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* Dans l'article "PARAPHRASER,, verbe trans."
PARAPHRASER, verbe trans.
A. − Développer par paraphrase. Paraphraser un sujet (de conversation), un thème; paraphraser la Bible; paraphraser une ligne (d'un texte), une maxime, une parole. Ceux qui ont paraphrasé le Pentateuque (Ac. 1835-1935). On a paraphrasé les Institutes de Justinien (Ac. 1835-1935). C'est une des pièces l'Oaristys dont on trouverait le plus d'imitations chez nos vieux poëtes, qui d'ordinaire l'ont plutôt paraphrasée et légèrement parodiée (Sainte-Beuve, Portr. contemp., t.5, 1846-69, p.307).Futura est un poème (...) qui conclut (...) au règne de Dieu sur la terre. C'est le Pater paraphrasé par un républicain de 1848 (A. France, Vie littér., 1891, p.364):
. ... l'homme de génie tait son orgueil, l'intrigant arbore le sien (...). Je ne cherche certes pas à paraphraser les lieux communs de la vertu, le Cantique des cantiques éternellement chanté par les génies méconnus: je veux déduire logiquement la raison des fréquents succès obtenus par les hommes médiocres. Balzac, Peau chagr.,1831, p.99.
P. anal. D'où ces vers, écrivais-je plus haut, première oeuvre de ma quinzième année et réminiscence évidente de quelque légende dorée entendue, jusqu'au berceau, et dont mon cerveau émerveillé paraphrasait inconsciemment la miraculeuse impression (Lorrain, Sens. et souv., 1895, p.5).
En partic., souvent péj. [À propos d'une traduction, d'un discours] Traduire et parfois amplifier au moyen de développements explicatifs souvent diffus. Je vais paraphraser mon opinion. Pour être quelque chose, il faut commencer par être tout (Balzac, Employés, 1837, p.263).L'on peut paraphraser, à leur intention [les astrologues contemporains], le mot qu'on appliquait aux émigrés à leur retour en 1814: ils n'ont rien appris, tout oublié (Boll, Qq. sciences captivantes, 1941, p.191).
Empl. abs. Ce n'est pas là traduire, c'est paraphraser. Dites-nous la chose comme elle est, sans paraphraser (Ac.1835-1935).
B. Dans le domaine artist.
MUS. Amplifier, développer. Paraphraser une idée musicale; l'orchestre paraphrase (un récitatif). (La) tâche individuelle des bassons reste insignifiante jusqu'à Haydn. Elle se réduit à doubler les basses des instruments à archet, ou, tout au plus, à paraphraser cette partie grave par quelques traits plus chargés de notes (Gevaert, Orchestr., 1885, p.314).Il eut l'intention de paraphraser musicalement le mythe antique (D'Indy, C. Franck, 1906, p.63).
P. anal., PEINT. [À propos d'un procédé techn.] Amplifier. On a justement souligné l'influence qu'allaient exercer sur la technique de Renoir les Femmes d'Alger [de Delacroix], qu'il paraphrase dans les Parisiennes habillées en Algériennes [1872] (C. Roger-Marx, Renoir, 1937, p.20).
Prononc. et Orth.: [paʀafʀ ɑze], [-fʀa-], (il) paraphrase [-fʀ ɑ:z], [-fʀa:z]. Martinet-Walter 1973 [-a-], [-ɑ-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. [1534 (sic) «développer, commenter, expliquer par une paraphrase» (J. Bouchet, Epître à Matthee en tête de sa trad. de l'Hist. de Theodorite, éd. 1569 ds Delb. Notes mss: si la lettre n'est paraphrasee d'aucun des docteurs de l'eglise)] 1547 (J. Martin, Archit. de Vitruve, avertissement au lecteur ds Gdf Compl.); 2. 1608 «développer longuement» (Régnier, Satyre VI, 34, éd. G. Raibaud: Et sans paraphraser tes faits et tes louanges); 1609 absol. «commenter» (Id., ibid., XI, 24: paraphraser dessus la fantasie); 3. 1660 «traduire en amplifiant» (Corneille, Examen du Cid ds OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.3, p.95: je n'ai fait que la [la scène] paraphraser de l'espagnol); 4. 1690 «étendre, amplifier (un discours, une histoire)» (Fur.). Dér. de paraphrase*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 45.
DÉR.
Paraphraseur, -euse, subst.,vx péj., fam. Personne qui fait des paraphrases, qui fait des développements souvent diffus dans un texte ou un exposé oral. C'est un paraphraseur éternel (Ac.1835, 1878).Comme un noble coursier dont le sang dégénère et s'avilit au cinquième croisement de sa race, ainsi, et plus tôt encore mille fois, se tue et se flétrit la pensée de l'homme primitif, recrépie par le vain paraphraseur (Mussetds Le Temps, 1831, p.102). [paʀafʀ ɑzoe:ʀ], [-fʀa-], fém. [-ø:z]. Martinet-Walter 1973 [-a-/-ɑ-] (12/5). Att. ds Ac. 1798-1878. 1resattest. fin xvies. (N. A. de La Framboisière, OEuvres, p.812 ds Gdf. Compl.) attest. isolée, à nouv. en 1798 (Ac.); de paraphraser, suff. -eur2*.