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PARASITISME, subst. masc.
A. − BIOL. [Corresp. à parasite I B 1; p.oppos. à commensalisme (dér. s.v. commensal) et à prédatisme (rem. s.v. prédation)]
1. (Condition de) vie d'un parasite (animal ou végétal), d'un être vivant en général qui subsiste aux dépens d'un autre. Parasitisme des Protozoaires; aspects divers du parasitisme; évolution du parasitisme. Il est un ordre de faits (...) qui ont été particulièrement mis en évidence à la fin du XIXesiècle, ce sont ceux relatifs au parasitisme, c'est-à-dire la vie obligatoire de certaines espèces sur −ou dans −d'autres espèces rigoureusement définies pour chaque cas, et aux dépens de celles-ci (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.414).Le bilan général du parasitisme se solde par une perte pour l'exploité et un gain pour l'exploitant. Il semble donc, à première vue, assez facile de séparer le parasitisme du commensalisme (Biol.t.21970):
. Le parasitisme, entraîne donc, de par la spoliation de l'hôte, un état plus ou moins morbide qui définit la maladie parasitaire (...). Les modalités du parasitisme sont multiples selon que les parasites sont fixes ou errants. Ainsi on peut reconnaître un parasitisme intermittent comme chez les Diptères adultes: mouches*, moustiques*...; un parasitisme continu comme chez les Acariens*: gales*, poux*, etc. Animaux1981.
En partic. État de parasite; mode d'existence des parasites. Parasitisme continu ou provisoire. Le parasitisme de l'albumen (...) se marque parfois par la différenciation de véritables suçoirs (Plantefol, Bot. et biol. végét., t.1, 1931, p.51).
Parasitisme absolu. ,,Propriété d'un virus de ne pouvoir se reproduire qu'à l'aide des ARN messagers et des ribosomes de sa cellule-hôte. C'est l'un des cinq caractères fondamentaux qui définissent un virus*`` (Méd. Biol. t.3 1972).
2. Présence de parasites chez un être vivant (dans son sang, dans l'un de ses organes). Parasitisme sanguin, intestinal. Il est facile d'éliminer (...) les pigmentations localisées d'origine externe, telles que celles qui succèdent (...) au parasitisme cutané (Josué, Godlweski dsNouv. Traité Méd.fasc. 8,1925, p.354).
3. État d'un organisme parasité, infesté par des parasites. En effet, ces maladies se montrent sous forme de cas isolés, d'apparence accidentelle, comme s'il s'agissait du parasitisme fortuit chez l'homme de champignons répandus dans la nature (Longeron dsNouv. Traité Méd.fasc. 4,1925, p.478).
B. − [Corresp. à parasite I A 3; à propos d'une pers. à l'égard d'une autre pers. ou de la collectivité]
1. Mode d'existence d'un individu qui (à l'instar de l'animal parasite) vit et prospère aux dépens d'autrui. La sécurité de mon parasitisme est compromise. J'ai dispersé les plumes de mon nid douillet. Il va falloir déguerpir (Renard, Écorn., 1892, p.115).On lit d'avance, dans le regard des fortunes (...) le soupçon (...) de l'adresse obligée, d'une espèce de parasitisme, d'écorniflage qu'ils tolèrent (Arnoux, Solde, 1958, p.23).
2. Condition, état (de l'individu qui vit ainsi en) parasite. Il [l'impôt] attaque le travailleur dans sa liberté et dans sa conscience, dans son corps et dans son âme, par le parasitisme, les vexations, les fraudes qu'il suggère, et la pénalité qui les suit (Proudhon, Syst. contrad. écon., t.1, 1846, p.294).De temps en temps seulement (...) elle remettait et faisait redescendre Anatole à l'humble place qu'il avait dans la maison, à l'infériorité et au parasitisme de sa position (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p.338).Les ouvriers reprochent leur parasitisme à ceux qu'ils nomment ronds de cuir (Wilbois, Comment fonct. entr., 1941, p.12).
3. En partic. [Au niveau soc.] Parasitisme social. Le parasitisme consommant improductivement une partie de la richesse collective, il se fait dans le produit net du travailleur un vide qui restreint ses moyens d'échange (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p.278).Il faut réagir contre la tendance de certains sociologues à généraliser la notion de parasitisme pour l'introduire en sociologie; tout être qui vit et prospère aux dépens d'autrui serait pour eux un parasite; les sinécures, la simple concurrence économique, seraient des faits de parasitisme (Goblot1920).Le parasitisme social peut prendre des formes très variées, depuis la délinquance, l'exploitation, le chantage, la corruption, la violence pour s'assurer des moyens ordinaires d'existence jusqu'à la prostitution et la mendicité (Birou1966).
4. Au fig. [Corresp. à parasite II; à propos d'un inanimé] Caractère encombrant, perturbateur ou nuisible d'une chose et p.méton. cette chose considérée comme une tare. La crise elle-même et les questions qu'elle soulève en moi seront la matière des derniers fragments d'une étude que je débarrasserai du parasitisme des souvenirs insignifiants (Bourget, Disciple, 1889, p.65).L'idéalisme de la vie intérieure, qui méprise l'argent, comme un parasitisme, oublie qu'il n'en a le droit que s'il y a renoncé; mais l'idéalisme qui pousse sur un terreau argenté et prétend s'en désintéresser, est le pire parasitisme (Rolland, Âme ench., t.2, 1925, p.55).
Prononc. et Orth.: [paʀazitism̭]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist.1. a) 1719 «mode de vie du parasite» (N. Gueudeville, trad. Les Comédies de Plaute, La Persane, vol. 8, 145, Leyde, Vander Aa ds Quem. DDL t.7); b) 1808 «fait de vivre aux dépens de la société» (Ch. Fourier, Théorie des quatre mouvements, IIIepart., 6, concl. ds Dub. Pol.: le «Parasitisme» [...] spolie le Corps social); 1898 parasitisme social (Massart et Van Der Velde, Parasitisme organique et parasitisme social, Paris ds Gde Encyclop.); 2. 1832 biol. (A. G. de Candolle, Physiol. végét., I, 1462 ds Fonds Barbier: De l'influence que les végétaux exercent les uns sur les autres [...] Du faux parasitisme); 1899 parasitisme vrai (Gde Encyclop.); 3. 1966 psychiatrie parasitisme mimique (Moor). Dér. de parasite*; suff. -isme*. Cf. angl. parasitisme, att. en 1611 ds Cotgr., s.v. escorniflerie. Fréq. abs. littér.: 37.