilèges, les traditions, un usage. Des sociétés secrètes, destinées à perpétuer, à répandre sourdement et sans danger, parmi quelques adeptes, un petit nombre de vérités simples (Condorcet, Esq. tabl. hist., 1794, p.106).Ce culte devait être perpétué de génération en génération, et c'était un devoir de laisser des fils après soi pour le continuer (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p.125).Le trompeur perpétue le malentendu, entretient volontairement une équivoque qu'il a tous les moyens de dissiper (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.167).
b) [L'obj. désigne un animé] Faire durer indéfiniment ou très longtemps par voie de génération. Perpétuer un nom. Vous avez à perpétuer votre race; l'héritage d'un grand nom impose à celui qui le reçoit l'obligation de le transmettre (Sandeau, Sacs, 1851, p.17).
[P. méton. du suj.] Le berceau du prince impérial, reprit le rapporteur, est désormais la sécurité pour l'avenir; car, en perpétuant la dynastie que nous avons tous acclamée, il assure la prospérité du pays, son repos dans la stabilité, et, par là même, celui du reste de l'Europe (Zola, E. Rougon, 1876, p.26).
Empl. pronom. réfl. Coûte que coûte [pour les Pharaons], il faut s'affirmer, se perpétuer, s'incarner, se réincarner, hypnotiser le néant et le vaincre (Cocteau, Maalesh, 1949, p.73).
2. Qqc. perpétue qqc.Une statue élevée dans la place publique perpétua le souvenir de ce prodige (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p.406).
. Qui sait si le cinéma, en perpétuant la danse sous les yeux des générations, et surtout en trouvant dans ses propres ressources le moyen de précipiter dans la durée le drame mouvant de la forme, n'est pas destiné à restituer leur dignité aux plus complets des arts plastiques... Faure, Espr. formes, 1927, p.188.
B. − Empl. pronom.
1. Qqn se perpétue dans + subst.
a) [L'obj. désigne qqn ou qqc. qui vient après soi] Persister à travers quelqu'un ou quelque chose, se prolonger dans. Se perpétuer dans ses enfants, dans son oeuvre (Rob.).
b) [L'obj. désigne une charge, une fonction] Se maintenir très longtemps dans. Se perpétuer dans une charge. (Ac. 1835-1935).
2. Qqc. se perpétue dans + subst.Se maintenir très longtemps, subsister.
a) [L'obj. désigne une pers. ou un groupe de pers.] Bien que la puissance et l'argent se perpétuassent dans les mêmes familles, on tolérait l'oligarchie, parce qu'on avait l'espoir d'y atteindre (Flaub., Salammbô, t.1, 1863, p.99).J'ai rencontré dans les stades féminins quelques jeunes filles, extrêmes fleurs de ces familles de noblesse bretonne où se perpétue depuis des siècles un esprit d'indépendance et de fronde (Montherl., Olymp., 1924, p.281).
b) [L'obj. désigne un inanimé] L'influence politique et commerciale de la route s'exprime topographiquement et se perpétue jusque dans le plan des villes (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.237).
Prononc. et Orth.: [pε ʀpetɥe], (il) perpétue [pε ʀpety]. Ac. 1694 et 1718: -pe-; dep. 1740: -pé-. Étymol. et Hist.1. Ca 1370 trans. (Jean le Fèvre, Lamentations Mattheolus, II, 2275 ds T.-L.); 2. 1549 pronom. (Est.). Empr. au lat. perpetuare «faire continuer sans interruption; rendre continu». Fréq. abs. littér.: 634. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1493, b) 815; xxes.: a) 614, b) 612.
DÉR. 1.
Perpétualisme, subst. masc.,philos. Tendance à attribuer une valeur absolue et définitive aux principes ou aux éléments jugés relatifs et transitoires qui constituent le fondement d'une doctrine. (Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. 1976). [pε ʀpetɥalism̭]. 1reattest. 1956 (J. Lacroix, La Sociol. d'Auguste Comte, Paris, p.29); de perpétuel, suff. -isme*.
2.
Perpétuation, subst. fém.a) Action ou fait de perpétuer. Swann ne savait pas inventer ses souffrances. Elles n'étaient que le souvenir, la perpétuation d'une souffrance qui lui était venue du dehors (Proust, Swann, 1913, p.283).Un équilibre déjà instable dans un secteur du globe que la perpétuation et l'aggravation du conflit israélo-arabe rendent de plus en plus explosif (Le Nouvel Observateur, 8 sept. 1969, p.25, col. 2).b) En partic. Action de (se) perpétuer par voie de génération. L'un des premiers actes du développement animal est de mettre de côté le matériel requis pour la perpétuation de la lignée (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p.43). [pε ʀpetɥasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1reattest. 1422 (Alain Chartier, Quadrilogue invectif, éd. Droz, p.3); de perpétuer, suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 15.