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NEURASTHÉNIE, subst. fém.
A. − PSYCHIATRIE. Syndrome associant des troubles fonctionnels: fatigue, céphalée, troubles digestifs, cardio-vasculaires, insomnie et des troubles psychiques: anxiété, irritabilité, tristesse, angoisse. Synon. épuisement* nerveux; nervosisme (vieilli).Une maladie nerveuse que l'on a souvent présentée comme le germe des états psychasthéniques (...), nous voulons parler de la neurasthénie (Janet, Obsess. et psychasth., 1903, p.4).Dans le cours de son existence, tout individu souffre de quelque atteinte de neurasthénie, de dépression nerveuse, engendrée par la fatigue, le bruit, les inquiétudes et le surmenage (Carrel, L'Homme, 1935, p.135):
1. Mais surtout les amphétamines exercent une action thérapeutique. Elles sont utiles pour remédier à la fatigue physique et intellectuelle, d'où leur indication dans les états d'asthénie, de neurasthénie et de psychasthénie. Delay, Psychol. méd., 1953, p.225.
Rem. Plusieurs auteurs estiment que la définition donnée supra est trop particulière et englobent sous neurasthénie diverses névroses: névrose d'angoisse, hypocondrie, cénestopathie.
B. − Dans le lang. cour. État de fatigue, d'abattement accompagné généralement de tristesse, d'angoisse et parfois de troubles physiques tels que fatigue, insomnie, douleurs plus ou moins localisées et diffuses. Synon. vx langueur.Crise de neurasthénie; faire de la neurasthénie; être atteint de neurasthénie. Le pauvre petit est dans un état de neurasthénie épouvantable, ne pense qu'à la mort, déteste tout le monde, et nous accusait, paraît-il, de le négliger (Rivière, Corresp., [avec Alain-Fournier], 1910, p.187).J'avais cru, le premier jour, voir sur la plage une maîtresse de coureur, enivrée de l'amour des sports, et Andrée me disait que, si elle s'était mise à en faire, c'était sur l'ordre de son médecin pour soigner sa neurasthénie et ses troubles de nutrition (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p.943).
En partic. Tendance au pessimisme, aux idées noires. Notre neurasthénie, c'est de la misanthropie (Renard, Lanterne sourde, 1893, p.314):
2. Seule, une poignée d'hommes restés fidèles à leur foi, pauvres, isolés, rejetés par tous les partis, et les rejetant tous, se tenaient dans l'ombre, à l'écart les uns des autres, rongés de tristesse et de neurasthénie, n'espérant plus en rien, avec le dégoût des hommes et la lassitude écrasante de la vie. Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p.965.
Rare. Névralgie. Maintenant, je sommeille. je suis las, avec une neurasthénie faciale qui m'octroie l'insomnie continue, et un examen tout prochain où je m'enlise (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1891, p.94).
Prononc. et Orth.: [nøʀasteni]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1880 méd. (Arndt, trad. ds Lar. 19eSuppl. 1890); 2. 1893 «tendance au pessimisme» (Renard, loc. cit.). Comp. de l'élém. formant neur(o)-* et de asthénie*, prob. d'apr. l'angl. neurasthenia (G. M. Beard, 1869, Neurasthenia or nervous exhaustion, Boston Medical and Surgical Journal). Fréq. abs. littér.: 63.