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NEIGEUX, -EUSE, adj.
I.
A. −
1. Qui est formé de neige, qui contient de la neige. Ciel neigeux. Je vis entrer le courant d'air chaud, car il se trouva marqué par une neige légère (...) qui se formait aux frontières de l'air chaud et de l'air froid. La zone neigeuse se repliait en volutes (Alain, Propos, 1926, p.671).V. enneigement ex. de Météor. fr., 1963, p.17.
2. Qui est couvert de neige. Cime neigeuse, mont neigeux, montagne neigeuse, pic neigeux. Au-dessus des sommets neigeux le ciel était plus clair, comme si un halo émanait de la neige (Montherl., Lépreuses, 1939, p.1434).
3. [En parlant du temps, etc.] Qui est à la neige ou qui est caractérisé par des chutes de neige. Ces temps neigeux qui recouvrent les routes de blancs linceuls (Gautier, Fracasse, 1863, p.145).
B. − P.anal., littér.
1. Qui évoque la neige par sa blancheur, son éclat. Toute la lessive était là, étalée, très blanche (...) et le pré semblait s'être fleuri soudain de nappes neigeuses de pâquerettes (Zola, Rêve, 1888, p.76).Nos villages, toujours si blancs sous leur couche de chaux neigeuse (Loti, Rom. enf., 1890, p.176).V. alabastrin ex. 1.
2. Qui évoque la neige par sa légèreté, sa grâce de mouvement. La mousseline pleut abondamment devant les fenêtres et devant le lit; elle s'épanche en cascades neigeuses (Baudel., Poèmes prose, 1867, p.26).Les petites filles disparaissaient dans un nuage de tulle neigeux semblable à de la crème fouettée (Maupass., Contes et nouv., t.1, Mais. Tellier, 1881, p.1193).
C. − Au fig. Qui évoque la neige par sa pureté. Dans cette splendeur neigeuse où la vision intellectuelle se passe d'intermédiaires, d'interprètes, où l'âme croyante communique directement avec Dieu (Brasillach, Corneille, 1938, p.325).
II. − Spéc., p.anal.
A. − JOAILL. [En parlant d'une pierre] Dont la transparence est altérée par un certain flou, des impuretés. (Ds Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Quillet 1965, Lexis 1975 s.v. neige2).
B. − PATHOL. Crépitation neigeuse. Sensation tactile, parfois auditive, évoquant un pas sur la neige et produite par la palpation (notamment des tissus sous-cutanés infiltrés d'air). Après un léger traumatisme, le genou devient brusquement très douloureux et augmente de volume (...). La palpation ne révèle pas de choc rotulien mais une crépitation neigeuse. Le genou devient ecchymotique (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p.564).
Prononc. et Orth.: [nε ʒø], [ne-], fém. [ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1552 «sujet à la neige, abondant en neige» (Est., s.v. nivosus); 1. a) 1559 hyver neigeux (Ronsard, Bienvenue de Mgr le Connestable ds OEuvres, éd. P.Laumonier, t.9, p.119); b) av. 1577 (R. Belleau, L'héliotrope ds OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.2, p.243: Couvroit les champs vestus de negeuse toison); 2. 1574 «blanc comme la neige» le Nil negeux (R. Garnier, Porcie, III, 1145, éd. R. Lebègue, p.105). Dér. de neige*; suff. -eux*; cf. le synon. a. fr. niveus (xiiies. [ms. xves.] Traité de fauconnerie de Frédéric II, 2elivre, ms. P 1296, fol. 91 d'apr. G. Tilander ds Z. rom. Philol. t.46, 1926, p.273: tempz niveus [tempus nivosum]), empr. au lat. nivosus «abondant en neige». Bbg. Gohin 1903, p.317.