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PANÉGYRISTE, subst. masc.
A. −
1. [Corresp. à panégyrique I A 2] Auteur d'un panégyrique. Quant aux curiosités géographiques touchant les Gaules, la Grèce, la Syrie, l'Égypte, elles sont tirées de Jules-César, de Diodore de Sicile, de Pline, (...) de la collection des panégyristes (Chateaubr.,Martyrs, t.1, 1810, p.15).Les panégyristes vantent son humilité [de saint Vincent de Paul] (Bremond,Hist. sent. relig., t.3, 1921, p.242).
2. P.anal. [Corresp. à panégyrique I A 3] Celui qui fait un discours solennel mettant en évidence les mérites d'une personne. Pendant le discours de Lemaître, comme une brute, il se répétait à soi-même qu'il avait satisfaction, et les vertus énumérées par le panégyriste ajoutaient à la grandeur de sa vengeance (Barrès,Cahiers, t.4, 1904, p.28).
Empl. adj. [Schlegel] n'a qu'un tort en parlant d'Eschyle et de Sophocle, c'est d'être trop panégyriste (...). On croit lire des discours académiques (Stendhal,Journal,1818, p.227).
B. − [Corresp. à panégyrique I B] Celui qui fait un éloge sans restriction d'une personne ou p.anal. d'une chose. J'ai été, pendant un temps, le théoricien du vol, le panégyriste de la prostitution, l'ennemi personnel de Dieu, l'Antéchrist, un être sans nom (Proudhon,Confess. révol.,1849, p.203).Mallarmé, panégyriste pénétrant et inspiré du ballet diaphane (Arts et litt.,1935, p.4410):
. ... les grenadiers qui formaient le naïf auditoire de Bruidoux se regardèrent en hochant la tête, comme pour se dire qu'un soldat ne pouvait souhaiter à sa mémoire un panégyriste plus disert que le vieux sergent. Feuillet,Bellah,1850, p.78.
Péj. Celui qui fait un éloge exagéré, emphatique. Quand John Cougnard se voit chaudement approuvé par Pierre Vaucher, il ne se doute pas des raisons de son panégyriste qui aime toute démolition et ne demande que l'anéantissement de toute croyance positive (Amiel,Journal,1866, p.93).
Prononc. et Orth.: [paneʒiʀist]. Ac. 1694, 1718: panegyriste; dep. 1740: -né-. Étymol. et Hist.1. Fin xiies. «celui qui prononce un panégyrique»; pagegyriste ou encomiaste (Est. Pasquier, Recherches, I, 23 ds Delb. Notes mss); 2. a) 1680 «celui qui fait l'éloge de quelqu'un ou quelque chose» (Rich.); b) av. 1692 «personne qui loue, prône avec excès» (Abbé de St-Réal ds Fur. 1701: Je hais ces panégyristes perpétuels qui ont toujours l'encensoir à la main). Empr. au lat. de basse époque panegyrista au sens 1, lui-même empr. au gr. π α ν η γ υ ρ ι σ τ η ́ ς att. seulement au sens de «celui qui se rend à une fête solennelle». Fréq. abs. littér.: 34.