Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PANDOUR, subst. masc.
A. − HIST. Soldat hongrois qui appartenait à des corps francs dont les excès amenèrent leur incorporation dans des troupes régulières de l'empire autrichien. Jérôme Weiss, devenu landgrave de Hütten pendant la guerre de Trente ans, mais qui n'était qu'un pandour (Gobineau,Pléiades, 1874, p.96).
B. − P.anal. et péj. Soldat; homme brutal, grossier; pillard. C'était la compagnie du lieutenant Forstner qui poursuivait (...) les enfants du village [en Alsace] (...). Les pandours revenaient bredouille (Barrès,Cahiers, t. 10, 1913, p.242):
. −Quand ce chenapan vit que je le prenais sur ce ton (...), il réfléchit qu'il fallait avant tout sauver la caisse. Il fit arrêter la berline et m'aida à descendre; puis, sans me dire seulement bonjour, il repartit au grandissime galop. Vieux pandour, va! J'étais fraîche, à 22 kilomètres de Paris et en brodequins gris-perle! Reybaud,J. Paturot, 1842, p.43.
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃du:ʀ]. Ac. 1835: -dour ou -doure; dep. 1878: -dour; Littré, Rob., Lar. Lang. fr.: -dour ou -doure; DG: ,,-dour et, vieilli, -doure``. Étymol. et Hist. 1. 1664 «soldat d'une milice irrégulière dans l'armée hongroise» (Promé, Les Voyages de M. Quiclet à Constantinople par terre, Paris, 120 ds R. Ling. rom. t. 42, p.452: avec une nouvelle escorte de Pandours, qui sont gardes establis pour la seureté du passage contre les volleurs); 1767-68 p.ext. «désigne, en France, l'infanterie croate» (Diderot, Salons, p.261: une escarmouche de pandours ou de hussards); 2. a) 1771 «homme dont les manières sont brusques et impolies» (Trév.); b) 1775 «personne dont les pratiques de brutalité et de pillage, évoquent celles des troupes irrégulières hongroises» les pandoures de la ferme générale (Voltaire, Corresp., t. 92, p.169). Empr. au hongr. Pandur, nom d'un village de Hongrie, au sud de Kalocza, où le premier contingent de ces troupes fut levé au xviies. Désigne propr. les soldats des troupes irrégulières de Hongrie, levées surtout en Esclavonie (cf. Voltaire, Siècle L. XIV, 1769, p.82: les Pandours sont des sclavons qui habitent le bord de la Drave et de la Save); a servi, en France, à désigner l'infanterie croate et a pris rapidement des sens fig. Bbg. Quem. DDL t. 12.