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PAN1, subst. masc.
A. −
1. Partie tombante d'un vêtement, pouvant flotter. Synon. basque.Pan d'habit, de manteau, de robe. Le vent fait claquer sur ses cuisses les pans de sa redingote au ridicule petit col démodé (Bernanos, M. Ouine, 1943, p.1482):
1. ... toilette de mariée en satin blanc, (...) tunique-écharpe en satin blanc garni d'un volant comme ceux de la jupe. Nouée sur la traîne et l'un des pans retenu ensuite à la taille, cette tunique sera ravissante. Mallarmé, Dern. mode, 1874, p.845.
En pans de chemise*.
S'accrocher, s'attacher, se pendre aux pans de l'habit de qqn. Poursuivre quelqu'un, chercher à en profiter de façon insistante. Un grand garçon blondasse (...) dont la spécialité en littérature était de se pendre aux pans d'habit de ses amis pour entrer partout (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p.57).
2. P.anal.
a) Partie tombante d'une étoffe, qui peut flotter, ou que l'on peut rabattre ou soulever. Pan de rideau, de voile. M. Rossignol leva le pan de la tapisserie, pour se mettre en communication plus directe avec moi (Jouy, Hermite, t.4, 1813, p.83).Revenant au lit, il rabattit un pan du drap et se pencha au-dessus de l'oreiller (Green, Moïra, 1950, p.230).
b) CHASSE, vieilli. Pan de rets. Filet tendu pour prendre le gros gibier. (Dict. xixeet xxes.). Synon. panneau.
B. −
1. BÂT. Pan de mur, de muraille. Important morceau de mur, de muraille. Pan de construction, de maison. Une des faces de la construction, de la maison. Une vaste pièce décorée du nom de bibliothèque, à cause du rayonnage qui garnissait un pan de mur (Bourget, Disciple, 1889, p.131).Une salve qui fouettait furieusement l'eau ou arrachait un pan de parapet (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p.139):
2. Dans une céleste balance lui apparaissait chargeant l'un des plateaux, sa propre vie, tandis que l'autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune. Il sentait qu'il avait imprudemment donné la première pour le second (...). Il se répétait: «Petit pan de mur jaune avec un auvent, petit pan de mur jaune.» Cependant il s'abattit sur un canapé circulaire; aussi brusquement il cessa de penser que sa vie était en jeu... Proust, Prisonn., 1922, p.187.
Pan de bois, de fer ou de béton armé. Assemblage de pièces de bois, de fer ou de béton armé, garni de matériau de remplissage, généralement recouvert d'un enduit sur lattes et qui est utilisé dans la fabrication des murs des habitations. Ces pans de fer ne sauraient avoir une épaisseur supérieure à 0,18 centimètres, et un mur de 0,18 centimètres ne garantit guère du froid et du chaud (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p.332).La maison existe toujours, avec ses pans de bois, le puits à margelle, le fournil (Brasillach, Corneille, 1938, p.20).
2. P.anal.
a) Pan (de montagne, de roc). Une des faces, paroi (de montagne, de roc). Aux pans de la montagne, les mélèzes végètent sur les arêtes vives du roc (Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.117).Entre eux [les nuages] apparaissaient des pans de montagne où semblaient peints une chapelle, trois chaumes (Pourrat, Gaspard, 1925, p.281).
b) Partie importante d'une superficie. On apercevait quelques petits pans de ciel bleu à travers les feuilles (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p.409).Son bureau était fort sombre et il se retranchait dans l'un des pans d'ombre qui venaient des épais rideaux de serge rouge (Drieu La Roch., Rêv. bourg., 1937, p.74).
3. BOUCH. Partie de la demi-carcasse du boeuf ou du veau comprenant les meilleurs morceaux. Au kilo: (...) veau entier ou demi 17.20-20.10; pan à 9 côtes (...) 19.50-23.80 (L'OEuvre, 25 janv. 1941).
4. Au fig. Partie considérable d'un ensemble. Pan de passé. Il convient ici de quitter Florence pour transporter le lecteur à Lucerne, où un pan entier de cette histoire attend la décision de l'architecte (Gobineau, Pléiades, 1874, p.159):
3. ... la construction de l'ensemble logique qui autorise des prévisions conditionnelles ou des projections utilisables dans l'action, suppose une interprétation économique préalable. Elle laisse hors de son champ de larges pans de réalité et s'établit en fonction des buts que s'assigne (...) chaque unité économique considérée... Perroux, Écon. XXes., 1964, p.547.
C. − Côté d'un ouvrage, face d'un objet polyédrique. Écrou à huit pans. Les flèches aiguës sont rares en Espagne, et la tour à quatre pans est la forme la plus ordinaire des clochers (Gautier, Tra los montes, 1843, p.180).Ce donjon à quatre pans de terre massive (Claudel, Soulier, 1944, 1repart., 2ejournée, 4, p.1010).V. hexagone ex. 1:
4. Pendant l'hiver, il préfère à tout les environs de l'âtre domestique et les pans couverts de suie de la cheminée, où il fait son habitation dans les fentes de la muraille, à côté de la cellule harmonieuse du grillon. Nodier, Trilby, 1822, p.116.
Pan coupé*.
Pan (de comble). Un des côtés de la couverture d'un comble. Garder les deux pignons et renoncer à faire une toiture à quatre pans de combles (Renard, Journal, 1909, p.1242).Long pan. Côté le plus long de la couverture d'un comble. Dans les pièces de long pan, le faîtage est assemblé avec le poinçon (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t.2, 1928, p.22).
Pan de lit. Une des quatre traverses de bois d'un lit. Les pans de lits sont (...) déterminés par des tenons qui entrent dans les montants du dossier (Nosban, Manuel menuisier, t.2, 1857, p.23).
Pan creux (d'un couteau, d'une épée, d'un sabre). Évidement dans une lame pour alléger l'ustensile. (Dict.xixeet xxes.).
Pan de canon. Surface aplatie du canon d'une arme à feu (Dict.xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃]. Homon. paon, (il) pend. Att.ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1100 «partie tombante d'un vêtement» (ici, le haubert) (Roland, éd. J. Bédier, 1300); 2. ca 1100 «partie d'un territoire» (ibid., 3207); 3. a) ca 1150 «partie d'une construction verticale» (un mur) (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 3279); b) ca 1170 «une des faces d'un ouvrage» (ici, une tente) (Marie de France, Lanval, 86, Lais, éd. J. Rychner, p.75); c) 1539 pan de bois «assemblage de charpente dont on remplit les vides de maçonnerie» (Nouv. Coutumier gén., t.4, p.326); d) 1676 pan coupé (Félibien, p.681); 4. ca 1200 au fig. «partie, élément (de)» (Mort Garin, 106 ds T.-L.). Du lat. pannus «morceau, bande d'étoffe». Bbg. Greimas Mode 1948, p.78.