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OCCUPANT, -ANTE, part. prés., adj. et subst.
I. − Part. prés. de occuper*.
II. − Adjectif
A. − [Correspond à occuper I A 2 a ; en parlant d'un ensemble de pers., d'une collectivité] Qui occupe un lieu (position stratégique, pays) par la force, militairement. Détachements établis en des points K, L, M, N, qui, par leur nature, donnent à la troupe occupante la possibilité de résister sérieusement (Foch, Princ. guerre, 1911, p.58).Les agriculteurs des environs de Brest, privés de leurs talus pendant la guerre, par décision des autorités occupantes (Meynier, Paysages agraires, 1958, p.163).
[P. méton. du subst.] Relatif à un pays qui en occupe un autre. La domination de l'économie occupante sur l'économie occupée (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.51).
B. − [Correspond à occuper I B] Qui occupe le temps de quelqu'un, qui absorbe quelqu'un. Rien n'était plus tendre [une musique], plus occupant, plus d'accord avec le soleil qui se couchait derrière les grands arbres de la forêt (Stendhal, L. Leuwen, t.2, 1835, p.36).Tous deux étaient dans les occupants préparatifs et l'allègre envolée d'imagination, qui précède un voyage (E. de Goncourt, Faustin, 1882, p.330):
1. ... le temps s'y passe de la façon la plus inoccupée et la plus occupante, à des riens de visites, de conversations, et puis, et puis... mille détails qui échappent comme le sable et néanmoins remplissent le creux d'un jour. E. de Guérin, Lettres, 1841, p.424.
C. − [Correspond à occuper II] DR. Avoué occupant. Avoué qui occupe pour quelqu'un. Une même personne ne peut avoir sur une même demande deux avoués occupants (Ac.1835, 1878).
III. − Substantif
A. − [Correspond à occuper I A 1 a] Celui, celle qui occupe un lieu; plus particulièrement, celui, celle qui occupe un logement ou qui se trouve dans un moyen de transport. Nous croisâmes une voiture dont les occupants, reconnaissant MmeValavert, lui firent un signe d'amitié (Romains, Hommes bonne vol., 1939, p.209).Les constructeurs recherchèrent donc les terrains (...) facilement libérables d'occupants (Gds ensembles habit., 1963, p.7).V. occuper I A 2 ex. de Haddon:
2. ... découvert la maisonnette de la Fille du Forestier (d'Olivier). L'occupant actuel, forestier de la commune de Givrins et cordonnier de Saint-Cergue en même temps s'appelle Golaz. Amiel, Journal, 1866, p.401.
P. anal. Un équilibre s'est établi entre les anciens et les nouveaux occupants végétaux du sol (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.183).
DR. CIVIL
,,Ancien locataire ou preneur d'un local d'habitation, professionnel ou mixte, à l'expiration du terme du congé régulier qui a été notifié`` (Barr. 1967).
Occupant de bonne foi. Personne ayant eu un titre d'occupation régulier d'un local d'habitation et bénéficiant du droit de maintien dans les lieux. En principe, la loi nouvelle [sur les loyers] décide que les locataires et les occupants de bonne foi pourront payer leurs loyers dus et échus entre le 2 septembre 1939 et le 31 décembre 1940 inclus par douzième et par mois (L'OEuvre, 14 mars 1941).
B. − [Correspond à occuper I A 2] Personne qui s'est emparée d'un lieu par la force, sans autorisation.
1. Droit de premier occupant. Avantage consenti à une personne de posséder une chose dont elle s'est emparée la première. Elle appartint [une île] tout d'abord, par droit de premier occupant, à M. Camin, armateur de Saint-Denis, à Bourbon (Verne, Enf. cap. Grant, t.2, 1868, p.31).
2. Au plur. ou au sing. (avec valeur de coll.). Ceux qui occupent militairement un État. Ce «non» obstiné que les Français de la Résistance opposèrent à l'occupant et à Vichy (Mauriac, Bâillon dén., 1945, p.407).[Laval] voulait, paraît-il, connaître les «sentiments réels» des occupants (Combat, 19-20janv. 1952, p.8, col.7).
Prononc. et Orth.: [ɔkypɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1478-80 premier occupant «celui qui occupe, qui s'empare d'un lieu le premier» (G. Coquillart, L'Enqueste, 524 ds OEuvres, éd. M. J. Freeman, p.87); 1480 subst. masc. «celui qui occupe un lieu, qui est en possession de» (Rec. des Anc. coutumes de la Belgique, Coutumes des Pays et Comté de Flandre. Quartier d'Ypres, Sources et dével. de la coutume d'Ypres par L. Gilliodts-van-Severen, t.2, p.377); b) 1919 milit. l'occupant (Barrès, Cahiers, t.12, p.138); 2. 1689 [et non 1680 comme l'indiquent Littré, DG, FEW t.7, p.301a et Lar. Lang. fr.] «qui occupe, qui absorbe (une personne)» (Mmede Sévigné, Lettre à Mmede Grignan du 26 juin ds Corresp., éd. R. Duchêne, t.3, p.626). Part. prés. de occuper*. Fréq. abs. littér.: 561. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 892, b) 682; xxes.: a) 699, b) 838.