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MINUTIE, subst. fém.
A. − Vx ou littér., gén. au plur. Petite chose, détail sans importance, insignifiant. Synon. babiole, bagatelle, vétille.L'artiste (...), après ses luttes solitaires et patientes, se trouve sans volonté contre les minuties de la vie (A. Daudet,Femmes d'artistes,1874, p.16).Les orthodoxes sont trop concrets; ils tiennent à des faits, à des riens, à des minuties (Renan,Souv. enfance,1883, p.407):
−. Racine écrit à Boileau sur le IIeCantique, et discute l'emploi du mot Misérables, au lieu de: Infortunés. Ces minuties qui font le beau et sont l'atome du pur ont bien disparu du souci littéraire. Valéry,Tel quel I,1941, p.159.
B. − Application attentive, soin donné aux moindres détails. Synon. conscience, méticulosité, soin, vigilance; anton. négligence.La minutie et la patience des hommes de laboratoire qui notaient tous les détails des phénomènes qu'ils observaient avant de risquer une conclusion (Metzger,Genèse sc. cristaux,1918, p.156).Memling, à propos de Sainte Ursule, nous décrit avec minutie le paysage de Cologne (P. Lavedan,Urban.,1926, p.202).
P. méton., gén. au plur. Manifestation de ce soin. Il avait les minuties naïves d'un primitif, le souci du petit détail (Zola, Œuvre,1886, p.70).
Prononc. et Orth.: [minysi]. Ac. 1694: -tie ou -cie; dep. 1718: -tie. Étymol. et Hist. 1. 1627 «chose de peu d'importance; menu détail qui ne mérite pas qu'on s'y arrête» (P. Dupuy, Lett. à Aleandro ds Mél. d'arch. et d'hist. publ. par l'École franç. de Rome, VIII, 563 ds DG); 2. 1748 «application très attentive aux moindres détails» un esprit de minutie (Diderot, Bijoux indiscrets, p. 231). Empr. au lat. d'époque impériale minutia «petite parcelle, poussière», lui-même dér. de minutus «petit, menu», part. passé adj. de minuo «diminuer, rendre plus petit». Fréq. abs. littér.: 193. Bbg. Mack. t.2 1939, p.184.