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OFFICINE, subst. fém.
A. − Vx. Boutique, atelier. Le haut de la boutique portait cette enseigne (...): librairie, papeterie, journaux. Cette officine ressemblait à toutes celles du même genre qui abondent dans ce quartier (Bourget,Actes suivent, 1926, p 46):
1. [Le traiteur] est capable de mettre un nom américain, vénézuélien, scandinave, suisse, sur chaque robe, chaque collier, sur tous les visages masqués de hâle qui touchent terre devant son officine. Colette,Fanal, 1949, p.160.
P. anal. [avec déterm.]
Vx. Endroit où l'on étudie, où s'élaborent des ouvrages de science. On ne voyait pas, à proprement parler, le monde dans la maison Littré; c'était une officine d'étude, un laboratoire (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t.6, 1863, p.205).
Péj. Endroit où se trame quelque chose. Officine de calomnie, de délation. Des paroles ambiguës étaient arrivées de Berlin, l'officine des grandes fourberies, où plus que jamais semblaient se tramer d'abominables complots (Loti,Vertige mond., 1917, p.29):
2. Mais le déferlement d'invectives et d'outrages lancés contre moi par les officines politiciennes et la plupart des journaux me détermina à rester dans la métropole afin que nul n'eût l'impression que ces attaques pouvaient me toucher. De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.287.
B. − Local où le pharmacien (autrefois l'apothicaire ou le médecin) prépare les remèdes et procède parfois aux analyses. Le sucre est entré dans le monde par l'officine des apothicaires (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.105).L'élève (...) se mit à ranger sur les étagères les boîtes de jujube, les flacons de sirupus gummi et autres produits d'officine (A. Daudet,Port-Tarascon, 1890, p.38):
3. ... l'âcre et la stimulante rhubarbe, l'herbe des moines, ainsi nommée parce qu'elle abondait jadis dans les officines des cloîtres dont elle était le remède préféré... Huysmans,Oblat, t.2, 1903, p.134.
DR. Ensemble des locaux où le pharmacien entrepose, prépare et vend des médicaments. Synon. pharmacie.L'officine doit appartenir au pharmacien qui l'exploite (Cap.1936).
Prononc. et Orth.: [ɔfisin]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170 «dépendances» (surtout d'une abbaye, d'un monastère) (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Yonec, 498); 2. 1532 «atelier» (Rabelais, Pantagruel, chap. VIII, éd. V. L. Saulnier, p.45) −1671, Pomey. B. 1. 1812 «boutique de pharmacien, de droguiste, d'herboriste» (Mozin-Biber); 2. 1824 péj. (Joubert, Pensées, t.1, p.313; souvenez-vous que la philosophie a une muse et ne doit pas être une simple officine à raisonnement); 1831 (Lamart., Corresp., p.213: les officines des journaux). Empr. deux fois au lat. officina «atelier, fabrique», qui était également empl. dans un sens péj., altération d'un plus anc. opificina, dér. de opifex «ouvrier, artisan», dér. de opus, -eris (cf. oeuvre). Fréq. abs. littér.: 67.