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PASSER3, verbe intrans.
[Fonctionne comme un verbe d'état]
A. − Passer pour
1. Qqn1/qqc.1passe pour.Être considéré comme; avoir la réputation de.
a) Passer pour + adj. ou subst. en fonction d'attribut
[Le suj. désigne une pers.] Il y a dix-huit cents ans, les chrétiens passaient pour des impies, parce qu'ils refusaient de sacrifier aux Dieux de l'empire. Il en sera toujours ainsi pour ceux qui ne reconnaîtront pas la religion officielle (Ménard, Rêv. païen, 1876, p.216).Ce n'était pas assez qu'il eût été atteint dans son honnêteté, il passait encore pour un idiot. Une fois de plus, il le constatait, c'était là le bénéfice ordinaire de l'innocence et de la modestie (Aymé, Jument, 1933, p.144):
1. Ce vieillard instruit, qui a passé aux yeux de tant de gens remarquables pour prudent, averti, d'excellent conseil, moi, son fils, je ne l'ai jamais consulté que pour la forme, après m'être renseigné ailleurs et décidé en dehors de lui. Martin du G., Thib., Mort père, 1929, p.1344.
[Le suj. désigne une chose] La cathédrale de Tolède, passe avec raison, pour une des plus belles et surtout des plus riches d'Espagne (Gautier, Tra los montes, 1843, p.146).Waitz dit (...) des sociétés inférieures que, même là où un pouvoir directeur est constitué, chaque individu conserve assez d'indépendance pour se séparer en un instant de son chef «et se soulever contre lui, (...) sans qu'un tel acte passe pour criminel» (Durkheim, Divis. trav., 1893, p.121):
2. Une théorie assez répandue prétend que les seules unités concrètes sont les phrases: nous ne parlons que par les phrases, et après coup nous en extrayons les mots. Mais d'abord jusqu'à quel point la phrase appartient-elle à la langue (...)? Si elle relève de la parole, elle ne saurait passer pour l'unité linguistique. Sauss.1916, p.148.
b) Passer pour + infinitif
[Le suj. désigne une pers.] On sait que je m'intéresse à beaucoup de choses, je passe pour avoir une curiosité dévorante (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1896, p.272).Vous ne pouvez pas aimer la femme que je passe pour être, si vous êtes l'homme qu'on dit. −Si justement! (Hermant, M. de Courpière, 1907, iii, 3, p.22).V. fashionable B ex. de Chateaubriand.
[Le suj. désigne une chose] Ce qui l'attend à Paris, c'est son métier prochain, le début d'une carrière dont il a peu de chances de s'évader par la suite, et qui ne passe pas pour abonder en imprévu (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p.68).Un alliage maladroit d'arsenic et d'urine (qui passait pour imiter l'argent) (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, p.59).V. pharmacie ex. 3.
2. Empl. factitif. Qqn2fait passer qqn1pour.On a essayé de faire passer Napoléon pour un homme terrible, implacable; le vrai, c'est qu'il était étranger à toute vengeance, et ne savait pas conserver de rancune, quelque mal qu'on lui eût fait (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.370).Il me plaît, Madame, quoi qu'en dise Franz d'Épinay, qui voulait le faire passer à mes yeux pour un homme revenant de l'autre monde (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.616).Ils vivaient, habitaient, couchaient ensemble; lui, l'ingénieur, sortait peu, mais ne sortait presque jamais sans Alexandre, qu'il faisait passer pour son cousin (Gide, Journal, 1902, p.112).
Empl. réfl. dir. C'est un gentilhomme ruiné qui tâche de se faire passer pour riche (Staël, Allemagne, t.3, 1810, p.192).V. commando B ex. de Belorgey.
Rem. Passer pour se conjugue avec avoir. Supra ex. 1.
B. − Passer inaperçu*.
Prononc.: [pɑse], [pa-], (il) passe [pɑs]. Étymol. et Hist. V. passer1.
STAT.Passer1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 54176. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 73395, b) 86196; xxes.: a) 81063, b) 72838.
BBG.Bäcker (N.). Probleme des inneren Lehnguts dargestellt an den Anglizismen der französischen Sportsprache. Tübingen, 1975, pp.288-289. _Dauzat Ling. fr. 1946, p.325. _ Dubois (M.). Passer - marcher. Romania. 1925, t.51, pp.560-561. _ Muller (Ch.). Les Verbes les plus fréquents du fr. Fr. Monde. 1974, no103, pp.14-17. _Orr (J.). Le Fr. s'en passer. Ét. de sém. In: Essais d'étymol. et de philol. fr. Paris, 1963, pp.114-117; R. Ling. rom. 1956, t.20, pp.21-40. _Quem. DDL t.1, 5, 7, 10, 17, 19, 27. _ Sankoff (G.), Thibault (P.). L'Alternance entre les auxil. avoir et être en fr. parlé à Montréal. Lang. fr. 1977, no34, pp.99-100.