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MONITOIRE, subst. masc.
HIST. RELIG.
A. − Lettre adressée par l'autorité ecclésiastique aux fidèles leur enjoignant, sous peine d'excommunication, de dénoncer tous les faits répréhensibles dont ils ont connaissance. Le prêtre lui a dit qu'on préparait à Rome un monitoire contre les propositions condamnables [de la philosophie] et qu'il serait foudroyé s'il ne se rétractait (Mérimée,Lettres ctessede Montijo, t.2, 1865, p.268).L'évêque d'Amiens lance un monitoire. Voici ce que c'est qu'un monitoire: c'est un ordre à tous les fidèles, sous peine de l'enfer, de dire ce qu'ils savent ou croient savoir de tel ou tel fait (Hugo,Actes et par., 4, 1885, p.74).
P. métaph. et dérision:
. ... ils entraient, s'asseyaient les uns à côté des autres, dans des stalles d'église, et alors il montait dans une chaire magistrale et prêchait le sermon sur le dandysme, adjurant ses bottiers et ses tailleurs de se conformer, de la façon la plus absolue, à ses brefs en matière de coupe, les menaçant d'une excommunication pécuniaire s'ils ne suivaient pas, à la lettre, les instructions contenues dans ses monitoires et ses bulles. Huysmans,À rebours,1884, p.16.
Emploi adj. Des lettres monitoires (Ac.).
B. − Citation à comparaître devant un tribunal ecclésiastique sous peine d'excommunication. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [mɔnitwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1414 adj. «qui sert à avertir» (L. de Premierf., Decam., Richel. 129, fo80 vods Gdf.); 1456 lettres monitoires (Lettre de Charles VII, 8 juin ds Ordonnances des rois de France, t.14, p.399); 1547 subst. monitoire (Du Fail, Propos rustiques, éd. J. Assézat, t.1, p.99). Empr. au lat. mŏnĭtōrius «qui donne un avertissement (de la foudre)», dér. de monitor, v. moniteur, également att. en lat. médiév. comme subst. neutre monitorium «précepte» (ca 840 ds Nierm.) et dans le syntagme littere monitorie (1220 ds Latham).