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MÉTAPHYSICIEN, -IENNE, adj. et subst.
I. − Adj. et subst.
A. − (Philosophe) qui adopte un système, une critique ou une perspective métaphysique. Métaphysiciens grecs, classiques; spéculations des métaphysiciens. En résumé, le métaphysicien s'attaque à la cause métaphysique ou première des phénomènes qui lui échappera toujours (Cl. Bernard, Principes méd. exp., 1878, p.192).Ce Bérulle qu'on nous a fait si métaphysicien, si compliqué, si abstrait (Bremond, Hist. sent. relig., t.3, 1921, p.57):
1. Shankara, Plotin ou Nagarjuna (...) sont intégralement métaphysiciens et c'est pourquoi ils sont à la fois des philosophes en ce sens qu'ils ont une vision du monde parfaitement cohérente, qu'ils sont capables d'exposer «dialectiquement» dans leur doctrine... G.Vallin, La Perspective métaphys., Paris, P.U.F., 1959, p. 57.
B. − (Personne) qui s'adonne à l'étude de la métaphysique. J'ai rencontré chez mon ami Stapfer M. Bagessen, poète danois, grand métaphysicien qui est plein de ma doctrine sur le moi, la volonté, la causalité, etc. (Maine de Biran, Journal, 1821, p. 326):
2. ... Clemenceau reproche à Jaurès d'embrouiller l'esprit de ses partisans «en des subtilités métaphysiques où ils sont incapables de le suivre»; il n'y a rien à objecter à ce reproche, sauf l'emploi du mot métaphysique; Jaurès n'est pas plus métaphysicien qu'il n'est juriste ou astronome. Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 172.
C. − Péj. Personne qui tombe dans un excès d'abstractions, de subtilités, qui est trop éloigné du réel pour en juger sainement. Métaphysicien abstrus, nébuleux. Combien de gens se font abstraits pour paraître profonds! La plupart des termes abstraits sont des ombres qui cachent des vides. Tous ces métaphysiciens prétendus n'apprennent rien qu'à ne rien croire en métaphysique (Joubert, Pensées, t. 1, 1824, p. 321).
II. − Adjectif
A. − Apte ou adonné à la métaphysique. Âme métaphysicienne. C'est une pensée hardie, et, naturellement, métaphysicienne, qui se place tout d'abord dans le monde invisible, au-dessus du temps et de la terre (Ozanam, Philos. Dante, 1838, p. 219).Spinoza, qui pourrait servir d'exemplaire accompli d'une tête métaphysicienne (Bourget, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 93).
B. − De métaphysique. École métaphysicienne. (Dict. xxes.).
Prononc. et Orth.: [metafizisjε ̃], fém. [-jεn]. Ac. 1694, 1718: metaphysicien, dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 subst. methaphisicien (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 341, note 4); 2. 1579 adj. metafisicien (La Bod., Harmon., p. 78 ds Gdf. Compl.). Dér. sav. de métaphysique*; suff. -ien*. Fréq. abs. littér.: 320. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 687, b) 317; xxes.: a) 247, b) 455.