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PALEFROI, subst. masc.
HIST. DU MOY. ÂGE. Cheval de parade (p. oppos. au destrier, cheval de combat). La duchesse de Touraine, montée sur un beau palefroi (Barante,Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.405).On avait beaucoup parlé des chevaliers de l'ancien temps et des héroïnes dont les palefrois avaient dû si souvent fouler l'herbe de ces parages (Gobineau,Pléiades, 1874, p.329).Chaque fois que Joseph montait dans sa voiture et saisissait le volant entre ses mains gantées, il éprouvait un sentiment comparable à celui du chevalier qui, tout roide en son armure, bien calé sur son palefroi (...), part pour la conquête du monde (Duhamel,Passion J. Pasquier, 1945, p.29).
Prononc. et Orth.: [palfʀwa], [-ɑ]. Ac. 1694 et 1718: palefroy; dep. 1740: -froi. Étymol. et Hist. [897 lat. médiév. parafridus; 898 parafredum, domaine germ. ds Nierm.] ca 1100 «cheval utilisé pour le voyage, p. oppos. au destrier ou cheval de bataille» (Roland, éd. J. Bédier, 479: Vus n'i avrez palefreid ne destrer); 1176-81 «cheval monté par les dames» (Chrétien de Troyes, Chevalier au lion, éd. M.Roques, 6653: Et l'an li [Lunete] avoit ja fors tret Un palefroi soef anblant), dans ce dernier empl., considéré comme en usage ,,in old time`` par Cotgr. et comme ,,vieux mot`` par Rich. 1680. Du b. lat. paraveredus «cheval de poste» (ives., Code théodosien), comp. de la prép. gr. π α ρ α ́ «auprès de» et du lat. veredus «cheval de poste, cheval de voyage» (ives., Ausone), relevé dès le iers., Martial, au sens de «cheval de chasse». Peut-être formé dans la partie nord des Balkans, région de contact entre lat. et gr., soit spontanément, soit sur le modèle du gr. tardif π α ́ ρ ι π π ο ς «cheval de poste» (de π α ρ α ́ et ι ̔ π π ο ς «cheval»); cf., inversement, le lat. veredus et le dér. veredarius «courrier, messager» empr. par le gr. tardif β ε ́ ρ ε δ ο ς et β ε ρ ε δ α ́ ρ ι ο ς (Liddell-Scott; v. FEW t.7, p.640b). Dans *palavredu, issu de paraveredu par dissimilation [r-r > l-r] et amuïssement de la 2eprétonique interne, le passage, très précoce, de -vr- (qui aurait régulièrement dû se maintenir) à -fr- peut s'expliquer soit par l'infl. du lat. frenum «frein», (Cor. s.v. palafrén), soit, plus prob., par celle de la forme germ. corresp. *parfret (a. h. all. pfarifrit; cf. supra les 1ersex. en -fr- relevés au ixes. dans le domaine germ.), elle-même d'orig. lat. (Fouché, p.725). Issus du même type, l'a. prov. palafrei (Guilhem de Bergueda, fin xiies. ds Rayn.) et l'a. esp. palafré (1140 ds Cor.), peut-être par l'intermédiaire du français. Fréq. abs. littér.: 41. Bbg. Bonan Garrigues (M.), Élie (J.). Essai d'analyse sémique. Cah. Lexicol. 1971, no19, pp.77-78.