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OCCULTATION, subst. fém.
A. − ASTRON., COSMOGRAPHIE. [Correspond à occulter A] Phénomène par lequel un astre en occulte un autre; disparition passagère de cet astre aux yeux d'un observateur terrestre par l'interposition d'un autre astre. Occultation des fixes par la lune; occultation d'étoiles, de planètes; commencement, fin d'une occultation:
1. ... l'observateur placé à une distance de moitié moindre que celle où nous sommes de cette planète [Jupiter] ne verrait plus le satellite que nous l'apercevrions encore; et réciproquement, lorsque l'occultation cesserait pour lui, elle commencerait pour nous. Proudhon,Créat. ordre,1843, p.271.
Cercle d'occultation perpétuelle. ,,Dans la sphère oblique, parallèle aussi éloigné du pôle abaissé que le pôle élevé est distant de l'horizon: toutes les étoiles renfermées entre ce cercle et le pôle abaissé ne se lèvent jamais sur l'horizon`` (Raymond 1832). P. métaph. Observons avec intérêt l'astre Mauclair s'élever aux sons de la flûte d'un Boucoliaste −Nous, planètes éteintes, descendons dans le cercle de perpétuelle occultation −au moins ne serons-nous pas seules −jusqu'à ce que des conjonctures nouvelles nous ramènent en vue, tandis que l'étoile, aujourd'hui victorieuse, pâlira et rejoindra les vieilles lunes! (Valéry,Corresp.[avec Gide], 1891, p.103).
B. −
1. Action d'occulter (quelque chose), de cacher à la vue, de rendre difficilement visible; résultat de cette action:
2. L'eau s'enflait paisiblement. Elle atteignait presque les épaules de Gilliatt. Une autre heure s'écoula. Le cashmere était au delà des eaux d'Aurigny. Le rocher Ortach le cacha un moment. Il entra dans l'occultation de cette roche, puis en ressortit, comme d'une éclipse. Hugo,Travaill. mer,1866, p.453.
En partic.
Action d'occulter (une source lumineuse) à l'aide d'un dispositif; résultat de cette action. Occultation d'un signal de chemin de fer. On obtient les occultations [des phares], soit en faisant passer un écran devant un feu fixe, soit par extinction en veilleuse de la source lumineuse (A.-B. Duval, Hébrard, Nav. aér.,1928, p.82).Il va sans dire que l'obturateur du projecteur sera à simple pale sans occultation intermédiaire (Ciné Amateur,nov. 1936).
[Notamment en Belgique] Pendant la deuxième guerre mondiale, camouflage des lumières pendant la nuit. L'occultation est obligatoire chaque jour de la tombée de la nuit jusqu'au lever du jour (L'OEuvre,17 févr. 1941).
MAR. Feu à occultation(s). ,,Feu qui présente des périodes de lumière plus longues que les périodes d'obscurité`` (Sizaire Marine 1972). Anton. feu à éclats*.La portée des phares à éclats est (...) supérieure à celle des phares à occultations (A.-B. Duval, Hébrard, Nav. aér.,1928, p.82).
Occultations (au plur.). ,,Périodes d'obscurité d'un feu dont les périodes de lumière sont nettement plus longues`` (Sizaire, op. cit.):
3. ... dans la nuit épaisse, l'Étoile-des-mers filait toujours ses vingt-huit noeuds. −Nous risquons de dépasser le feu et serons peut-être obligés de changer de route sans le voir. (...) il y eut une éclaircie et Clear montra sa lueur à 30 degrés. On ne pouvait pas se tromper. Tous deux, ils comptèrent les éclats et les occultations... Peisson,Parti Liverpool,1932, p.58.
2. Au fig. Action d'occulter quelque chose, de rendre obscur à l'esprit, à la conscience; résultat de cette action. Occultation des vrais problèmes. Vous voici cause de l'occultation de cette histoire véridique par vos vaines paroles et votre grande carcasse (Arnoux,Gentilsh. ceinture,1928, p.181):
4. Plus que jamais, puisqu'il s'agit ici des possibilités d'occultation du surréalisme, je me tourne vers ceux qui ne craignent pas de concevoir l'amour comme le lieu d'occultation idéale de toute pensée. Je leur dis: il y a des apparitions réelles mais il est un miroir dans l'esprit sur lequel l'immense majorité des hommes pourraient se pencher sans se voir. Breton,Manif. Surréal.,2eManif., 1930, p.173.
Prononc. et Orth.: [ɔkyltasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) Début xives. (Ovide moralisé, Comment. Copenhague, éd. C. de Boer, t.5, p.411); 1488 [date d'éd.] «disparition passagère d'un astre qui est caché par un autre» (Mer des histoires, t.2, fo75c ds Gdf. Compl.); b) 1515 «disparition rapide d'une tumeur» (Le Guidon en françoys, fo118 ro) ; c) 1529 «action de cacher» (A.N. JJ 243, pièce 553 ds Gdf. Compl.); 1778 l'occultation du coucou (Buffon, Oiseaux, t.5, p.243). Empr. au lat. occultatio «action de cacher». Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Mél. Imbs (P.). 1973, p.302. _ Quem. DDL t.6.