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MONTUEUX, -EUSE, adj.
[En parlant d'un pays, d'une région, d'un terrain] Qui est très inégal, coupé de tertres, de collines, de monticules, entrecoupé d'élévations isolées. Contrée, plaine montueuse. [La paix] était aussi évidente que le soleil, et toute la chair humaine qui était ici autour de moi, répandue au gré de sa vie dans les replis montueux des collines et des vallons sonores, était baignée du rayonnement sensible de la paix (Giono, Poids du ciel, 1938, p.270).Toute la partie centrale de Minorque, plus montueuse, plus accidentée, est aussi plus favorisée (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p.260):
1. On découvrait de là un grand paysage montueux, rocailleux, tourmenté, couleur de cendre et de noisette, où des chemins gris et caillouteux serpentaient dans la pierraille. J. Tharaud,Chez Barrès, 1928, p.243.
Rem. Montueux se dit d'une région de relief varié où alternent vallons et hauteurs de faible importance et s'oppose à plat tandis que montagneux s'oppose à bas.
P. métaph. Et ce fut sur le dernier cap de Galles qui s'enfonce au plus loin parmi des vagues montueuses (Kahn,Conte or et sil., 1898, p.172).Son sommeil aimait celui de Fanny (...) et tout son corps exclusivement (...) féminin, vallonné, montueux (Colette, Seconde, 1929, p.164):
2. Sa face, maigre et allongée, semblait creusée par le coup de pouce d'un sculpteur puissant; le front montueux, les arcades sourcilières proéminentes, le nez en bec d'aigle (...) donnaient à la tête un relief d'une vigueur singulière. Zola,Fortune Rougon, 1871, p.11.
Qui se caractérise par une forte montée. Ces principes de mélancolie existent dans la physionomie d'un logis situé à Saumur, au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de la ville (Balzac, E. Grandet, 1834, p.5).Le temps est beau, le printemps sourit, et ce chemin de Vitré aux Rochers, qui était long, montueux et malaisé, a été refait à neuf, nous dit-on: «maintenant il est macadamisé et fort commode» (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t.6, 1852, p.178).
[Dans un cont. métaph.] :
3. Il y a des jours montueux et malaisés qu'on met un temps infini à gravir et des jours en pente qui se laissent descendre à fond de train en chantant. Proust, Swann, 1913, p.31.
Rem. Montueux et malaisés font allusion à la fable de La Fontaine: Le Coche et la Mouche.
REM.
Montuosité, subst. fém.État de ce qui est montueux. (Ds Littré et Guérin 1892). P. méton. et au plur. Relief d'altitude plus ou moins forte. Sur une colline, s'élève le hameau, au milieu d'autres montuosités (La Varende, Don Bosco, 1951, p.14).
Prononc. et Orth.: [mɔ ̃tɥø], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xiiies. «(ville) située dans les montagnes» (Bible, ms. Mazarine 35, fo141b ds Gdf. Compl.); 2. ca 1355 «(pays, région) qui présente des monts, des hauteurs» (Pierre Bersuire, trad. de Tite-Live, ms. Ste-Gen., fo193b, ibid.); 3. 1580 «(chemin) qui présente des montées et des descentes» (Montaigne, Essais, II, 6, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.376). Empr. au lat. montuosus «(pays, région) qui présente des monts, des hauteurs». Fréq. abs. littér.: 86.