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PARJURE2, subst. et adj.
I. − Subst. Personne qui fait un faux serment, ou qui viole son serment. Confondre le parjure. Ici même tu as été brûlé en effigie comme «prince des traîtres et des parjures, ennemi de Dieu et du genre humain» (Montherl., Malatesta, 1946, ii, 4, p.469).L'argument suprême de ceux que Vichy appelle «les parjures» sera, qu'en raison de l'occupation de la zone sud, le maréchal est, désormais, à la merci des Allemands (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p.48):
1. À la réconciliation d'Arras, 1477, il fut stipulé qu'on jurerait la paix sur telles reliques que l'on voudrait, sauf sur le corps de J-C et sur la vraie croix, parce que le parjure en mourrait infailliblement dans l'année. Flaub., Champs et grèves, 1848, p.198.
Parjure de qqc.À peine réunis pour venger la Révolution des parjures de la royauté, ces hommes [les Jacobins] furent saisis d'une véritable fureur de gouvernement (Proudhon, Confess. révol., 1849, p.89).
II. − Adj. Qui manque à ses promesses, à ses engagements. Synon. déloyal, fourbe, traître, trompeur.Ami, monarque parjure; bouche, lettre, race parjure. Milton seul resta fidèle à la mémoire de Cromwell: tandis que de petits auteurs bien vils, bien parjures, bien vendus au pouvoir revenu insultaient les cendres du grand homme aux pieds duquel ils avaient rampé, Milton lui donnait un asile dans son génie, comme dans un temple inviolable (Chateaubr., Litt. angl., t.2, 1836, p.74):
2. ... héritiers des priviléges et des franchises que nos aïeux nous ont conquis au prix de leur sang, nous ne permettons pas qu'ils soient outrageusement violés par ce roi faussaire et parjure qui, la main sur l'évangile, à la face de Dieu et des hommes, avait fait serment de les maintenir!... Sardou, Patrie!1869, I, tabl. 1, 2, p.12.
Être parjure à.Dans l'île de Chypre, je connus Lusignan; je fus touché de ses malheurs, je jurai de lui rendre sa couronne, et ce serment fut scellé par la foi d'amitié et de fraternité d'armes: que me propose-t-on aujourd'hui? D'être parjure à cette foi sainte et sacrée, d'abandonner mon ami, mon frère, à son malheur (Cottin, Mathilde, t.2, 1805, p.123).
Prononc. et Orth. V. parjure1. Étymol. et Hist. Ca 1140 subst. perjures (Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3150); ca 1165 adj. parjures (Benoît de Ste-Maure, Troie, 26713 ds T.-L.). Empr. au lat. perjurius adj. «parjure, menteur, imposteur».
STAT.Parjure1 et 2. Fréq. abs. littér.: 258. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 772, b) 277; xxes.: a) 226, b) 153.