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MOUVANT, -ANTE, adj. et subst. masc.
I.− Adjectif
A.− Vx. Qui met en mouvement. Principe mouvant. C'est le sang, suivant le Deutéronome qui est le support de l'âme des êtres vivants (...). Car c'est de la bouche même de Dieu que cet élément mouvant, moteur et fluide, a reçu impulsion et propulsion (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 226).
B.−
1. Qui est en mouvement, qui bouge, remue, s'agite. Flot, feuillage mouvant; foule, mer mouvante. La Haye est une ville vive, animée, mouvante, coupée de vastes rues, sillonnée de canaux profonds, verdoyante d'arbres énormes, une vraie capitale de bon goût et de hautes allures, un Versailles réussi (Du Camp, Hollande,1859, p. 28).V. supra ex. de Claudel.
Dune mouvante. Dune dont la forme ou l'emplacement changent sous l'action du vent :
1. On est parvenu à se mettre en partie à l'abri du péril, en fixant les dunes mouvantes au moyen d'une herbe insignifiante, une sorte de chiendent qui, traçant en dessous, emprisonne le sable dans l'inextricable réseau de ses racines enchevêtrées. Michelet, Chemins Europe,1874, p. 336.
Tableau mouvant
Vx. ,,Tableau à ressorts qui présente successivement diverses figures, et quelquefois même des figures mobiles`` (Littré).
P. compar. [En parlant de représentations abstr.] :
2. Le cadre du tableau imaginaire peut bien être fixe, mais c'est comme un tableau mouvant dont les figures successives se groupent, se combinent en mille manières; il n'y a point là de continuité d'impressions, point de monotonie, de répétitions uniformes. Maine de Biran, Influence habit.,1803, p. 103.
BLAS. ,,Qui semble sortir d'une autre figure ou de l'un des bords de l'écu`` (Past. Hérald. 1979). Un dextrochère d'or mouvant à sénestre (Adeline, Lex. termes art,1884).
2. Qui manque d'assise, de solidité. Ailleurs c'est un coteau dont le terrain mouvant, Entraîné par les eaux, emporté par le vent, N'offre à l'œil attristé qu'une stérile arène (Delille, Homme des champs,1800, p. 79).
Sables* mouvants.
3. Qui change constamment d'aspect. Les teintes (...) mouvantes du ciel annoncent à Dion, encore loin dans la campagne, l'embrasement de la patrie (Chateaubr., Essai Révol.,t. 2, 1797, p. 136).Le souvenir de ce qu'ils avaient vu une demi-heure auparavant s'effaça tout à fait de l'esprit des deux jeunes gens, tant le spectacle bariolé, mouvant, insensé, qu'ils avaient sous les yeux, était venu leur faire diversion (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 511).
C.− Au fig. Qui n'est pas stable, qui change sans cesse. Être sur un terrain mouvant. Il faut avoir rompu les mille liens qui amarrent une vie au monde extérieur et à son passé − si simple que semble cette vie − pour imaginer la ténacité de ces fils, leur multiplicité mouvante et insaisissable (Martin du G., J. Barois,1913, p. 315):
3. C'est mouvantes, irrésolues, encore à la merci d'un moment, que les opérations de l'esprit vont pouvoir nous servir, avant qu'on les ait appelées divertissement ou loi, théorème ou chose d'art, et qu'elles se soient éloignées, en s'achevant, de leur ressemblance. Valéry, Variété[I], 1924, p. 229.
II. Subst. masc.
A.− Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre
1. Ce qui est en mouvement. De même que nous passons par l'immobile pour aller au mouvant, ainsi nous nous servons du vide pour penser le plein (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 274).Le mobile ou plutôt, comme nous avons dit, le mouvant, n'est pas identique sous les phases du mouvement, il est identique en elles (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 316).
2. Ce qui manque de stabilité et qui est voué au changement. L'essentiel de l'existence étant ainsi basé et assuré, je pourrais courir à l'aise et sans trop m'inquiéter après le chanceux, le vague, le mouvant, c'est-à-dire chercher fortune dans l'aventureuse carrière de la presse, et tenter des voies d'avenir (M. de Guérin, Corresp.,1834, p. 169):
4. Alceste écarte avec fureur tous les faux semblants, il veut avancer en terrain solide dans ce pays du tendre qui est par essence le domaine du mouvant; et c'est parce qu'il est le domaine du mouvant qu'il est le domaine propre de Célimène. Mauriac, Journal 2,1937, p. 172.
B.− BOUCH. Partie de la tranche grasse que l'on débite en biftecks (d'apr. Lar. 20eet Lar. encyclop.).
C.− Subst. masc., CHASSE. Appelant. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth. : [muvɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 adj. « alerte, vif (d'un cheval) » (Eneas, 9701 ds T.-L. : destrier movant); 2. 1188-91 « mobile » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 7457); 3. 1erquart du xives. fig. « qui n'est pas stable, qui évolue sans cesse » (Jeux-Partis, éd. A. Långfors, CLXIV, 79 : cuer movant); 4. 1551 sables mouvans (Poppe, p. 36); 5. a) 1666 principe mouvant (Doc. ds Fr. mod. t. 14, 1946, p. 290); b) 1673 force mouvante (Pardies, La Statistique ou la science des forces mouvantes [titre]); 6. 1795 « qui change constamment d'aspect » (Genlis, Chev. cygne, t. 2, p. 225). Part. prés. de mouvoir*. Fréq. abs. littér. : 911. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 892, b) 1 214; xxes. : a) 1 795, b) 1 382. Bbg. Quem. DDL t. 1.